
Si le Borussia Dortmund s’impose samedi à domicile face à Mayence, il sera champion d’Allemagne. Jamais aussi près de retrouver le toit de la Bundesliga que cette semaine, les coéquipiers de Sébastien Haller ont dépassé leurs rivaux au dernier moment.
Les raisons de ce retournement de situation sont évidemment à chercher du côté bavarois. En recul depuis l’arrivée surprise de Thomas Tuchel le 25 mars dernier, les Munichois n’ont jamais semblé en mesure de conserver leur avance. Une avance que Julian Nagelsmann n’avait pas vraiment réussi à creuser, laissant même les rênes à son successeur à 1 point de Dortmund, avant que le Bayern ne reprenne la tête après le Klassiker le 1er avril (4-2).
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IL Y A UNE HEURE
Le premier coupable est le Bayern
“Le Bayern surperformait depuis plusieurs saisons, cette année, il est redevenu une équipe aux normes de la Bundesliga», estime Alexis Deloison, qui tient la page Borussia Dortmund France sur Twitter. La domination outrancière du Bayern en championnat était à connaître en fin de cycle, et la nomination précipitée de Thomas Tuchel a peut-être précipité le renouveau du club. “Il y a quelques années, le manager de Schalke 04, Horst Heldt, a déclaré: “Si le Bayern s’effondre une fois en dix ans, vous devez être là”se souvient Florian Bogner, journaliste à la rédaction allemande d’Eurosport. Cette saison, Dortmund a répondu présent.“
Mais les Jaune et Noir n’ont-ils pas un plus grand mérite que celui d’avoir été au bon endroit au bon moment ? Cette équipe, en passe de réussir là où toutes ses consœurs ont échoué depuis 2012, n’est-elle pas simplement meilleure ? Pas forcément, selon Florian Bogner. “Dortmund a sûrement eu de meilleures équipes en termes de joueurs vedettes depuis 2012, avec Aubameyang, Dembélé, Sancho et Haaland par exemple“Alexis Delison, il voit l’équipe actuelle”un cran en dessous de celui de l’âge d’or de 2013, avec Lewandowski, Gündogan, Reus, Hummels…“
Ikay Gündogan et Robert Lewandowski sous les couleurs de Dortmund en 2013.
Crédit : Getty Images
Pas le meilleur Dortmund, mais le plus déterminé
Mais s’il n’est sûrement pas le meilleur, c’est de l’avis des deux followers »le plus déterminé“.”Depuis sa victoire 2-2 à domicile contre le Bayern en octobre, Dortmund a un bilan parfait à domicilepoursuit Florian Bogner. Leur forme à domicile leur a permis de revenir progressivement au sommet après avoir été à 9 points de Munich lors de la 15e journée.“La Coupe du monde, qui a commencé à ce moment-là, a régénéré l’état d’esprit, selon Alexis Deloison.”Ils ont eu le mérite de ne pas lâcher ! Nous avions neuf points de retard et ils ont fait beaucoup d’efforts sur le terrain.”
Les trois dernières journées, durant lesquelles le Borussia jouait encore après le Bayern, ont également mis à rude épreuve les nerfs des outsiders, qui ont répondu à chaque fois, même lors de l’attaque face à Augsbourg le week-end dernier (0-3). L’allégorie de cette résilience n’est pas à chercher bien loin : elle porte le nom de Sébastien Haller, revenu de son cancer en janvier, et artisan de la grande reprise de son club. L’Ivoirien identifie un autre atout de son équipe : un équilibre à toute épreuve. “Chez nous, un grand nombre de joueurs sont capables de marquer des buts, et il n’y a pas de dépendance particulière vis-à-vis de certains joueurs.“
---Un équilibre enfin trouvé
“Il n’y a pas un joueur qui a tout dominéa expliqué l’avant-centre à Sport BILD cette semaine. Bien sûr, Jude Bellingham et Julian Brandt ont réalisé des performances de classe mondiale et ont joué presque tous les matchs. Mais il faut aussi parler du fait que, grâce aux parades de Gregor Kobel ou à de nombreuses actions défensives fortes comme celles de Niki Süle, Mats Hummels ou Nico Schlotterbeck, on a fait douze clean sheets..”
Jude Bellingham – Borussia Dortmund
Crédit : Getty Images
Sans se départir de leur ADN d’équipe offensive, les joueurs d’Edin Terzic auraient trouvé la bonne formule, celle qui leur a permis d’éviter de perdre trop de points en route malgré quelques nuls frustrants à l’extérieur. “La philosophie de gestion a un peu changéprécise Alexis Delison. Il y a un peu moins de jeunes tout le temps, on a fait plus de place aux cadres, comme Hummels, Haller, Reus, Süle, ou encore Brandt.” La maturité de Jude Bellingham, jeune en âge mais déjà aguerri dans son attitude, a aussi grandement servi le Borussia Dortmund.
L’observateur français identifie un dernier élément contribuant à propulser les Jaune et Noir en position de force. “Nous avons moins de blessés. Du travail a été fait avec le staff, et l’infirmerie n’est pas pleine cette année, contrairement aux saisons précédentes. Cela a peut-être aidé.” Dortmund doit désormais gravir la dernière marche, pour s’offrir un titre que la ville attendait depuis 2012.
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