qui sont ces actrices phares des films d’horreur ? – .

Sydney Sweeney dans Immaculate (2024) © Capelight photos OHG.

Pour certaines personnes, Reines des cris (2015-2016) fait simplement référence à la série satirique et horrifique créée par Ryan Murphy et diffusé sur Disney+ qui présente Emma RobertsKéké Palmer Et Lea Michele. Mais comme le dernière fille (dernier survivant d’un slasherce film mettant en scène un tueur éliminant ses victimes une à une), le reine des cris est une figure majeure du cinéma d’horreur.

La reine du cri, figure majeure du cinéma d’horreur

Scream Queens ou « Scream Queens » (un jeu de mots faisant allusion à reines de l’écran) sont des héroïnes de films d’horreur poursuivies par le grand méchant de l’histoire. Ils sont donc, pendant une grande partie du long métrage, pourchassés, effrayés, en détresse et poussant des cris aigus qui doivent paraître les plus réalistes possibles. Bizarrement, cette figure fascinante est apparue dans le cinéma muet, dans les années 1920. Mais on considère généralement que l’actrice Fay Wray est le premier vrai reine des cris à cause de son rôle de prisonnière d’un gorille amoureux d’elle dans King Kong (1933).


Jamie Lee Curtis dans Halloween : La Nuit des masques (1978) © Splendor Films.

La malédiction des actrices de films d’horreur

Dans les années 1950 et 1960, certaines actrices étaient connues pour leurs cris, notamment les héroïnes deHitchcock. Mais ce sont surtout les années 70 et 80 qui furent particulièrement riches en crient les reines. Dans les films de série B, ils apparaissent comme des victimes à la fois déshabillées et fragiles (surtout psychologiquement). Ce sont souvent les bimbos qui sont des proies faciles car elles ne font généralement pas preuve de beaucoup de méchanceté face au monstre ou au tueur qui les poursuit.

Marilyn Burns (Massacre à la tronçonneuse), Sandra Cassel (La dernière maison sur la gauche), Brinke Steven (Fête sanglante), Olivia Hussey (Noël noir), l’héroïne de Giallos Daria Nicolodi (l’épouse de Dario Argento et mère deAsie Argentoune autre reine des cris) et Linnea Quigley (Le retour des morts-vivants) font partie de crient les reines la plus marquante de ces années. Certaines actrices ont également eu des vies tragiques, qui font écho à leurs rôles dans ces films d’horreur. Linda Blairstar du film culte L’Exorciste (1973) de William Friedkin La carrière de William Friedkin a été brisée par son arrestation en 1977, alors qu’elle n’avait que 18 ans, dans une affaire de drogue. Hollywood ne lui pardonnera jamais vraiment sa mauvaise conduite. Les reines des cris sont-elles victimes d’une malédiction ?

actrice américaine Shelley Duvall trouvé le tournage de Brillant (1980) de Stanley Kubrick si intense, qu’il faudra des années avant de revenir au cinéma.

Jamie Lee Curtis, la reine des scream queens des années 70 et 80

Mais s’il ne fallait retenir qu’une scream queen de cette époque, ce serait l’actrice américaine Jamie Lee Curtis (qui joue dans Halloween : La Nuit des Masques en 1978, Brouillard (1980) et Le bal de l’horreur (1980)), fille de Janet Leigh qui a déjà beaucoup crié dans le film Psychose (1960) d’Alfred Hitchcock. Avec son physique androgyne et son charisme, Jamie Lee Curtis va complètement réinventer l’image de reine des cris pour lui donner plus d’épaisseur, d’intelligence et de force. Alors que le tout premier Halloween (1978) est jugé sexiste (car les femmes tuées sont des filles considérées comme « faciles »), l’actrice défendra bec et ongles son personnage, rappelant qu’il se bat contre le terrifiant Michael Myers. C’est donc une femme puissante.

En 2018, alors qu’elle joue dans un énième volet deHalloweenJamie Lee Curtis se confie au journal 20 minutes à propos de son personnage Laurie Strode : «Laurie est une femme forte qui a essayé de préparer sa fille et sa petite-fille au retour de Michael sans parvenir à les convaincre..» L’héroïne de Vrais mensonges (1994) ajoute même : «Au moment de la #Moi aussi, les femmes se font enfin entendre et Laurie est emblématique de leur combat. Je ne veux pas que mon personnage soit considéré comme une victime. Le revers des performances musclées de l’actrice dans la peau de la courageuse Laurie Strode ? Elle sera longtemps affiliée à son image de scream queen avant de diversifier sa palette de rôles et de remporter, en 2023, l’Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle pour son rôle d’inspectrice des impôts dans la comédie. Tout partout en même temps.


Neve Campbell dans Scream 4 (2011) © SND.

