Les cinéastes Benoît Jacquot et Jacques Doillon étaient toujours à la Brigade de protection des mineurs, mardi 2 juillet au matin.
Les cinéastes Benoît Jacquot et Jacques Doillon, accusés de violences sexuelles notamment par l’actrice Judith Godrèche, restent en garde à vue. Selon les informations de l’AFP, les cinéastes, respectivement âgés de 77 et 80 ans, se trouvaient mardi 2 juillet à la Brigade de protection des mineurs. Les réalisateurs, qui nient les faits, ont été convoqués avec leurs avocats lundi matin. Leur garde à vue peut durer 48 heures.
Ils sont interrogés dans le cadre d’une enquête du parquet de Paris ouverte pour viols sur mineur de moins de 15 ans par personne ayant autorité, viols, violences par concubin et agressions sexuelles sur mineur de plus de 15 ans par personne ayant autorité. Les avocats de Benoît Jacquot, Me Julia Minkowski, et Jacques Doillon, Me Marie Dosé, ont dénoncé l’atteinte à la présomption d’innocence de leurs clients et au cadre de leur audition.
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Nouvelle tempête dans le #MeToo du cinéma français
Jacques Doillon « aurait dû être entendu en audience libre compte tenu de l’ancienneté des faits, de leur prescription acquise depuis plus de deux décennies, et de l’inévitable classement sans suite qui clôturera cette enquête », a souligné Me Dosé. Me Minkowski a déploré « l’ensemble de ces dysfonctionnements de la justice, grâce à une ultra-médiatisation qui conduit à des dérives inacceptables ».
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L’enquête a été ouverte après le dépôt de plainte de Judith Godrèche. L’actrice de 52 ans avait accusé publiquement début février Benoît Jacquot de viol puis Jacques Doillon d’agression sexuelle, déclenchant une nouvelle tempête dans le mouvement #MeToo dans le cinéma français.
Deux autres actrices portent plainte
Benoît Jacquot et Judith Godrèche, nés en mars 1972, ont débuté leur relation au printemps 1986. Ils ont vécu ouvertement ensemble jusqu’à leur séparation en 1992. Pour l’actrice, il s’agissait d’un viol dans une relation de « contrôle » et de « perversion ». Concernant Jacques Doillon, l’actrice accuse le cinéaste de lui avoir « mis les doigts dans la culotte » lors des essais d’un film sorti en 1989. Elle avait alors 15 ans et était avec Benoît Jacquot.
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Deux autres actrices, Isild le Besco et Julia Roy, ont également porté plainte contre Benoît Jacquot. Selon des sources proches du dossier, ces gardes à vue devraient être l’occasion de confrontations entre chacune des réalisatrices et certaines de leurs accusatrices respectives, dont Judith Godrèche.
