
L’opposition municipale et les conseillers communautaires Guillaume Menguy et Claire Levry Gérard, qui s’étaient déjà exprimés après l’annonce par la Région de se retirer du financement de la délégation de service public (DSP) pour la liaison aérienne entre Pluguffan et Orly, reviennent sur le discours d’Isabelle Assih communiqué sur le même sujet.
« Où est le pilote pour défendre les intérêts du territoire ? C’est pourtant ce seul intérêt qui doit primer sur le jeu politique. (…) Hier, c’est la maire qui annonçait, forte de la cohésion de sa majorité, soutenir le transport aérien, mais zut, elle est aujourd’hui désavouée publiquement par ses propres élus écologistes qui réaffirment qu’ils ne veulent plus de l’avion. Les élus Nupes de Quimper et de la Région trébuchent sur le tapis de leurs coalitions entre socialistes et écologistes, et ne prennent pas leur responsabilité en tentant de cacher l’abandon du territoire et en s’en prenant violemment à ceux qui s’inquiétaient de l’impact de cette décision sur la Cornouaille ”.
« N’est-il pas trop tard ? » »
« Une réunion de tous les joueurs est maintenant annoncée en juin. Mieux vaut tard que jamais, mais n’est-il pas trop tard lorsque la décision est annoncée et qu’il faudra, de toute façon, plusieurs mois pour relancer une procédure DSP ? L’Etat a souhaité fermer les lignes aériennes intérieures en cas d’alternative de moins de 2 h 30 en train. Entre Quimper et Paris, on est très loin de ce temps de parcours (les trajets sont plus longs, les fréquences insuffisantes et les trains parfois vieillissants) et il n’est pas du tout certain que reporter le déplacement à la voiture pour aller à Paris ou Brest prendre un avion plus vert. Dans ce cas, le bon sens et le territoire ne sont plus défendus car certains décideurs sont pris en otage par leurs alliés : c’est l’effet Nupes qui pèse sur Quimper et la Cornouaille ».