Qualité des images
Les sous-pixels de la dalle Bravia 9 (XR90) sont alignés verticalement, comme sur toutes les dalles VA.
Chez Sony, contrairement à la plupart des marques qui intègrent un mode Filmmaker pour une image fidèle à l’œuvre originale, nous préférons nous appuyer sur un traitement en interne. Ici, c’est le mode Professionnel qui se rapproche le plus de la vision du réalisateur, tandis que le mode Cinéma affiche des écarts plus marqués.
La colorimétrie est précise puisque nos mesures révèlent un delta E de 2,7, légèrement en dessous de la limite de 3 au-delà de laquelle les écarts colorimétriques deviennent perceptibles à l’œil nu. Dans le même -, la balance des blancs conserve cette tendance cool typique de Sony, avec une température mesurée à 6980 K. Bonne nouvelle, on est plus proche du standard 6500 K que sur les autres modèles du constructeur, qui dépassent parfois les 7000 K. Il n’y a pas grand chose à reprocher au gamma qui est plutôt stable avec une moyenne parfaite de 2,4. Cependant, les niveaux de gris sont légèrement surexposés dans les gris clairs et les blancs.
Comparez les photos
1 – Delta E SDR moyen mesuré à 2,8 3 – Courbe gamma – moyenne 2,4 2 – Courbe de température de couleur – moyenne 6977 K
Concernant les angles de vision, le Mini-Led montre ses limites par rapport à l’Oled. A 45°, nous avons mesuré une perte de luminosité de 42%, ce qui place ce Bravia 9 derrière ses concurrents haut de gamme. En revanche, Sony sait toujours très bien gérer la fluidité grâce à Motionflow, idéal pour suivre les matchs sportifs. Attention, pour les films, mieux vaut désactiver cette option (ce qui se fait également par défaut en mode Professionnel) sinon vous subirez cet effet. feuilleton ce que beaucoup trouveront désagréable.
HDR
Comme d’habitude chez Sony, la compatibilité HDR est au rendez-vous avec le support des formats HDR10, HLG et Dolby Vision. Il ne manque encore que le HDR10+, un choix qui s’inscrit dans la stratégie de la marque face à Samsung et Panasonic. Cela dit, par défaut, les ports HDMI sont limités à un signal 8 bits. Pour exploiter tout le potentiel de votre téléviseur, il sera indispensable de les débloquer. Pour ce faire, accédez à Canaux et entrées > Entrées externes > Format du signal HDMI > Format amélioré.
La luminosité du téléviseur nous a impressionnés lors du visionnage de scènes de films et les mesures ont confirmé nos impressions. Le Bravia 9 possède tout simplement la luminosité la plus brillante que nous ayons jamais vue sur un téléviseur à ce jour. Le pic de lumière HDR s’élève à 3200 cd/m², soit le double des meilleurs écrans Oled du moment, comme les LG G4, Panasonic Z95A et Samsung S95D qui culminent à 1600 cd/m². On voit donc la force de la technologie Mini-Led qui avait déjà fait ses preuves sur le récent C89B de TCL notamment, mais le pic lumineux s’élevait à « seulement » 2070 cd/m². sur ce dernier. Le rendu HDR est donc inégalé et les sabres laser, explosions et autres objets très lumineux apparaîtront plus réalistes que jamais.
En revanche, petite déception avec cette génération en HDR : la gestion de la courbe EOTF n’est pas parfaite. Le téléviseur a tendance à surexposer légèrement les hautes lumières, ce qui peut interférer avec la reproduction fidèle des scènes lumineuses. En fait, il ne faut pas vraiment le remarquer à l’œil nu.
Le HDR delta E reste bon avec une moyenne de 2,5, donc en dessous de la limite de 3. Les teintes vertes sont les plus problématiques et dépassent malheureusement un delta E de 4, voire 5 dans certains cas.
Enfin, la couverture des espaces Rec. 2020 et DCI-P3 s’élèvent respectivement à 67,8% et 89,4%, des valeurs correctes, même si Oled reste meilleur sur ce point avec une couverture DCI-P3 qui approche les 100% en règle générale.
Nuage et floraison
C’est encore une fois l’un des éléments qui impressionne avec le Bravia 9. Le épanouissement (effet de halo autour des objets clairs sur fond sombre) est un ingrédient ennuyeux des panneaux LCD, mais les téléviseurs Mini-Led se sont beaucoup améliorés récemment. Les algorithmes de traitement de Sony semblent ici très efficaces puisque le épanouissement est plus limité que tout ce que nous avons vu jusqu’à présent. Attention, il est toujours présent et il ne faut pas s’attendre à la perfection des dalles Oled en la matière, mais cela reste une belle prouesse.
Réflectance
Les dalles Mini-Led sont généralement sujettes à des reflets assez importants chez la concurrence, mais Sony semble avoir peaufiné sa copie puisque nous avons mesuré une réflectance de seulement 21%, presque au niveau du filtre Vanta Black de LG Display qui permet les meilleurs téléviseurs. Oled pour descendre à 17-18% de réflectance.
