Dans les rues de San Francisco, une nouvelle campagne publicitaire fait grincer des dents. La société Artisan, soutenue par Y-Combinator, a placardé la ville de pancartes provocatrices au message sans ambiguïté : « Arrêtez d’embaucher des humains ».
Cette startup qui commercialise des logiciels de service client et de vente a choisi de jouer sur les angoisses liées à l’intelligence artificielle avec des slogans particulièrement cinglants. ” Les artisans ne se plaindront jamais de l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée » ou encore « L’ère des employés de l’IA est arrivée », peut-on lire ces pancartes qui s’adressent ironiquement aux travailleurs qu’elles menacent de remplacer.
La réaction du public ne s’est pas fait attendre. Sur Bluesky, un utilisateur nommé EspacePrez a partagé une photo d’une pancarte avec un simple « AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAGH », recueillant plus de 2 000 likes. Sur Reddit, les commentaires dépeignent une atmosphère de dystopie cyberpunk, où les voitures autonomes Waymo côtoient des campements de sans-abri et des appartements à 4 000 $ par mois.
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Face à la polémique, le PDG d’Artisan, Jaspar Carmichael-Jack, l’assume pleinement : « Ces publicités sont dystopiques, tout comme l’IA il a dit à SFGate. ” Nous voulions attirer l’attention – on ne peut pas faire ça avec des messages ennuyeux « . C’est donc finalement plutôt réussi.
Derrière cette campagne choquante se cache en réalité un « agent commercial » virtuel nommé Ava, censé automatiser la prospection client. Microsoft avait également lancé de tels employés virtuels capables de traiter les demandes des clients. L’entreprise affirme qu’elle fonctionne sans intervention humaine et coûte 96% moins cher qu’un employé. Des affirmations à prendre avec précaution compte tenu de l’état actuel de la technologie.
Pendant ce -, les signes continuent dealimentant l’anxiété existentielle dans une ville déjà sous tension depuis la pandémie. Un dernier slogan enfonce le clou avec une référence au télétravail : « L’appareil photo d’un artisan ne sera jamais « cassé » aujourd’hui sur Zoom ».
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