Cyril Berger, 50 ans, a été condamné ce jeudi 7 décembre à 28 ans de réclusion criminelle. Il a tué sa belle-mère fin 2015 de 30 coups de couteau. Un acte qui reflète un fort « manque d’empathie » comme le soulignent les experts psychiatres.
Un homme de 50 ans a été condamné ce jeudi 7 décembre à Paris à 28 ans de réclusion criminelle, reconnu coupable d’avoir poignardé sa belle-mère fin 2015, des faits qu’il a constamment nié.
La cour d’assises de Paris « n’a pas été convaincue par vos protestations d’innocence », a déclaré le président à l’accusé. Cyril Berger, qui comparait libre lors de son procès, dormira en prison.
Le tribunal a pris en considération la « détermination pénale » de l’accusé et son « manque d’empathie », constaté dans les évaluations psychiatriques, a indiqué le tribunal. Alors que le président lui demandait s’il comprenait le verdict, Cyril Berger a répondu, en larmes :
« Oui, mais ce n’est pas moi ! C’est fou!”
Ses avocats ont immédiatement annoncé leur intention de faire appel.
30 coups de couteau
Le 18 décembre 2015, Odile de Moro Giafferri, 75 ans, est retrouvée morte, souffrant de 30 coups de couteau, à son domicile du riche 17e arrondissement de la capitale.
Le soir des faits, son fils s’est réfugié chez son voisin, un couteau à la main, affirmant que son beau-frère, Cyril Berger, venait de poignarder sa mère et qu’il avait réussi à s’emparer de l’arme. . Le fils de la victime, atteint de schizophrénie, a d’abord été inculpé du meurtre de sa mère, avant d’être innocenté.
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Cyril Berger a été interpellé peu après les événements à son domicile, en sueur, blessé au poignet. Au même moment, les pompiers sont appelés sur un incendie dans la cave de l’immeuble du couple. Deux semaines plus tard, les enquêteurs retrouvent l’alliance de Cyril Berger parmi des résidus vestimentaires.
“Je ne suis pas une personne violente”
Les enquêteurs ont également découvert le sang de la vieille femme dans l’évier de la cuisine de son domicile. Et son ADN a été retrouvé sous un ongle de la victime – un élément qui a pesé dans la condamnation, selon la motivation de la décision lue à l’audience.
Un personnage vêtu de noir, tenant un carton cachant son visage, avait été aperçu par un couple de voisins puis sur une caméra de vidéosurveillance, peu avant les faits.
“Je ne suis pas une personne violente (…), je répète que je n’ai pas tué Odile ni tenté de tuer” (mon) beau-frère, a déclaré l’accusé, d’une voix étranglée, au premier jour de son procès.
Si le mobile reste flou – l’accusé assure vivre confortablement avec son épouse –, le procureur général a estimé que les faits étaient établis et a déclaré que les explications « complètement farfelues » de Cyril Berger n’avaient « absolument pas convaincu ».
