Sony continue d’évoluer sur le marché très concurrentiel des écrans gaming avec un nouveau modèle Oled d’un nouveau type. On passe ainsi au 480 Hz pour une dalle qui excelle dans le domaine du jeu compétitif, tout en étant polyvalente avec les jeux solo immersifs grâce à sa luminosité et son rendu des couleurs élevés.
Après de nombreuses heures passées avec ce Sony Inzone M10S, voici notre verdict.
Conception
Sony nous régale une nouvelle fois du design de son dernier INZONE. Le constructeur le fait sans fioriture avec une dalle Oled ultra fine équipée d’un boîtier discret pour la connectique et le refroidissement. Les bords autour de l’écran sont certes un peu plus épais que certains modèles de cette année (notamment en haut et en bas), mais Sony a choisi de ne pas apposer son logo, pour un aspect encore plus sobre et simple. -partout.
Source: Chloé Pertuis for Frandroid
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Relations
Le Sony Inzone m10s offre une connectique de dernière génération avec la présence d’un port DisplayPort 2.1 (UHBR10 avec une bande passante de 40 Gbits/) ainsi que de deux ports HDMI 2.1. Les deux connecteurs sont évidemment compatibles avec le mode 480 Hz, le HDMI permettant de connecter les consoles de génération actuelle. Pour le reste, on a droit à une série de ports USB up et down ainsi qu’une prise casque.
Source: Chloé Pertuis for Frandroid
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Pas de prise USB-C ici pour brancher éventuellement un appareil de recharge, mais on est ici sur un moniteur gaming, son absence n’est pas si choquante que ça. Sauf peut-être sur un modèle à 1300 euros comme ici.
Pied / support
C’est la grande force du design de certains écrans Inzone : sa base circulaire qui prendra un minimum de place sur votre bureau. Faire pivoter l’écran est encore plus simple, mais il n’est pas possible de l’utiliser en mode portrait.
Source: Chloé Pertuis for Frandroid
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Un passe-câble est bien sûr présent ainsi qu’un kit VESA 100×100 pour fixer l’écran à un éventuel bras externe.
Qualité des images
Comme à son habitude, Sony mise sur une dalle W-OLED de LG Display pour son dernier écran INZONE. Celui-ci gagne notamment en luminosité grâce à la technologie Micro Lens Array (MLA+) introduite en 2023 par LG. On s’attend donc à des pics bien plus élevés que les écrans Oled traditionnels.
Le Sony Inzone M10S est un écran de 27 pouces avec une définition de 1440p, un couple qui gagne de plus en plus de terrain chez les gamers, même si le 1080p domine toujours la majorité. On a donc une densité de pixels très satisfaisante pour un écran qui est principalement dédié au jeu compétitif.
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Nous avons scruté l’écran avec notre sonde Calibrite Display Pro Plus HL équipée du logiciel Calman Ultimate afin de mesurer sa qualité d’image, au niveau de sa luminosité et de sa colorimétrie. Commençons par les bases.
On retrouve évidemment les noirs profonds et le contraste quasi infini de l’Oled, cela ne fait aucun doute. La technologie brille particulièrement dans les scénarios HDR, permettant de retranscrire bien plus de détails dans les zones sombres qu’une dalle LCD classique (hors Mini-Led bien sûr).
Côté luminosité, nous avons réussi à atteindre 1122 cd/m² sur une fenêtre de 1%, en dessous des 1300 cd/m² promis par Sony, mais la valeur reste impressionnante. La dalle semble utiliser un algorithme ABL (Automatic Brightness Limiter) assez agressif dans ce cas, le moindre autre élément de couleur claire fera baisser ce pic aux alentours de 850 cd/m². En plein écran, il descend à 267 cd/m², la grande faiblesse de la technologie Oled.
En ce qui concerne la température de couleur, c’est un peu une loterie. En SDR, force est de constater qu’il fait beaucoup trop froid, mesuré à 7500K avec le profil Game. En HDR, il se rapproche du point blanc du D65 avec une valeur de 6133, cette fois un peu trop chaude. Le profil sRGB permet d’atteindre le 6213, ce qui est toujours une bonne idée.
Au niveau des couleurs, nous pouvons confirmer la prise en charge de 98% de l’espace DCI-P3, comme promis par Sony, qui pourra donc convenir à certains contenus HDR conçus pour cet espace colorimétrique. Rec. 2020 à 66% est en dessous de la concurrence, mais comme d’habitude, cela ne nous dérange pas, car il s’agit d’un espace principalement dédié aux professionnels de l’audiovisuel.
En SDR, la précision colorimétrique laisse à désirer avec un Delta-E de 4,91 en moyenne, bien au-dessus de la valeur de 3 à partir de laquelle l’œil humain peut constater des écarts. Le mode sRGB permet cependant de corriger le tir avec une moyenne de 1,76, avec quelques écarts dans les niveaux de gris qui peuvent être corrigés en augmentant la luminosité pour descendre à 1,26. De quoi convenir aux créatifs amateurs.
