Publié le 19/09/2023
Environ 1,3 milliard de personnes, soit un tiers des adultes, souffrent d’hypertension, selon le premier rapport de l’OMS sur la question. Et environ 76 millions de décès dus à cette pathologie pourraient être évités d’ici 2050, a-t-elle affirmé mardi à Genève.
“C’est un moment important”, a déclaré à la presse un responsable de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) lors de la présentation du rapport. Le principal problème est que la moitié des personnes concernées ne le savent pas et que leur nombre a doublé en une trentaine d’années et devrait encore augmenter avec le vieillissement de la population.
Les trois quarts des patients se trouvent dans un pays pauvre ou en développement. Et quatre personnes sur cinq ne sont pas sous contrôle. Même si « l’hypertension peut être contrôlée grâce à des schémas thérapeutiques simples et peu coûteux », déclare le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
---Améliorer la prévention
Les gouvernements doivent améliorer la prévention, le diagnostic et la prise en charge des patients, a insisté le chef de l’organisation. Pour chaque dollar investi, 18 seront économisés. Plus de 40 pays pauvres et en développement ont lancé des programmes qui ont permis à environ 18 millions de personnes de recevoir un traitement.
L’hypertension entraîne notamment des maladies, notamment cardiovasculaires, dont plus de 215 millions de cas pourraient également être évités d’ici 2050. “Il y a un énorme problème d’accès” aux médicaments, alors que ceux-ci ne devraient pas coûter cher, estime le responsable de l’OMS. Mais le prix de ceux-ci peut varier jusqu’à 40 fois selon les pays.
Une alimentation adaptée, des activités physiques et une exposition réduite à la pollution peuvent contribuer à prévenir l’hypertension. Mais les autorités doivent aussi penser aux infrastructures qui encouragent les déplacements.
Sans amélioration, l’objectif de développement durable (ODD) sur la santé ne pourra pas être atteint d’ici 2030, a également déclaré le responsable de l’OMS. Alors que « nous avons les instruments » pour lutter contre cette pathologie, selon elle.
ats