Neve Campbell et les héroïnes de la saga Scream : des figures de plus en plus féministes

Dans les années 90, un véritable changement s’opère concernant l’archétype du reine des cris. Si à ses débuts, elle apparaissait comme cette petite chose fragile, souvent désarmée (au propre et au sens littéral), la décennie Buffy va révolutionner la situation. C’est au cours de ces années que des héroïnes hurlantes légendaires telles que Laura Palmer (de Pics jumeaux) de David Lynch ou ceux du film Souviens-toi… l’été dernier (1997) avec Sarah Michelle Gellar et Jennifer Love Hewitt émergeant.

Mais le revirement est en grande partie dû aux héroïnes des sages Crier (dont la première partie est sortie en 1996). Certes, le fait que ce soient les filles qui ont une vie sexuelle et qui vont aux soirées qui meurent en premier dans cette série de films culte peut paraître sexiste. En effet, comme dans presque tous les slashers, le dernière fille (dernière survivante), parvient à s’échapper car elle reste vierge et « innocente ». Mais la saga compense ces préjugés misogynes en proposant des personnages bien plus denses que ceux de simples victimes sexy vêtues de mini-jupes et buvant plus que nécessaire.

C’est le cas des durs à cuire Neve Campbell qui joue Sidney Prescott. Une héroïne inspirante qui riposte vaillamment, attaquant le tueur avec une arme et répondant de manière sarcastique. Nous nous souvenons tous encore de ce dialogue :

– Es-tu tout seul dans cette grande maison ?
– Avez-vous trouvé quelque chose de plus original ? Là, franchement, tu me déçois, Randy.
– Peut-être parce que je ne suis pas Randy

On peut également citer Courtney Coxl’héroïne de Amis, qui joue le rôle d’un journaliste à scandale tout sauf écervelé, combatif et endurant. Plus récemment, nous avons vu dans Cri 6 (2023) deux nouvelles crient les reines imprudent et intelligent : Jenna Ortegala star de la série Mercredi et Mélissa Barrera (Carmen) en phase avec une nouvelle génération qui chérit pouvoir des filles. Il convient de noter que la saga Crier montre bien d’autres scream queens emblématiques, même si certaines jouent avec les clichés des pin-up : Drew Barrymore, Rose McGowan ou Sarah Michelle Gellar.


Jenna Ortega dans Scream (2022) © Paramount Pictures Allemagne.

Jenna Ortega, Anya Taylor-Joy, Mia Goth… une nouvelle génération d’héroïnes de films d’horreur inspirante

Aujourd’hui, le chiffre du reine des cris semble moins superficiel qu’il ne l’était des années 1920 aux années 1970, même si on peut lui reprocher son manque de diversité. En effet, l’héroïne des films d’horreur est presque toujours mince et blanche, en dehors des longs métrages de Jordan Peel et quelques exceptions (Jada Pinkett Smith dans Cri 2).

Parmi les scream queens qui ont le plus marqué ces dernières années, beaucoup affichent d’étranges beautés, en adéquation avec l’univers gothique de certains réalisateurs. C’est le cas deAnya Taylor-Joy (La sorcière, Hier soir à Soho), Mia Gothique (Suspirie, X, perle), Jenna Ortega (Insidious: Chapitre 2, Cri 6).

Les autres stars des genres cinématographiques sanglants ? On pourrait citer Sarah Paulson (histoire d’horreur américaine), Lupita Nyong’o (Petits monstres, Nous), Victoria Pedretti (La hantise de Hill House), Riley Keough (Le baiser des damnés), Emma Roberts (Cri 4, histoire d’horreur américaine, Reines des cris), Mélissa Barrera (Cri 6, Abigaïl), Allison Williams (M3GAN, Sortir), Tissage de Samara (Cauchemar de mariage) ou encore Chloë Grace Moretz (L’horreur d’Amityville).

Même Sydney Sweeneyl’héroïne de‘Euphoriea été décrit comme reine des cris pour son rôle de religieuse dans le film Immaculé, sorti en salles cette semaine. Preuve que cette figure est de plus en plus plurielle mais toujours aussi fascinante.

Quoi qu’il en soit, les héroïnes des films d’horreur ne sont plus des victimes passives. Armés, féroces et souvent névrosés, ils tiennent tête aux méchants du grand écran. On peut voir dans cette évolution de l’archétype de la scream queen un symbole des contestations qui ont agité le monde du cinéma et de la société. Le cri de ces héroïnes n’est plus celui d’un cerf effrayé, entièrement sous le joug de la domination et du regard masculins. C’est aussi celle des femmes qui ont élevé la voix pour se faire entendre, notamment avec leurs prises de parole dans le cadre du mouvement #MeToo. Un cri de rage, de guerre, de ralliement… Et de liberté.

Immaculée (2024) de Michael Mohan, avec Sydney Sweeney, actuellement en salles.

 
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