« On assistait à une sorte de performance du Made in Gabon », estime Jérémie Nze Biang

Ingénieur financier de formation, expert en stratégie et innovation, engagé dans des activités associatives, Jérémie Nze Biang est le coordinateur de la Coalition des organismes républicains pour le développement économique (Corde). A quelques heures de la fin du programme de formation « Valoriser la performance des professionnels », il expliquait à GabonReview que l’idée est d’avoir « une sorte de performance Made in Gabon ». Ci-dessous, notre entretien complet.

Jérémie Nze Biang dans les locaux de GabonReview le 21 mars. © GabonReview

GabonReview : Pourquoi cet intérêt pour les questions de gestion de la performance ?

Jérémie Nze Biang : Avec Corde nous nous intéressons aux questions de développement économique de notre pays. Pour notre première sortie, nous avons décidé de questionner la gestion de la performance et particulièrement le rôle du manager dans la gestion de la performance.

Qu’entend-on par performance ?

Concrètement, la performance se décline en différents aspects et indicateurs : performance financière, performance commerciale, performance organisationnelle, performance logistique, performance en capital humain. Tous ces aspects de la performance pris ensemble constituent la performance globale d’une organisation. L’idée pour nous était de réussir à réunir différentes personnes de différents secteurs qui sont responsables de cette performance dans des projets ou dans des organisations afin qu’ils puissent échanger sur des bonnes pratiques, des petites astuces pour réussir à obtenir de la performance dans les activités qu’ils mènent.

Jérémie Nze Biang. © GabonRevue

Avez-vous posé un diagnostic sur la gestion de cette performance au Gabon ?

Au-delà d’un diagnostic numérique, il existe une problématique actuelle. Aujourd’hui, le Gabon est dans une phase de diversification économique. Le récent Plan National de Développement de la Transition nous a présenté différents secteurs d’activités qui verront naître soit de nouveaux projets, soit des financements de structures d’activités. Nous avons pensé que c’était le moment idéal pour que ces managers en charge de la performance dans les différents projets qui seront mis en œuvre se réunissent et qu’ensemble nous puissions voir une sorte de performance Made in Gabon qui se délivre quel que soit le secteur d’activité. ou le projet que nous réalisons. Quand on parle de performance, cela vaut que ce soit dans un projet concernant la construction du chemin de fer ou dans la gestion d’une entreprise qu’elle soit en création ou en restructuration.

Les managers invités ont-ils tous adhéré à votre projet ?

Oui. Nous avons été particulièrement honorés d’avoir pu réunir le meilleur des managers gabonais en une seule journée. Ce sont des gens qui ont été pour nous des modèles lorsque nous étions plus jeunes et qui le sont encore aujourd’hui. Notamment avec l’intervention au panel du secteur public des directeurs généraux de la Société des Mines équatoriales (SEM) et de la Société gabonaise d’électricité (GPC), et du directeur général du Patrimoine de l’État. Dans le panel du secteur privé, le directeur général de la pharmacie des Forestiers, le directeur général de Multipress-Gabon, le directeur général de GFEC (société d’expertise environnementale).

Le programme sur cette appropriation de la notion de performance se termine demain. Les objectifs ont-ils été atteints ?

Plus que réalisé. Nous avons un taux de participation de plus de 87%, un taux de satisfaction des officiels et formateurs de plus de 95%. Nous avons plus de 60% de femmes présentes. Il y avait 30 participants aux ateliers de formation, dont plus de 60 % de femmes. Nous avons un taux de recommandation de 100%. Pour nous, c’est un bon test. C’est une première édition qui s’est très très bien passée. Nous avons quelques axes d’amélioration, notamment en termes de logistique par rapport à la formation, mais nous pensons qu’aucun travail humain n’est parfait. Nous allons donc nous améliorer pour les prochaines éditions mais je suis particulièrement fier du travail que les équipes ont fait pour avoir cet événement que nous avons organisé en trois semaines.

Jérémie Nze Biang. © GabonRevue

La Corde ne s’intéresse pas seulement aux questions de performances, à quoi doit-on s’attendre ensuite ?

Très immédiatement, demain aura lieu la cérémonie de clôture, puis un rapport d’activité sera publié et diffusé à tous les acteurs de l’écosystème. Nous avons deux autres événements à notre calendrier pour 2024 : l’un sur le financement de l’entrepreneuriat et l’autre sur l’employabilité des jeunes.

De conclure ?

J’invite toutes les personnes physiques ou morales à rejoindre la Corde qui est un mouvement d’ensemble, dont nous voulons être une force de proposition pour les décideurs gabonais. Nous souhaitons être l’incarnation de cette jeunesse qui saura apporter ses idées, sa créativité, son dynamisme au développement économique de notre pays. Je tiens à remercier tous ceux qui nous ont fait confiance pour cette première édition du programme Promouvoir la performance des professionnels et l’équipe du projet Corde qui a fourni un travail énorme pour faire de cet événement un succès.

 
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