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Cet ancien cinéma de Loire-Atlantique à l’architecture italienne attend toujours son toit

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Laurent Fortin

Publié le

16 décembre 2024 à 10h16

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Le Tivoli suscite toujours l’intérêt des habitants de Clisson. Cet ouvrage qui doit sa construction en 1905à la baronne Marguerite-Antoinette Lemot, petite-fille de François-Frédéric Lemot, le bâtisseur de Clisson à l’italienneattiré 1 200 visiteurs lors des dernières Journées du Patrimoine pour lequel ils étaient ouverts au public.

Une première depuis 1986date du décès de directeur de cinéma et le clôture de ce dernier.

Beaucoup de gens ne savaient pas à quoi cela ressemblait à l’intérieur. Ils ont pu se rendre compte de quoi nous parlions, lorsque nous parlions de ce vestige, avec son stand, la loge et sa scène encore presque intacts.

Philippe Bénézech, president of the Sauvons le Tivoli association.

L’assemblée générale s’est tenue début décembre, au Cercle Olivier de Clisson.

Philippe Bénézech, président de Sauvons le Tivoli, souhaite que les travaux de couverture du bâtiment soient réalisés le plus rapidement possible, avec ou sans landerneau. ©Hebdo de Sèvre et Maine
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Infiltration par la pluie

A l’abandon depuis près de 40 anscelui qui était aussi théâtre, salle pour spectacles pour enfants ou de concertscomme en 1961 pour les Frères Jacques, au profit des sinistrés des inondations, et même une salle de sport, fut incendié en 2008.

Le bâtiment construit en 1905 fut tour à tour salle des fêtes, théâtre puis cinéma. ©Hebdo de Sèvre et Maine

La municipalité actuelle a été la première à utiliser l’argent des assurances pour débarrassez le désastre et laissez le bâtiment nu (468 000 euros). Il faut dire qu’elle avait provoqué les états d’âme des défenseurs du patrimoine quand, arrivée au pouvoir, elle eut a laissé entendre qu’elle pourrait le détruire.

Une première étape qui en appelle bien d’autres.

Commencez par poser un toit. C’est urgent.

L’ancien architecte des bâtiments français, connaisseur en la matière.

Avec les infiltrations que l’on peut voir dans les murs, il ne faut pas le laisser geler trop fort, sinon cela pourrait les fragiliser et ne plus pouvoir supporter quoi que ce soit.

La verrière, imaginée par le président Philippe Bénézech, ©Cabinet Empe quatre

Un abonnement obligatoire

À leur grand désarroi, les 92 membress de ça structure de protection du patrimoine il faudra attendre. En effet, l’estimation de coût des travaux de consolidation de charpente et le poser la couverture s’est avéré plus élevé que prévu, de sorte que l’association demandé de lancer un abonnement avec la Fondation du Patrimoine pour tenter d’obtenir les 145 000 euros manquants pour honorer la facture. Cette campagne devrait commencer mi-décembre et jusqu’en septembre 2025.

La construction ne pourra commencer qu’après. « Et encore une fois, si nous obtenions le montant. Ce qui n’est pas sûr, même avec l’avantage de la déduction fiscale pour les donateurs.» a indiqué le président. Une fondation du patrimoine qui a déjà créé des désagréments au sein de l’association puisqu’elle n’accepte pas la verrière initialement prévue par les perspectives créées par Philippe Bénézech.

C’est pourtant ce qui fait la beauté de la réadaptation. Il n’y a vraiment aucune chance de faire changer d’avis la fondation.

Gérard Brouzes, le secrétaire.

C’est dommage, mais encore une fois l’urgence est de mettre un toit sur ces travaux. Nous aurons atteint notre objectif. Avec ou sans landerneau.

Le président

Un patchwork d’idées pour occuper les lieux

En deuxième partie de l’assemblée générale, les adhérents ont pu entendre le projet d’un collectif sur les possibilités d’occupation des lieux. Des idées qui se mélangent atelier créatif (bricolage, art…), espace de diffusion (performance live, concerts, etc.) et lieu de jeux avec un point de restauration.

Un lieu accessible à toutes les générations, tous les jours et en toutes saisons.

Lizon Tijus, porte-parole de ce collectif.
Lizon Tijus, directrice artistique et membre d’un collectif pour le Tivoli, a présenté un projet socioculturel très détaillé du lieu. ©Hebdo de Sèvre et Maine

Et patchwork d’activités qui ne peuvent fonctionner qu’avec l’accord de la commune, propriétaire des lieuxdont les représentants étaient partis lors de cette présentation. Et avec un modèle financier, pour l’instant caché par les initiateurs, qu’ils devront détailler.

Cette occupation de 350 m2 engendrera des coûts supplémentaires entre l’aménagement intérieur, initialement prévu comme basique, la mise en place des normes d’accessibilité et les besoins en chauffage et éclairage. Sans compter que le terrain est en pente.

Un participant dubitatif sur la réalisation du projet.

D’autant plus que la date de pouvoir intégrer les locaux est totalement inconnue. En attendant, plus terre-à-terre, élèves du lycée Livet viendra bientôt observer le Tivoli et dessiner quelques aménagements intérieurs. Des croquis qui, un jour, ne demanderont qu’à prendre vie.

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