Il a fallu quinze ans à Adam Elliot pour suivre le brillant Marie et Max. Il a bien fait de prendre son temps, Mémoires d’un escargotGrand Prix du Festival d’Annecy 2024, a permis au réalisateur australien de réaliser son film en toute autonomie. « Tout le monde n’a pas les moyens de Coraline et de Wallace et GromitJe dois faire de mon mieux avec très peu d’argent. »
Il n’a pas été facile de trouver un financement pour ce film en stop motion (animation de marionnettes) sur une jeune fille déprimée et solitaire, obsédée par les gastéropodes. Il a donc fallu avancer étape par étape pour arriver à ce merveilleux résultat.
Dans une très petite équipe
« J’ai monté le projet en économisant centime par centime pour acheter du matériel et louer un studio », explique le cinéaste. Des proches sont venus m’aider. C’est ma cousine qui anime l’héroïne parce que je voulais que ce soit une femme qui la fasse bouger. Dans ce film plein de fantaisie, tout a été créé à la main avec un remarquable souci du détail. «C’est le principal avantage de travailler comme je le fais, je peux prendre mon temps et tout décider», explique Adam Elliot. Le principal inconvénient est que nous sommes souvent agités par la peur de ne pas réussir. »
Il lui a fallu huit ans pour donner vie à cette fille qui rêve d’être présentatrice (« C’est là qu’on voit qu’elle est un peu folle », dit-il), et à son frère jumeau dont elle est brutalement séparée. , à sa voisine excentrique et à son petit ami pervers. « Je ne regrette pas d’avoir passé autant de temps avec eux mais je ne sais pas si j’aurai le courage de me lancer à nouveau dans un projet d’une telle ampleur », avoue-t-il.
Il ne reste plus qu’à espérer que sa distinction à Annecy lui aura donné la confiance nécessaire pour se lancer dans un nouveau projet. Parce que nous aimerions que la voix d’Adam Elliot, puissante et unique, soit entendue plus souvent.
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