Il semblerait que la très lourde tâche de clôturer ce calendrier de l’avent Fact’Or (en essayant de vous distraire le 23 décembre) m’incombe cette année. Bien défi acceptéle plus dur étant de trouver des jeux dans une année compliquée en termes de temps libre pour moi, un peu comme presque tous mes amis éditeurs d’ailleurs (donc c’est “vieillir” ? Franchement, c’est vraiment pourri).
Sans toi raconAprès ma vie, mais un peu quand même, disons que je me suis trouvé une autre passion (ou obligation, ça dépend) : le bricolage. Et c’est plutôt bien, compte tenu des nombreux travaux que j’ai dû faire (et dois encore faire) à la maison. Malgré ma nouvelle vie de Valérie Damidot, j’ai quand même trouvé quelques heures entre pinceaux et scies pour reposer mes bras et me fatiguer les yeux. Le résultat a été que j’ai (in)consciemment recherché du réconfort dans différents niveaux de nostalgie et 2024 a finalement été une bonne année de jeu pour moi. Sans transition, voici les différents prix prestigieux que j’ai pu décerner cette année.
Fact’Or 2024 du arriéré : A Plague Tale 2 – Requiem (PS5)
Commençons cette cérémonie de remise des prix avec la plus grande pièce de ma vie joueur : lun baccuser réception. Et le meilleur était ce diptyque sur la peste et les rats que j’ai pu explorer seulement cette année. Si le premier opus commence à dater un peu (dans son gameplay ainsi que certaines animations et modélisations, mais aussi en terme de rythme, dans le fait qu’il faut trop de temps pour être vraiment intéressant pour finir si un peu vite), il a eu le mérite de me captiver suffisamment pour enchaîner avec sa suite, classique certes, mais avec une histoire âpre et prenante et une ambiance très bien menée (mention spéciale pour la bande originale). En plus, ça se déroule autour de Marseille (bébé), les pinèdes et les criques sont plus vraies que nature, le jeu (et notamment ses décors naturels) est vraiment splendide. Enfin, la scène finale est grandiose. Je suis tombée amoureuse d’Amicia et de sa mission de protéger son petit frère dans ce monde qui leur est complètement hostile. J’espère qu’Asobo pourra continuer à nous raconter ce genre d’histoire à l’avenir.
Fact’Or 2024 du remasteriser non essentiel d’un jeu essentiel : The Last of Us Part II Remastered (PS5)
Encore une série entièrement refaite cette année (relancée à l’occasion de la sortie de remasters sur PS5) et c’est toujours la même claque. Quant à la première partie, elle est tout aussi saisissante qu’à l’époque et encore plus magnifique. De plus, ce premier opus possède la meilleure introduction de jeu de tous les temps (enquête IFOP réalisée sur un panel d’une seule personne, représentative de moi-même). C’est réaliste, mature, et seul le gameplay ça date un peu avec ça en particulier artisanat excessivement. Mais quelle histoire, quelles émotions… Un superbe jeu, qui pourrait s’arrêter là… mais c’était sans compter sur un deuxième volet qui monte d’un cran à tous les niveaux. C’est toujours aussi étonnant, avec un capture de mouvement du haut vol, des animations et des séquences d’actions d’un naturel jamais vu auparavant et surtout, cela m’a fait vivre une large palette de sensations. C’est simple, aucun jeu ne m’a autant fait mal au ventre, m’a autant fait questionner sur ce que je « vivais » par procuration. Un de mes titres préférés tous supports et toutes époques confondus. Ce remasteriser était-ce nécessaire ? Non, pas vraiment, la version PS4 se compare toujours favorablement à de nombreux jeux PS5. Ce qu’il faut cependant, c’est jouer à ce jeu au moins une fois dans sa vie.
Fact’Or 2024 DLC : Splatoon 3 – Tour de l’Ordre (Switch)
Ne manquant aucune occasion de parler de Splatoon, je profite de la sortie du DLC de cette année pour en rajouter une couche : jouez à Splatoon 3 ! C’est la définition même du plaisir, posséder un gameplay nerveux, ffrais et unique, une multitude de modes de jeu variés, des mises à jour gratuites régulières depuis plus de deux ans. Bref, jouez-y, allez, ça va. J’enlève désormais ma casquette rouge empruntée à Frostis pour vous parler du DLC apportant une « aventure » solo au jeu : La Tour de l’Ordre. D’habitude peu sympathique avec les rogue-lites, j’ai néanmoins tenté l’expérience et, notamment grâce aux petites touches colorées à la sauce Splatoon ajoutées ici et là, j’en suis ressorti très satisfait. Au début, il est évidemment impossible de gravir tous les étages de la tour d’un seul coup, mais petit à petit courtvous obtiendrez des armes, des améliorations et des bonus vous permettant de vous rapprocher du sommet. Chaque étage est une nouvelle démonstration de conception de niveau made in Nintendo et, malgré la difficulté parfois assez difficile, on a constamment envie de revenir en arrière pour essayer d’aller plus haut, d’aller plus haut (désolé) que la fois précédente. Bref, une belle réussite et un Fact’Or mérité.
