La sonde solaire Parker, jamais aussi proche du Soleil

Publié le 17 décembre 2024 à 21h55 / Modifié le 17 décembre 2024 à 21h56

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C’est un saut dans l’incendie que les astronomes attendaient depuis plus de soixante ans. Le 24 décembre 2024, à 12h53 en Suisse, la sonde solaire Parker de la NASA, qui parcourt le système solaire depuis six ans, atteindra le point de sa mission le plus proche du Soleil, devenant ainsi la première machine humaine à être passé si près d’une étoile. A la vitesse fulgurante (et totalement inédite) de 692 000 km/h, le vaisseau spatial survolera l’étoile à « seulement » 6,16 millions de kilomètres d’altitude, soit à peine 4 % de la distance Terre-Soleil !

L’idée n’est pas de battre des records. Mais de comparer les données récoltées lors de cette plongée avec celles obtenues par Solar Orbiter, un vaisseau spatial de l’Agence spatiale européenne (ESA). Puis tenter, à travers de savantes comparaisons, de révéler quelques secrets du Soleil et notamment de sa « couronne ». Contemplée dans le ciel, cette dernière a l’apparence d’une sphère. Mais lorsqu’une éclipse se produit, cachant son disque derrière la Lune, des structures apparaissent. Des « panaches » et des « jets » jaillissent de l’étoile, traçant de grandes boucles ouvertes ou fermées dans la branche crépusculaire. Il s’agit de la couronne solaire, partie supérieure de l’atmosphère de notre étoile où circulent les gaz plasmagènes, constitués d’électrons, de protons et d’ions, à travers tout un pipeline de tubes magnétiques reliés à la surface.

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