Jeux vidéo
Le Bravia 9 propose un taux de rafraîchissement de 120 Hz, une performance largement suffisante pour la majorité des usages actuels, même si certains concurrents culminent à 144 Hz. Nous avons également mesuré un décalage d’entrée (délai d’affichage) de 24,2 ms, valeur correcte, mais qui dépasse 16 ms. Il y aura donc une image de délai entre l’action sur la manette et sa répercussion sur l’écran, mais seulement le joueurs Les joueurs exigeants qui jouent à des titres multijoueurs compétitifs pourraient vraiment être affectés. LE fantôme (traînée fantôme derrière un objet en mouvement) reste un peu présente avec une rémanence mesurée à 22 ms.
Le mode Jeu utilise quasiment la même colorimétrie que le mode Professionnel, et c’est une bonne nouvelle : les joueurs bénéficieront d’un delta E moyen de 2,6 en HDR, garantissant une reproduction fidèle des couleurs.
Côté connectique, le Bravia 9 se limite à deux ports HDMI 2.1 compatibles 4K à 120 Hz, ALLM (mode automatique à faible latence) et VRR (taux de rafraîchissement variable). A titre de comparaison, de nombreux modèles haut de gamme hébergent quatre ports HDMI 2.1, une configuration plus adaptée pour connecter plusieurs consoles, un PC et une barre de son simultanément. Sur un modèle aussi haut de gamme, on aimerait donc que Sony propose ce qui se fait de mieux actuellement.
Ergonomie
Le Bravia 9 (65XR80) a des dimensions de 144 x 91 cm, des pieds de 34,5 cm de profondeur et un poids notable de 34 kg. Leur design peut potentiellement diviser, mais ils sont très pratiques, car ils peuvent être positionnés étroitement au centre pour s’adapter aux meubles étroits, ou écartés selon les besoins. La hauteur est également réglable, permettant d’accueillir facilement une barre de son. En revanche, l’installation nécessite des vis, un regrettable retour en arrière par rapport au Bravia 7, où un simple système de clip suffisait.
A l’arrière, la connectique est riche et bien pensée avec des passages de câbles pour une installation soignée. On retrouve un port CI+, une sortie audio mini-jack optique, un port Ethernet, un tuner satellite, un pour le câble et un pour l’antenne TNT. Comme mentionné précédemment, le téléviseur ne dispose que de deux ports HDMI 2.1, ce qui limite les options disponibles pour les utilisateurs davantage équipés de consoles. Il n’y a pas non plus de prise casque filaire, mais les câbles ont tendance à disparaître de nos jours. Côté sans fil, le Bravia 9 ne déçoit pas avec le wifi 6 et le Bluetooth 5.3 pour une connectivité avancée.
Côté logiciel, Sony mise sur Google TV que l’on retrouve sur les autres téléviseurs de la marque et chez TCL, notamment. Mention spéciale pour la barre d’accès rapide aux paramètres, bien plus intuitive que la fastidieuse exploration des menus classiques de Google, avec des descriptions plutôt claires pour chaque option. L’OS est fluide et regroupe toutes les applications incontournables : YouTube, France TV, Arte, Molotov, sans oublier les incontournables comme Netflix, Amazon Prime, Disney+ ou MyCanal par exemple. Chromecast et AirPlay 2 sont également intégrés, ce qui facilite la diffusion de contenu depuis un smartphone ou un ordinateur.
Enfin, la télécommande Sony est vraiment pratique. Rechargeable via USB-C, rétroéclairé et moderne, il intègre des raccourcis vers les principales plateformes de streaming, avec Crunchyroll et Sony Pictures Core en prime. Fidèle à ses habitudes, le constructeur propose également une télécommande plus traditionnelle, équipée de boutons numérotés et alimentée par piles. Une attention qui plaira aussi bien aux nostalgiques qu’aux utilisateurs de la vieille école.
Audio
Côté audio, le Bravia 9 intègre tout ce qu’il y a de mieux chez Sony, même s’il ne dispose pas de barre de son intégrée, contrairement à des modèles comme le Philips OLED909 ou le Panasonic Z95A. Sa configuration repose sur trois tweeters répartis de la manière suivante : un orienté vers le haut pour les effets Atmos, deux sur les côtés. A l’arrière, deux woofers soignent les basses, offrant une spatialisation convaincante et des basses agréables, même si leur profondeur ne rivalise clairement pas avec celle d’un système audio dédié.
Compatible DTS et Dolby Atmos, ce téléviseur confirme le savoir-faire de Sony en matière de spatialisation sonore, avec une scène large et immersive. Bien sûr, une barre de son dédiée fera toujours mieux, mais pour une utilisation quotidienne, la Bravia 9 s’en sort avec brio. En prime, Voice Zoom 3, introduit en 2024, est une technologie intéressante qui améliore la clarté des dialogues en deux clics dans les scènes où la musique et les effets sonores dominent – si parfois votre audition fait défaut.
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