Wauquiez, les Européennes, Macron… Ce que Sarkozy a dit aux députés LR

Wauquiez, les Européennes, Macron… Ce que Sarkozy a dit aux députés LR
Wauquiez, les Européennes, Macron… Ce que Sarkozy a dit aux députés LR
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INFOS LE FIGARO – L’ancien président, qui s’est entretenu avec une quinzaine d’élus, estime qu’Eric Ciotti devrait mener la campagne européenne.

Ah, mon héros !», dit Nicolas Sarkozy à Éric Ciotti. Il était 13h10 lorsque, ce mardi 19 septembre, une quinzaine de parlementaires LR se sont retrouvés au troisième étage de la Questure, à l’Assemblée nationale. L’heure de l’apéritif, à l’initiative de Nicolas Forissier, un proche de l’ancien chef de l’Etat, nourri de «dix questions» des élus qui ont répondu présent, et dans une ambiance »très chaud« . Accueilli par le patron du parti, Éric Ciotti, et le chef du groupe de droite à l’Assemblée, Olivier Marleix, Nicolas Sarkozy leur a exprimé à tous son «amitié« . Au premier, il apporta sonsoutien« . “Nous n’avons pas toujours la même analyse ensemble, mais cela n’enlève rien au fait que je suis membre des Républicains. C’est ma famille.»

C’était passionné», raconte un député. “Il s’agissait d’une présentation sur l’exercice du pouvoir et sur la manière de garantir que ce droit existe et ne meurt pas.» Programme complet. Et qui dépend surtout d’un calendrier électoral tant redouté par LR. Les européennes, d’abord, alors que la droite n’a pas encore choisi sa tête de liste et en face, Marion Maréchal (Reconquête !) et Jordan Bardella (Rassemblement national) sont déjà en pré-campagne. Selon plusieurs participants, Nicolas Sarkozy a estimé que «le meilleur candidat» pour la droite en 2024 ne pourrait être que «le chef du parti« . Éric Ciotti, donc – absent, au moment précis de ce commentaire. Après avoir rappelé qu’il s’était lui-même présenté aux élections européennes de 1998, l’ancien chef de l’Etat a reconnu que le vote était «compliqué« . “ Il a dit que même si marquer peut être difficile, commencer vous aide‘être crédité de courage», constate un député. Un autre confirme : «Ce serait, selon lui, une manière d’affirmer son leadership et de prendre des risques tout en évitant une mainmise entre Bardella et Maréchal.»

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Naturellement, le sujet de la prochaine élection présidentielle a été évoqué. Et si Nicolas Sarkozy, selon plusieurs participants, a fait l’éloge de Laurent Wauquiez, estimant son «niveau exceptionnel» et jugeant qu’il était «le meilleur» candidat de la droite, l’ancien chef de l’Etat est loin d’avoir entériné la stratégie du «candidat naturel» d’Éric Ciotti – celle qui consiste à rester discret, loin de la scène médiatique et des commentaires. Le vocabulaire choisi par l’ancien président a été entendu différemment selon les participants interrogés. “Mais arrête de fermer ta bouche, [Laurent]», certains se souviennent quand d’autres parlent dans un langage plus raffiné. Un autre député rapporte : «Il a expliqué que lorsque vous avez du talent et que vous vous taisez, les gens oublient que vous avez du talent. Vous ne devriez pas laisser les gens douter de votre talent à cause de votre silence.» Constatant le positionnement difficile de Laurent Wauquiez dans les sondages, l’ancien président de la République aurait estimé que «quand on est à 5%, il faut éviter le silence« . “Il a dit : Vous aurez le silence toute votre vie lorsque vous serez au cimetière.» Toutefois, un participant insiste : «Il n’était pas dans la leçon mais dans l’expression des sentiments« . Un autre a déclaré avoir écouté «conseil« , loin de là »homme politique« .

L'”erreur” de Macron “de ne pas écouter les propositions de LR”

Parmi les sujets mis sur la table par les députés, celui de la défaite de Valérie Pécresse. “Certains lui ont demandé pourquoi il ne la soutenait pas. Il a répondu que la question n’était pas Valérie Pécresse mais la nécessité d’avoir la manie si l’on veut accéder au pouvoir.» Alexandre Portier, député du Rhône, le premier à avoir interrogé l’ancien président de droite, déclare : «Je lui ai posé une question sur la ligne stratégique. Il considère que LR est un parti de gouvernement fait pour être au pouvoir et que c’est au pouvoir qu’on peut démontrer qu’on a du talent.» A cela, ajoute l’un des participants, «certains ont émis des réserves, affirmant : « Nous n’avons pas été élus pour être députés macronistes ».» Nicolas Sarkozy a jugé vain le positionnement « pour » ou « contre » Emmanuel Macron, «puisque Macron ne se représentera plus», tout en notant le «erreur» de l’actuel chef de l’Etat «je ne veux pas entendre nos propositions», rapporte un député.

Après deux bonnes heures de discussion, un parlementaire a confié : «Nous sommes repartis convaincus qu’il était un leader.» Un autre se dit «ragaillardi» : «Il nous a tous convaincus de la nécessité de déménager. Il a beaucoup insisté sur la famille politique et le risque de disparition et qu’il fallait lutter dans l’intérêt de la France.» Jérôme Nury, député de l’Orne, sourit : «Il est époustouflant et étonnant, il a une énergie extraordinaire ainsi qu’une vision du pays, de l’Europe et du monde assez redoutable. Rares sont les politiciens qui ont une vision aussi noble.»

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