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Test 30 Birds – Une production indépendante belge qui égaye la fin d’année ?

Depuis une dizaine d’années, le groupe franco-allemand ARTE a commencé à soutenir plusieurs projets de jeux vidéo dans le but de faire rayonner les productions européennes indépendantes à l’international. Les expériences notables incluent : Au diable les laids, Inua – Une histoire dans la glace et le temps ou même À la recherche de Fael. Récemment, une de ces productions a été mise à l’honneur avec sa présence à la dernière Paris Games Week, 30 oiseaux. Créé par deux développeurs basés en Belgique sous le nom de Ram Ram Games, un autre studio belge, Business Goose, et grâce au soutien de la RTBF et d’ARTE , le jeu sorti ce 28 novembre sur PC et Nintendo Switch raconte l’histoire de L’histoire d’un jeune détective enquêtant sur la disparition de la divinité perse Simurgh dans des circonstances mystérieuses. L’occasion de mettre en lumière les légendes persanes sous un nouveau jour grâce à l’utilisation de magnifiques lanternes colorées, mais est-ce suffisant pour briller en toutes circonstances ?

Conditions de test : Nous avons réalisé 30 Birds sur PC via Steam avec un PC équipé d’un processeur Ryzen 7 5700X, d’une carte graphique Ge Force RTX 4060 et de 32 Go de RAM.

Une si jolie dame

30 oiseauxc’est avant tout l’histoire d’une collaboration de plusieurs années entre un duo de développeurs basés en Belgique, Coline Sauvand et Laurent Toulouse, respectivement auteur/illustrateur et programmeur/musicien, avec un autre studio belge, Business Goose, créé par trois autres développeurs. C’est après un voyage à Istanbul que Coline et Laurent ont souhaité représenter les légendes et les couleurs perses à travers un jeu vidéo mettant en scène cet étonnant folklore.

Dans 30 oiseauxvous incarnez Zig, un jeune détective venu assister au retour de la déesse Simurgh après cinquante ans de sommeil. Pour l’occasion, une grande fête est organisée à la Cité Lanterne en hommage à la divinité. Mais tout ne se passe pas comme prévu puisque Simurgh est kidnappé dans des circonstances mystérieuses. Il n’en fallait pas plus pour piquer la curiosité de Zig, qui part alors à la recherche de la déesse oiseau. Au programme : corruption, magouilles et autres expériences, qui vous tiendront en haleine pendant 5 à 6 heures si vous prenez le temps de tout faire.

Accompagné d’un oiseau drôle, bavard et comique, Hoop, Zig devra alors interroger les habitants de la Cité Lanterne, leur rendre un service mais aussi enquêter à travers quatre lieux emblématiques de la ville, à savoir la Place Centrale, le Parc, l’Université. et le Grand Bazar. Chacun de ces lieux se retrouve en réalité dans une grande lanterne qu’il vous faudra parcourir sur chacun de ses côtés pour trouver de nouveaux lieux qui sont eux-mêmes répartis dans des lanternes adjacentes, dans le but de réunir une trentaine d’oiseaux et ainsi réaliser un rituel permettant vous de ramener Simurgh de sa mystérieuse prison.

Pour vous y rendre, vous aurez accès au suivi des quêtes via un téléphone multifonction vous permettant d’accéder à une carte de base des lieux, mais aussi à vos oiseaux, votre inventaire et autres tapis volants qui font office de déplacements rapides. Malheureusement, on peut noter ici une des premières déceptions concernant 30 oiseauxle manque d’utilisation efficace de ces outils. Pourquoi ne pas avoir utilisé davantage d’oiseaux précédemment relâchés et recrutés pour nous aider dans ces moments précis ? Pourquoi ne pas proposer un suivi de quête un peu plus efficace, car il est parfois beaucoup trop énigmatique en l’état ?

Les arguments sur ce dernier point seront certainement en faveur d’une liberté laissée pour réaliser les actions nécessaires sans trop d’aide apportée par le jeu, mais il est vrai que, parfois, cela nous bloquait quelque peu quand on ne savait plus dans quel lanterne adjacente, le personnage à visiter était localisé. Heureusement, rien n’est bien compliqué dans 30 oiseauxqui prône avant tout de suivre l’histoire en priorité (un accès rapide par chapitre est également présent si jamais).

Les quêtes principales de 30 oiseaux sont complétés par des mini-jeux présents à plusieurs reprises : jeu de rythme, jeu de mémoire, jeu de déduction ou de réflexion, la production belge s’offre même le luxe de posséder son propre jeu de cartes, comme l’ont également proposé récemment Renaissance de Final Fantasy VII ou même Hors-la-loi de Star Wars. Dans ce jeu, vous devrez casser une carte centrale en mémorisant les cartes que vous avez devant vous, sans vous tromper et en vous déplaçant rapidement pour ne pas avoir l’occasion de marquer des points volés. Après avoir éliminé toutes vos cartes, vous gagnez la partie. Des jokers sont présents pour éliminer les cartes restantes ou visualiser l’une d’entre elles, permettant ainsi de dynamiser les jeux qui, il faut bien l’avouer, nous ont beaucoup plu.

De la lumière à chaque étage

Même si l’un des points forts de 30 oiseaux est de proposer une histoire entrecoupée de mini-jeux pour briser la monotonie, l’histoire se suit sans encombre et parvient à rendre son évolution satisfaisante en prenant le temps de rencontrer plusieurs personnages tout au long de l’aventure, tous également plus fous les uns que les autres . Grâce à un humour omniprésent, des blagues bien senties brisant le quatrième mur ou des jeux de mots typiquement français, le studio fait ici preuve d’une grande justesse dans l’écriture de ses personnages qu’il parvient à rendre attachants. Mention spéciale à Hoop qui nous livre quelques passages bienvenus.

Comment aborder cette revue sans parler de l’éléphant dans la pièce, à savoir toute la partie artistique autour du jeu ? Bien évidemment, vous le constatez à travers les images que l’on vous présente tout au long de ce test, 30 oiseaux est somptueux à tout moment. Grâce à l’utilisation de couleurs chaudes et lumineuses, les développeurs parviennent à créer une ambiance très spirituelle, accompagnée de magnifiques représentations finalement très polygonales des personnages rencontrés.

Les animations sont certes assez basiques, mais cela ne constitue pas le cœur même du gameplay, notre personnage ne peut que courir et se précipiter pour passer certains obstacles. En mélangeant à la fois des décors collés sur un cube 3D et des personnages proches de la 2D, 30 oiseaux ça nous donne l’impression d’être dans un spin-off des jeux Mario en papier ou même récent La petite page vaillantequi jouent aussi avec la perspective et le côté très plat des pages d’un livre par exemple. Une production très agréable, bien que souffrant par endroits de ralentissements notables.

En effet, même si le jeu tourne à merveille dans la plupart des situations, certains dialogues, certaines transitions de scènes ou encore des mini-jeux ont été affectés par de forts ralentissements ou des freezes de l’ordre d’une seconde lors de nos sessions, nuisant assez significativement à l’expérience utilisateur dans ces moments qui ont devenir douloureux. Cela s’est heureusement avéré présent en marge d’une expérimentation très réussie, mais il faut quand même le constater, notre configuration étant pour le moins bien au-dessus des seuils préconisés. Notez que ces pièges sont également devenus plus rares avec le temps.

 
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