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Dans les hôpitaux ou les Ehpad, les jardins thérapeutiques fleurissent

Nicolas Brassart, animateur d’un atelier de jardinage, avec un patient de « La Clé des Champs », un hôpital de jour pour personnes souffrant de troubles psychiatriques, dans un potager, à Gabriac (Aveyron), le 2 juin 2022. VALENTINE CHAPUIS / AFP

En hiver, ils sont évidemment déserts. Mais dès qu’ils reverdissent, les visites fleurissent à nouveau. Sous leurs feuillages, à proximité de leurs arbustes et de leurs parterres de fleurs, les patients et leurs familles mais aussi le personnel soignant trouvent là un lieu de calme et de ressourcement. De quoi soulager, pour quelques heures au moins, le poids du stress et de l’anxiété.

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Ces « jardins thérapeutiques » sont déployés en depuis plusieurs années au sein d’un établissement hospitalier, d’un centre d’accueil pour personnes handicapées, d’un centre d’addictologie ou de soins psychiatriques ou encore d’un établissement pour personnes âgées. « Il y en aurait plusieurs centaines en France, estime Philippe Walch, paysagiste, qui préside la Fédération française des jardins nature et santé. Mais tous ne répondent pas au principe d’un jardin thérapeutique, dont le but premier est d’apaiser l’anxiété des personnes vulnérables. »

Déjà au Moyen Âge, les jardins potagers et les vergers étaient utilisés dans les hôpitaux parisiens pour économiser de l’argent et occuper les « vagabonds ». Au XVIIe siècle, ils se nichent dans des hospices et des asiles, où leur mission est de divertir les « fous ». Au XIXe siècle, des institutions psychiatriques pionnières aux États-Unis et au Canada ont intégré les activités de jardinage dans leurs programmes de soins. Un siècle plus tard, ces espaces verts se sont développés en Europe, pendant la Première et la Seconde Guerre mondiale, “pour les blessés de guerre”relate Etienne Bourdon, chercheur au laboratoire Éducation et promotion de la santé de l’Université Sorbonne-Paris-Nord.

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