“L’inflation ralentit, elle était à 13,2% en février, un chiffre inférieur aux attentes” titre mercredi 13 mars, le quotidien conservateur argentin La nation, qui reprend les chiffres publiés la veille par l’Indec, l’Institut national de la statistique.
La hausse des prix, principal mal dont souffre l’économie argentine depuis des années, s’est poursuivie, mais de manière moins significative qu’en janvier (mois au cours duquel elle s’est établie à 20,6%) et en décembre (à 25,5%). %). L’inflation de février est encore inférieure aux récentes prévisions du gouvernement, qui tablait sur un chiffre d’environ 15 %.
Investi président le 10 décembre, Javier Milei vise désormais une inflation à un chiffre dans les prochains mois. « Après le désastre dont nous avons hérité, […] nous ne pouvons que nous réjouir de ce résultat, personne n’espérait que nous parvenions à une telle réduction de l’inflation”s’est félicité le dirigeant argentin, cité notamment dans cet article de La nation.
Nouvelle hausse des prix et récession économique
Mais “tout n’est pas si simple”, empêche cette analyse de La nation : « Au cours de la première semaine de mars, les experts ont détecté une augmentation significative des prix, notamment pour les produits alimentaires. […] C’est comme un alpiniste qui aurait fait un effort terrible pour atteindre le sommet et découvrirait de l’autre côté non pas une vallée vers laquelle descendre, mais un nouveau sommet.
La « thérapie de choc » appliquée par le nouveau gouvernement pour vaincre l’inflation a eu des coûts : la baisse des salaires réels (en raison de la fin de l’indexation), la fin des subventions et, surtout, des coupes drastiques dans le budget de l’État, y compris dans les programmes sociaux. . Objectif : équilibrer les comptes publics et cesser de recourir aux émissions monétaires, principal facteur d’inflation.
Parmi les conséquences, la pauvreté a augmenté et “L’activité économique s’est contractée”, poursuit le quotidien argentin, qui cite un économiste : “Le principal facteur d’un meilleur contrôle des prix reste l’effondrement de la demande.” Mais Javier Milei a annoncé qu’il était prêt à subir une récession pour échapper à l’hyperinflation avant de relancer l’économie.
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