Fact’Or 2024 du jeu sans fin : UniWar (iOS)
Quatorze ans. Cela fait donc quatorze ans que je joue au même jeu mobile. Quatorze hivers me séparent aussi de mon premier test « officiel » envoyé aux jeuxvideo.com (de l’époque où les lecteurs pouvaient parfois écrire à la place des rédacteurs du site et où celui-ci était encore fréquentable) et qui est toujours en ligne aujourd’hui. Quatorze ans plus tard, j’écris à nouveau sur UniWar. La meilleure façon de le décrire est cette petite comparaison : prenez Advance Wars, changez-le paramètre pour celui de StarCraft, et vous obtenez UniWar. C’est un peu simpliste mais cela vous donnera une bonne idée du jeu. Et je dois avouer avoir passé (beaucoup) plus de temps sur ce titre cette année que sur tous les autres listés sur cette page. La faute à ses combats asynchrones, rapides, et faisant tourner le cerveau comme une partie d’échecs, mais en plus ludique. Si vous êtes allergique au mobile (mais pourquoi tant de haine ?), sachez que le jeu vient de sortir sur Steam. Attention cependant, il ne s’agit pour l’instant que d’un portage brut de la version mobile, sans possibilité de changer la résolution par exemple, mais au moins le Steam Deck est supporté. J’espère vraiment que les futures mises à jour donneront à ce joyau du jeu mobile l’honneur qu’il mérite.
Fact’Or 2024 de l’ami des ophtalmos : Metal Slug Tactics (Xbox Series X)
J’adore les jeux tactiques, avec leurs petits cases et leur tour par tour relaxant. J’aime aussi beaucoup la licence Metal Slug et ses jeux fous avec une 2D sublime. Je ne pouvais donc pas passer à côté de Metal Slug Tactics. Mais je n’ai pu y jouer qu’une poignée d’heures avant de passer à autre chose, car c’est tellement pénible de s’y lancer. Le jeu de Dotemu possède l’une des pires interfaces utilisateur que j’ai jamais vues (et j’ai joué à Death Stranding) mais, comme toute interface, si le jeu est bon, on finit inévitablement par s’y habituer. En revanche, la typographie des (trop) nombreux panneaux en jeu a eu raison de ce qui restait de mon enthousiasme. C’est le seul titre de toute ma vie de joueur où j’ai été obligé de me rapprocher de mon téléviseur. Je ne peux même pas imaginer à quoi cela pourrait ressembler sur Steam Deck ou Switch. Le jeu est peut-être très bon mais, sans une mise à jour donnant au moins la possibilité d’agrandir les textes, je ne le saurai jamais.
Fact’Or 2024 GOTY : Eiyuden Chronicle : Cent héros (Xbox Series X)
Voici donc mon jeu de l’année, mon titre câlin. Et on ne peut pas dire qu’elle ait longtemps fait la une des sites spécialisés. Il a même été moyennement apprécié en général. Aussi, histoire de corriger cette infamie, je me devais d’en parler ici. Et au final, c’est le jeu qui m’a le plus marqué cette année, même si, l’esprit clair, les raisons me semblent un peu floues. Peut-être que c’était le genre de jeu dont j’avais besoin à ce moment-là ? Ou que mon dernier bon vieux J-RPG remonte à trop d’années ? Ou tout simplement parce que c’est un excellent titre ? A vrai dire, je n’ai aucune critique à lui faire. Tout est parfaitement maîtrisé et exécuté, mais il n’y a rien d’innovant non plus. Le mélange de 2D (personnages) et 3D (décors) fonctionne très bien, notamment avec les six orientations de chacun lutin leur permettant d’être relativement bien positionnés dans un environnement tridimensionnel. Va être honchouette, certaines modélisations 3D sont grossières et certaines textures appliquées sont un peu « génériques » mais c’est vraiment juste pour pinailler car, d’une manière générale, c’est quand même sacrément joli (et ces effets de lumière !). Les trois côtés de gameplay spécifiques à la série Suikoden sont toujours là, à peine retravaillés ; l’histoire (même si un peu plus légère que d’habitude) est prenante ; les combats sont intéressants et gagnent même en souplesse et qualité de vie ; il y a encore plus de mini-jeux optionnels, etc. Bref, j’ai adoré. Ce Cent Héros est une excellente suite aux deux premiers Suikoden, et j’ai eu l’impression d’être dans de belles vieilles pantoufles pendant près de 90 heures. J’ai même pris la version De luxe sur Steam pour avoir l’OST (magistral) et le DLC en plus du prequel du jeu, sous-titré Soulèvementque je devrais lancer, eh bien.
Attentes 2025
C’est Noël, mes petits !
Je sais que la bienveillance, l’altruisme et la grandeur d’âme caractérisent le lectorat de Factornews (…) mais vous serez très courtois de n’utiliser les clés trouvées que si le jeu vous intéresse pour donner une petite chance à vos amis de s’amuser à peu de frais. Ah oui et laissez un petit commentaire pour nous dire quelles touches sont utilisées.
Merci à tous pour votre présence. Factornews est toujours là grâce à vous. Nous vous souhaitons un chaleureux et joyeux Noël 2024. Que l’année 2025 vous soit favorable.
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