News Day FR

Deux Sherbrookois unis gravissent le plus haut sommet des Amériques

Les deux Sherbrookois Jason Pelletier et Gabriel Thibaudeau ont relevé le défi qu’ils s’étaient fixé : gravir l’Aconcagua, le plus haut sommet des Amériques, dans le but d’aider la recherche sur les maladies du cœur et les accidents vasculaires cérébraux. Ils racontent leur aventure au micro de Voici les infos.

Au total, une dizaine de personnes ont participé au challenge Exploit du cœur Aconcagua 2025. C’est le 28 décembre que le groupe s’envole pour l’Argentine pour vivre cette aventure en toute autonomie dans la cordillère des Andes. À ce moment-là, 20 000 $ avaient déjà été récoltés pour la cause.

L’Aconcagua, avec ses 6962 m d’altitude, est le plus haut sommet des Amériques.

Photo : - / Avec la permission de : Gabriel Thibaudeau

Jason et Gabriel ont tous deux perdu des êtres chers à cause d’une maladie cardiaque. Il y a 10 ans, Jason perdait son père à la suite d’une crise cardiaque la veille de Noël. Gabriel a récemment perdu deux proches d’un AVC. C’est ce qui les a poussés à entreprendre ce grand voyage.

Nous venons de rentrer au camp de base hier et avant-hier nous avons atteint le sommet à 6962 m. Nous sommes très fatigués, nous sommes très enthousiastes, nous sommes tellement heureux. Aujourd’hui, nous avons 25 km à faire et après, nous reverrons la civilisationindique Gabriel Thibaudeau

L’altitude, un enjeu majeur

Mon défi était le manque d’oxygène, dit Gabriel, se souvenant de l’ascension. Parfois, je me réveillais la nuit et j’avais le souffle coupé. Vraiment, vous vous demandez si vous êtes même capable de respirer de l’air. C’est très, très dur.

Quand on monte la montagne, c’est deux pas, cinq respirations. C’est long, c’est difficile, on monte doucement.

Une citation de Gabriel Thibaudeau

En s’acclimatant à l’altitude, tout le monde n’a pas pu aller mieux. Ce sont d’énormes maux de tête. Notre corps est vraiment soumis à quelque chose que nous ne vivons pas plus bas, combiné au froid constant et à l’inconfort dans les tentes. A 5000 m, certains avaient atteint leur apogée personnellerapporte Jason Pelletier.

Ouvrir en mode plein écran

En plus de devoir installer leurs tentes sur des terrains escarpés, les membres du groupe ont dû jongler avec la neige et le froid.

Photo : - / Avec la permission de : Gabriel Thibaudeau

L’un des membres du groupe a même dû être évacué, pour des raisons médicales, à 5 000 m d’altitude.

Pas question d’abandonner !

Les deux Sherbrookois ont vécu divers moments difficiles en montagne. L’altitude, l’inconfort et le froid ont eu raison de la moitié du groupe. Sur 10 personnes au pied de la montagne, cinq ont pu atteindre le sommet.

Pour Gabriel, c’est au camp de base de l’Aconcagua que la réalité l’a frappé.

La nuit, je me réveillais parce que je manquais d’air, explique-t-il. J’avais une sorte d’apnée du sommeil, ce que je ne fais jamais. Vous vous réveillez, vous êtes en panique respiratoire parce que vous avez arrêté de respirer pendant 10 ou 15 secondes et vous êtes à bout de souffle.

-

Au bout de deux ou trois nuits, je me suis dit « que dois-je faire pour prendre de la hauteur ? Comment vais-je dormir plus haut ?

Une citation de Gabriel Thibaudeau

Jason Pelletier, pour sa part, a eu plus de difficulté vers la fin de la montée. A 300 m de l’arrivée, le matin, c’était comme si nous étions en Antarctique. Je pensais que j’allais perdre mes orteils parce qu’il faisait si froid. Toute la matinée, je me suis battu pour me réchauffer les pieds et à la fin, ça ne bougeait plus, il n’y avait plus d’air.

C’est le dernier jour qui a été le plus dur. On voyait le sommet, on voulait y arriver, mais bon sang c’était difficile !

Une citation de Jason Pelletier

Pour cette dernière journée d’escalade, il aura fallu près de 9 heures au groupe pour atteindre le sommet, à 300 m de leur position de départ. Au total, ils ont marché pendant 14,5 heures ce jour-là, avant d’entamer leur descente.

Ouvrir en mode plein écran

Le groupe a entrepris l’ascension du dernier segment de la montagne à 4h30 du matin, après la tombée de la nuit.

Photo : - / Avec la permission de : Gabriel Thibaudeau

Finalement, le corps s’est installé et nous nous sommes quand même bien acclimatés, mais notre corps nous dit aussi de retourner au sol au plus vite ! ajoute Gabriel en riant.

C’est une immense fierté

Nous sommes allés chercher très très profondément l’énergie pour y arriver et la fierté est venue compenser la douleur que cela nous a coûté.souligne Jason.

Les deux hommes rapportent que les paysages de cette région étaient à couper le souffle.

Ouvrir en mode plein écran

L’ascension s’est faite en totale autonomie, dans la cordillère des Andes.

Photo : - / Avec la permission de : Gabriel Thibaudeau

En plus d’avoir réussi leur défi, les Sherbrookois ont presque atteint l’objectif de 25 000 $ qu’ils s’étaient fixé. Nous parviendrons à récolter environ 23 000 $, nous pourrions donc atteindre 90 % de l’objectif. Il est toujours temps de donner sur la plateforme CrowdChange, qui soutient les maladies cardiaques. C’était de l’argent difficile à obtenir, insiste Jason Pelletier, alors être arrivé à 23 000 $ est une immense fierté !

Les deux Sherbrookois se sont préparés à l’avance pour cette expédition, se levant à 5 heures du matin pendant un an pour s’entraîner. Cela a payé. Heureusement, nous l’avons fait. Ce sont de grands changements dans nos vies, sinon nous n’y serions pas arrivés, c’est sûr ! dit Jason.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 
-

Related News :