Il pulvérise le temps de référence du Vendée Globe. Le Français Charlie Dalin a remporté mardi matin la 10e édition de la mythique course autour du monde, en solitaire, sans escale et sans assistance, avec neuf jours d’avance. Son heure ? Le navigateur normand a mis exactement 64 jours, 19 heures et 22 minutes pour quitter les Sables d’Olonne et y revenir, faisant le tour du monde par la mer.
Le Fribourgeois Benoit Alt est actuellement sur la côte atlantique pour pratiquer la navigation au large. Il a suivi attentivement la course sur internet, à l’aide de la cartographie. Il a trouvé intéressant d’analyser les choix stratégiques de chacun. Concernant la carrière de Charlie Dalin : « C’est un bel exploit qu’il nous a proposé, il a battu de nombreux records. On voit quand même que c’est un grand marin, qui sait faire bouger son bateau très vite » .
Benoît Alt surveille de près le parcours des marins suisses, et notamment Justine Mettraux qui pointe à la 8ème place, mais qui peine à grappiller une place dans cette dernière ligne droite.
Le marin fribourgeois avoue que participer au Vendée Globe le fait rêver, même si cela représente un gros budget et des années d’expérience.
Les bateaux à foil ont fait leurs preuves
Selon l’analyse de Benoît Alt, les classements des courses soutiennent la technologie des foils, qui sont une sorte d’aile que l’on ajoute aux bateaux pour augmenter leur portance et leur vitesse sur l’eau. Les 14 premiers bateaux de la course en sont équipés : « Cela démontre que cette nouvelle technologie fonctionne indépendamment des conditions de navigation. Car lors du tour du monde, ce ne sont pas toujours les mêmes voiles qu’il faut avoir, ce n’est pas le cas. Ce ne sont pas toujours les mêmes conditions météorologiques. Les bateaux dérivants sont encore plus à la traîne.
Benoît Alt a lui-même équipé son bateau (datant de 2008), qui mesure 6 mètres de long et 3 mètres de large, de foils pour augmenter ses performances. Il prendra le départ de la Mini-Transat le 21 septembre pour la deuxième fois. C’est une course qui part des Sables d’Olonne, et qui traverse l’Atlantique en solitaire, sans assistance et sans communication.
RadioFr. – Karin Baumgartner
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