Qu’est-ce que la « drogue zombie », désormais interdite au Royaume-Uni ?

Le Royaume-Uni a annoncé mercredi l’interdiction de plus de 20 “substances dangereuses” dont la xylazine, un anesthésique à usage vétérinaire qui, associé aux opioïdes, fait des ravages depuis plusieurs années aux Etats-Unis.

“Je suis préoccupée par la présence croissante de ces drogues dans les rues du Royaume-Uni”, a déclaré la secrétaire d’État chargée de la police, Diana Johnson, citée dans un communiqué. « Les drogues synthétiques font des ravages partout où elles se trouvent », a-t-elle ajouté.

Depuis juin 2023, il y a eu au moins 400 décès au Royaume-Uni liés aux nitazènes et « ce chiffre devrait augmenter dans les années à venir », selon le communiqué.

Condamner les trafiquants de drogue à des peines plus lourdes

Au total, 22 molécules, qui peuvent être « des centaines de fois plus puissantes que l’héroïne », sont interdites par la nouvelle législation. Cela permettra de condamner les dealers à des peines plus lourdes.

La xylazine, qui est « de plus en plus utilisée en association avec des opioïdes comme l’héroïne », est désormais interdite.

Cet anesthésique destiné aux chiens, chats, chevaux et bovins est détourné depuis plusieurs années, notamment aux Etats-Unis, pour être associé au fentanyl, un opiacé très puissant. Le mélange, appelé « tranq » ou « drogue zombie », provoque des lésions cutanées impressionnantes et des surdoses mortelles chez les utilisateurs.

Chiens détecteurs de drogue

Le Royaume-Uni forme des chiens de contrôle aux frontières pour détecter le nitazène et le fentanyl, afin d’empêcher ces substances d’entrer dans le pays.

Les membres des forces de police sont formés pour administrer de la naloxone, un médicament qui inverse les effets d’une surdose d’opioïdes.

Six des 22 substances sont classées en catégorie A (avec la cocaïne, l’héroïne ou le LSD). Toute personne produisant ou fournissant ces produits peut désormais être condamnée à la prison à vie et/ou à une amende illimitée.

La xylazine est désormais classée dans la catégorie C. La production ou la fourniture de médicaments de catégorie C peut être passible d’une amende et d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 14 ans.