en campagne, le patron du tennis français Gilles Moretton défend son bilan

en campagne, le patron du tennis français Gilles Moretton défend son bilan
en campagne, le patron du tennis français Gilles Moretton défend son bilan

A trois jours de l’élection à la présidence de la Fédération française de tennis (FFT), le sortant Gilles Moretton, critiqué pour son style de gestion et opposé à son ancien soutien Germain Roesch, défend son bilan auprès de l’AFP.

« Toute ma vie a été un combat : sur un court de tennis, en entreprise… » insiste l’ancien 65e joueur mondial, ancien directeur du tournoi de Lyon. “Pour faire passer ses idées, pour faire progresser son sport, il faut mettre le chauffage bleu”, a argué M. Moretton dans un entretien réalisé lundi.

Élu début 2021 avec 61,2% des voix face au président sortant de la FFT Bernard Giudicelli, le patron du tennis français met en avant son bilan économique à la tête de la deuxième fédération sportive du pays, qui a dépassé en 2023 le million de licenciements (1,1 millions contre environ 950 000 en 2021, juste après la pandémie).

« Il y a quatre ans, nous avons pris une fédération qui faisait 92 millions (d’euros) de pertes. Au bout de quatre ans, nous avons réalisé 33 millions de bénéfices nets », dit-il.

En cas de réélection, le Lyonnais de 66 ans mise sur la continuité aux postes stratégiques de la FFT, après un premier mandat marqué par de nombreux départs de salariés, volontaires ou non, et la succession de trois personnes sur quatre. années au poste de directrice générale (Amélie Oudéa-Castéra, Caroline Flaissier et Stéphane Morel).

« Il y aura un DTN » (directeur technique national) pour succéder à Nicolas Escudé, dont le départ a été officialisé fin juillet. “Mais derrière, les équipes en place font un travail remarquable”, a-t-il jugé.

Face à un adversaire qui a mis les clubs au centre de son projet et reproche à M. Moretton de peu comprendre leur réalité, l’intéressé se présente comme “un président de terrain plutôt qu’un président de salon”.

“Aucun président avant moi n’a visité autant de clubs”, affirme-t-il, se disant “surpris” par la candidature de Germain Roesch, qui l’a soutenu en 2021.

– « Soyons patients » –

“Quand tu as à tes côtés depuis trois ans et demi quelqu’un qui vote pour toutes les mesures sauf deux et qui derrière, d’un coup, découvre plein de choses (…) ce n’est pas sérieux”, estime M. Moretton.

Mais “l’objectif pour moi, c’est de parler de tennis, parce que je me rends compte qu’on a glissé, dépassé sur un certain nombre” d’autres sujets, poursuit-il.

Interrogé sur ses résultats, le président sortant cite l’augmentation des aides financières allouées aux clubs ou encore l’augmentation des effectifs fédéraux dédiés aux sports comme le padel ou le beach tennis.

« Nous avons développé le tennis féminin », en créant des compétitions adaptées au niveau de chaque joueuse, se réjouit-il encore, même s’il regrette que le pourcentage de femmes parmi les licenciés ne s’élève qu’à 30 %.

Côté haut niveau, après avoir échoué cet été à atteindre les quarts de finale du tournoi olympique en simple et en double, pour la première fois depuis 1996, “on peut espérer une médaille en simple” aux Jeux de Los Angeles en 2028.

“Nous avons une bonne génération, nous avons 13 joueurs dans le top 100” mondial chez les hommes, argumente le candidat. « Chez les filles, il faut rattraper son retard, je pense que Clara (Burel) et Diane (Parry) ont le potentiel pour être dans le top vingt.

« Soyons patients, ne nous emballons pas quand ils (les joueurs français, NDLR) ont gagné un match et ne les détruisons pas quand ils perdent », demande le président de la FFT.

Parmi les chantiers d’un éventuel nouveau mandat de quatre ans (2025-2028), Gilles Moretton souhaite fidéliser les jeunes de moins de 10 ans en améliorant « la qualité de l’enseignement ».

Autre projet, “il faut permettre aux jeunes handicapés de jouer au tennis”.

Dans le paratennis français actuel, « nous avons des joueurs qui ont été victimes d’un accident dans la vie et qui jouent au tennis. Mais nous n’avons pas encore abordé les jeunes handicapés à la naissance», explique-t-il. -il.

“Ma philosophie, c’est le tennis partout et pour tous, c’est permettre au plus grand nombre de jouer au tennis”, conclut le candidat.

dga/edr

 
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