SDR (profil de jeu)
SDR (profil sRVB)
En HDR, les couleurs seront bien plus précises avec le mode Jeu avec un excellent Delta-E de 1,7. Le mode DisplayHDR s’en sort également très bien avec une valeur de 2,25, avec cependant quelques écarts dans les tons bleus et verts. Dans ce mode, il est important de mesurer la précision de la luminosité, afin de vérifier si l’écran transmet correctement l’intention créative du contenu affiché.
HDR (affichage de profilHDR)
HDR (jeu de profil)
Dans nos mesures, nous remarquons que la courbe EOTF n’est pas correctement suivie dans aucun des deux modes. Le mode Jeu notamment, qui affiche un pic de luminosité plus élevé, mais qui propose un rendu bien trop lumineux en basse lumière notamment. A ce jeu-là, les modèles QD-Oled testés en début d’année se sont bien mieux comportés.
EOTF (profil DisplayHDR)
EOTF (jeu de profil)
Miser
La technologie Oled se rapproche très près des 500 Hz en 2024 tandis que les écrans intégrant la technologie dépasseront cette barre symbolique en 2025. Ici, on passe donc de 360 Hz à 480 Hz, un taux de rafraîchissement réalisable en HDMI ou DisplayPort.
Si à première vue l’écran est destiné aux jeux compétitifs, il est comme beaucoup d’écrans Oled possible dans les deux sens. Ainsi, les jeux AAA et solo immersifs sont également magnifiques sur ce Sony Inzone M10S, notamment en HDR : Cyberpunk 2077, Indiana Jones et le cercle antique, Mythe noir Wukong ou même Ratchet & Clank : Faille à part sont de très bons clients pour cet écran. Ces jeux peuvent toutefois bénéficier d’une diagonale plus large sur des écrans parfois moins chers.
C’est ici le 480 Hz qui intéressera les joueurs, un taux de rafraîchissement qui flirte grandement avec l’hyper réalisme. En théorie, cela permet une clarté de mouvement jamais atteinte auparavant sur Oled, parfaite pour les jeux compétitifs aux scènes parfois très complexes. Nous pensons à différents effets de jeu et particules comme Surveillance 2, Légendes Apex, Valorisation ou le récent Marvel rivals, que nous avons pu tester sur cet écran.
Si vous êtes très sensible à la clarté qu’offre cette fluidité supplémentaire, alors vous serez servi. La visée, les ennemis, les changements d’angle de caméra permettent de mieux gérer le chaos de certains affrontements pour un confort visuel indéniable. Nous sommes cependant ici sur le territoire des rendements décroissants : 360 Hz nous paraissait déjà parfait à ce niveau, 480 Hz ne change pas fondamentalement la donne dans nos tests.
On pourrait alors avancer l’argument d’une latence améliorée, qui est ici de 1,5 ms, mais la différence nous semble ici encore minime avec 360 Hz. Il faudra avant tout être sûr de pouvoir atteindre ce niveau de performance. dans ces jeux avant de profiter de la fluidité de cet écran. Tout le monde ne peut pas atteindre 480 FPS dans n’importe quel FPS compétitif.
Fonctionnalités du logiciel
L’écran propose un menu OSD complet avec de nombreuses options pour ajuster l’écran selon vos préférences. Très simple d’utilisation, il permet de vérifier clairement l’activation des différents paramètres, notamment grâce à un bandeau qui récapitule votre configuration actuelle en partie haute.
On note la présence d’un mode 24,5 pouces, afin de recadrage l’écran pour réduire sa diagonale pour les joueurs les plus exigeants. A noter que ce mode désactive le rafraîchissement variable (G-Sync, FreeSync), ce qui n’est pas le cas chez LG par exemple. Dommage.
Source: Chloé Pertuis for Frandroid
Source: Chloé Pertuis for Frandroid
Écran Oled oblige, des fonctionnalités de protection contre le burn-in sont présentes (Pixel Refresh, Pixel Shift et Panel Refresh). A noter que la garantie rodage de Sony est d’un an, alors que ses concurrents chez LG, Dell ou MSI font mieux avec trois ans de couverture. Peut faire mieux Sony.
Prix et disponibilité
Le Sony Inzone M10S est vendu au prix public conseillé de 1 349 euros. On est bien au dessus des 800 euros des modèles précédents en 360 Hz pour une différence.
C’est désormais classique pour les nouvelles générations de dalles Oled qui sont souvent vendues au prix fort à leur sortie avant de baisser de prix dans les 6 mois qui suivent. Ici, l’augmentation de la fréquence est évidemment une raison de cette inflation, mais il faut savoir aussi que Sony a une politique tarifaire premium qui risque de lui faire défaut.
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