Par Laurene Fertin
Publié le 19 23 septembre à 8h55
Le gouvernement a présenté le plan pauvreté lundi 18 septembre 2023, dans un contexte de forte inflation.
Ce « pacte de solidarité » – son véritable titre – est composé de quatre parties dont la petite enfance. Invité sur le tournage de France 2 ce mardi 19 septembre, Aurore Bergé, la ministre des Solidarités et des Familles a dévoilé quelques mesures concernant son portefeuille.
Hébergement d’urgence, scolarisation des enfants, malnutrition, crèches… On fait le point.
Une enveloppe de 20 milliards d’euros
Premier démarrage : le budget. « 20 milliards d’euros seront consacrés à la lutte contre la pauvreté », annonce Aurore Bergé, « avec des actions directes […] et des actions structurelles. »
Sur ces 20 milliards, 6 milliards sont directement consacrés à la création du Service public de la petite enfance – une mesure qui fait suite aux révélations de cas de maltraitance dans les crèches en juin dernier, et pour laquelle le gouvernement a promis « d’agir vite ».
« Le logement d’abord »
Dans ce volet petite enfance, la priorité sera l’hébergement des enfants.
En France, le nombre d’enfants mal logés est estimé à 80 000.
Le mal-logement recouvre plusieurs situations : « l’hébergement d’urgence lorsque, par exemple, une mère se retrouve victime de violences conjugales », explique Aurore Bergé, « ou encore l’hôtel social ».
---Selon le ministre, 203 000 places d’hébergement d’urgence ont été sécurisées pour accueillir les enfants. Mais pour Aurore Bergé, cet accommodement doit être une « solution temporaire ».
C’est ce que signifie « Housing First » : garantir que l’hébergement d’urgence est transitoire.
Durant cette phase transitoire, le ministre insiste : « l’accès à l’école doit être garanti ».
Malnutrition infantile : quid des industriels ?
L’assurance d’avoir un toit sur la tête et d’avoir accès à l’école… Mais que faire quand on a le ventre vide ?
«C’est le trou dans la raquette», concède Aurore Bergé, face à la question de la malnutrition infantile. Dans les départements d’outre-mer, « la pauvreté est 5 à 15 fois plus élevée » qu’en France. Pour y remédier, les constructeurs devront faire des efforts et « faire plus ».
Les constructeurs devront évidemment jouer le jeu. Tout le monde ne doit pas se renvoyer la balle. J’accueille les acteurs de l’agroalimentaire pour qu’ensemble nous puissions essayer d’aider le secteur associatif.
Et les crèches ?
Après le scandale qui a ébranlé le fonctionnement des crèches privées, Aurore Bergé a assuré qu’une loi permettant un meilleur contrôle des structures serait votée d’ici la fin de l’année. Où nous sommes ?
C’est au sommet de la pile parlementaire. Dès cette semaine, le projet de loi sera examiné à l’Assemblée nationale.
« J’irai le défendre moi-même dans le cadre d’une commission des affaires sociales », a déclaré le ministre.
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias préférés en vous abonnant à Mon Actu.