Le verdict est tombé, ce vendredi 26 mars, lors du procès d’assises qui se tenait depuis lundi à Digne-les-Bains. Reconnu coupable du meurtre de Julien Boumlil, 26 ans, et de celui de son ami d’enfance Gabriel Ferchal, 25 ans, Vincent Mérino a été condamné à 25 ans de prison. Son frère Frédéric a été condamné à 12 mois de prison. Réactions au résultat de la condamnation.
Le verdict est tombé après quatre heures de délibération. A la majorité absolue, Vincent Mérino a été condamné ce vendredi 26 mai à 25 ans de réclusion criminelle, assortie d’une peine de sûreté fixée aux deux tiers (soit environ 17 ans sans possibilité de sortie), et d’un suivi socio-judiciaire. jusqu’à cinq ans. . Son frère Frédéric a été condamné à 12 mois de prison.
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Jeudi 25, la quatrième journée consacrée au double meurtre du Revest-du-Bion du 3 décembre 2019 s’est terminée par les plaidoiries des deux avocats de la défense, Msont Marie Beluch et Eric Passet (Barreau d’Aix en Provence). Ce vendredi à 9 heures, avant que le tribunal ne se retire pour délibérer, la parole était donnée aux deux accusés : Vincent Mérino (36 ans) jugé pour les meurtres de Julien Boumlil, abattu à 26 ans de deux balles de fusil de chasse, et celui de son enfance ami Gabriel Ferchal, père de famille de 25 ans.
Frédéric Mérino poursuivi pour recel de cadavres
Jeudi, l’avocat général Rémy Avon avait requis 30 ans de réclusion criminelle, avec une peine de sûreté de 15 ans pour Vincent Mérino, et 20 mois pour son frère qui a déjà purgé dix mois de détention préventive. Frédéric s’est adressé aux proches des victimes : “Je sais que c’est impardonnable, mais je m’excuse auprès des familles”. Une grâce déjà vivement rejetée il y a quelques jours par les parents de Julien. “Pas de pardon! Sans pitié!”tonna le père.
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Pour la première fois vendredi, Vincent a fait de même : “Ce que j’ai fait est impardonnable. J’ai séparé deux familles de façon irréparable. Rien de ce que je peux dire ou faire ne peut rien effacer. Je regrette chaque jour”. Pas sûr que ces propos apaisent les parents dont la vie est suspendue depuis la tragique disparition des deux jeunes hommes. Ce procès, ils l’attendaient avec impatience tout en le redoutant. Ils sont restés dignes et ont accueilli le verdict avec soulagement. Pour Valérie, la mère de Julien, “pas mal”. Mahmoud, le papa, aurait préféré l’accusé qui a volé la vie de leur fils « Prends la peine maximale. Il y en a deux qui sont sous terre ! Ils sont encore vivants”. La peine prononcée convient à Sylvie, mère de Gabriel. « Nous espérons qu’ils ne feront pas appel, cela durerait encore plus longtemps. Ça fait trois ans et demi qu’on attend ça. Au bout d’un moment, il faut que ça s’arrête, c’est insupportable ».
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Du côté des avocats de la famille, le Carcassonnais Franck Alberti note que « Pour les victimes, ce n’est jamais assez. Mais ils ont reconnu l’utilité de ces auditions et ils sont globalement satisfaits, tant du résultat que de l’organisation de ce procès qui les a beaucoup aidés. Même s’il restera des zones grises. Ils sont rassurés par la peine de sécurité des deux tiers car la question que tout le monde se pose est ‘Quand est-ce qu’il sort ?’ La justice est rendue et, comme l’a dit l’avocat général, le linceul judiciaire est posé. Et peut-être que Julien et Gabriel pourront dormir tranquilles”.
“Un appel serait une réouverture des plaies”
Pour moie Beluch, avocat de Frédéric Mérino, “la décision pour mon client est juste et mesurée”. Elle espère que cela réparera la peine des parties civiles. À propos de Vincent Merino “c’est une lourde peine”de l’avis de M.e passer. Son client a dix jours pour faire appel. Ce qu’il n’envisageait pas ce vendredi et que son avocat approuve : « Une procédure d’appel est une réouverture de plaies pour les victimes et nous ne sommes pas dans un processus de contestation, mais plutôt dans une reconnaissance de leur qualité de victimes. La décision rendue, même si elle est lourde, pense quand même à la réinsertion sociale et à la réinsertion du condamné ».