“On nous a dit mardi que notre contrat se terminait le vendredi suivant” : Maria* n’est pas fâchée. Cette chômeuse éligible à un emploi sous contrat OTI (Occupation Temporaire Compensée) travaillait depuis deux ans et demi comme écrivain public au sein de l’organisation à but non lucratif CASA (Centro de Apoio Social e Associativo). «J’ai aidé les Lusophones nouvellement arrivés au Grand-Duché dans leurs démarches administratives.»
Un contrat aidé, entièrement financé par le Fonds pour l’emploi, qui a été suspendu le 15 novembre par le ministère du Travail, comme une quarantaine d’autres au sein de l’asbl. La faute réside dans la mauvaise gestion de ces contrats. Maria avait bien vu que quelque chose n’allait pas : « L’ITM (NDLR : Inspection du Travail et des Mines) et l’Adem ont effectué de nombreux contrôles en août, nous avons dû passer des entretiens individuels pour détailler ce que nous faisions. « .
Des doutes confirmés par l’Adem et le ministère du Travail. “Lors des contrôles effectués par l’Adem, des irrégularités concernant la gestion par l’asbl ont été constatées”, ont-ils indiqué à Les incontournables. “Ces irrégularités concernaient notamment la gestion des jours de congés, des horaires de présence et l’encadrement des demandeurs d’emploi.” Et d’ajouter que “face à ces constats, le ministère du Travail a été obligé de mettre un terme à ces mesures”.
Afin de ne pas pénaliser les personnes concernées, le ministère a proposé à la CASA « de recruter toutes les personnes concernées en CDI ». Ils remplissaient toutes les conditions prévues par la législation sur l’emploi d’insertion et l’association « aurait pu bénéficier du remboursement de leurs salaires jusqu’à leur retraite ». Et d’ajouter : “Cette solution aurait permis à la fois aux personnes concernées d’avoir un vrai travail et à l’asbl de ne pas avoir à supporter de charges salariales et donc de pouvoir poursuivre ses activités sociales” dont bénéficient des milliers d’immigrés lusophones. chaque année.
Sauf que pour des raisons inconnues de l’agence pour l’emploi, l’asbl a décidé de n’accepter cette solution que pour la moitié des personnes concernées. Contactée, la CASA n’était pas disponible dans l’immédiat pour répondre. L’Adem assure avoir « pris toutes les mesures appropriées » et recherche « des solutions adaptées dans les plus brefs délais » pour chacun.
Maria ne fait plus partie des projets de l’asbl. “Quatre mois avant la retraite, je me retrouve par terre, c’est difficile, d’autant que mon mari est au chômage, ce sont toujours les petits du bas de l’échelle qui souffrent.”
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