
Avec ce possible rachat, le géant minier américain étend ses activités minières, non seulement dans le domaine de l’or, mais aussi dans celui du cuivre, un métal stratégique pour la transition énergétique. La fusion permettra ainsi à Newmont d’être désormais présent sur presque tous les continents : en Amérique du Nord et du Sud, en Afrique, en Australie et dans le Pacifique.
L’acquisition permet également à l’entreprise américaine de devenir plus compétitive dans un secteur de plus en plus concurrentiel en réalisant des économies d’échelle. Sa direction a également déclaré s’attendre à des synergies de l’ordre de 500 millions de dollars par an. ” Au-delà de la maîtrise des coûts, il y a aussi la nécessité pour l’américain Newmont de sécuriser ses réserves d’or et de cuivre face à une demande toujours croissante. », estime Jean-François Faure, expert en métaux précieux.
Selon l’expert, en rachetant la société australienne, le groupe américain met la main sur des mines déjà en activité pour répondre à la demande mondiale, alors que les nouveaux projets miniers sont rares et leurs réalisations complexes et chronophages ». Par exemple : selon le conseil mondial de l’or, la demande pour le métal jaune a augmenté de 18% en 2022, c’est la plus forte hausse depuis plus de 10 ans.
Autre avantage non négligeable pour l’américain : les mines de l’australien Newcrest se trouvent dans des pays stables où l’activité minière n’est pas menacée par des risques géopolitiques. Reste à savoir si le rachat sera approuvé par les actionnaires de Newcrest et les autorités de la concurrence d’Australie, du Canada et de Papouasie-Nouvelle-Guinée, trois pays où le groupe australien est présent.