Une start-up visant à devenir la première entreprise privée japonaise à mettre un satellite en orbite a essuyé un nouvel échec mercredi lors du lancement de sa fusée Kairos, après une première tentative en mars qui s’était soldée par une explosion en vol.
Des images de la télévision locale ont montré la fine fusée blanche décollant du site de lancement Space One de la société, mais elle a ensuite pu être vue en spirale au loin après la décision d’interrompre le vol.
Kairos “a connu une anomalie (…) 80 secondes après le décollage”, a expliqué Mamoru Endo, un manager de Space One, lors d’une conférence de presse mercredi.
“Nos données montrent que la fusée volait vers l’ouest au lieu de la direction sud initialement prévue”, et elle n’a pas pu revenir sur sa trajectoire, a-t-il ajouté.
“Nous ne considérons pas cet incident comme un échec”, a toutefois tempéré M. Endo. « Nous pensons que les données et l’expérience acquises sont extrêmement précieuses. Ils seront utiles pour le prochain défi.
Space One a déclaré espérer lancer une troisième fusée Kairos dès que possible, mais n’a pas fourni de calendrier précis.
Les spectateurs, rassemblés près du stand de tir situé à l’extrême extrémité de la péninsule de Kii, dans le département de Wakayama (ouest), une zone montagneuse et forestière, ont exprimé leur déception devant les caméras de télévision.
Imitateur de SpaceX
Aucune explosion spectaculaire n’a été filmée par les caméras de télévision, contrairement à la première tentative de lancement en mars dernier, au cours de laquelle la fusée avait brûlé en plein vol quelques secondes après le décollage.
Cette fois, la fusée à combustible solide transportait cinq satellites, dont un de l’agence spatiale taïwanaise et d’autres conçus par des étudiants et des entreprises japonaises.
Cette mission visait à raviver l’ambition du Japon de jouer un rôle plus important sur le marché mondial des services de lancement spatial.
Les entreprises privées offrent des opportunités d’exploration spatiale moins chères et plus fréquentes que les programmes gouvernementaux, et Space One espère imiter SpaceX d’Elon Musk, qui a des contrats avec la NASA et le Pentagone.
Space One a été fondée en 2018 par un consortium d’entreprises japonaises comprenant Canon Electronics, IHI Aerospace et le groupe de construction Shimizu, ainsi que la Banque de développement du Japon, une institution financière publique.
La start-up avait déjà dû reporter à cinq reprises sa mission inaugurale, ayant notamment connu des difficultés d’approvisionnement en composants, en raison de la pandémie de Covid-19 puis à cause de l’invasion russe de l’Ukraine.
L’Agence japonaise d’exploration aérospatiale (Jaxa) ambitionne également de devenir un acteur majeur dans les lancements de satellites.
Mais le système de lancement H3 de nouvelle génération du Jaxa a également connu des revers avant un décollage réussi en février.
Et en décembre, Jaxa a annoncé qu’elle retardait le programme de lancement de sa fusée compacte à combustible solide Epsilon S à la suite d’un incendie majeur lors d’un essai moteur.
Cependant, au début de l’année, le Japon a placé une sonde sans pilote sur la Lune, devenant ainsi le cinquième pays à réaliser un tel exploit.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats/afp
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