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Avec son concours La Preuve par l’Image, l’Acfas récompense les meilleures photos scientifiques

Ce texte fait partie du livret spécial Prix Acfas

Depuis 2010, le concours Preuve par Image récompense des photos issues de la recherche. Voici les quatre photos qui ont retenu l’attention du jury cette année.

1. La valse des floes

Par Jérôme Lemelin, Institut des sciences de la mer de Rimouski, prix du jury et prix découverte du public

« Nous survolons le fjord du Saguenay lors de la débâcle, tandis que des milliers de morceaux de glace de mer, appelés « floes », dérivent en suivant l’écoulement superficiel des masses d’eau. Suivre leur mouvement, image par image, permet de détailler ces courants autrement invisibles. Cette photo, qui condense plusieurs dizaines d’images successives en une seule, témoigne, à travers de gros filaments blancs, de cette danse tourbillonnante des floes, rythmée par les marées. Si de tels tourbillons, présents dans les océans comme dans le fjord du Saguenay, captivent l’imaginaire, leur rôle au sein des écosystèmes marins reste encore un mystère. »

2. Fenêtre sur un Saint-Laurent en mutation

Par Théo Garnier, Université de Sherbrooke, prix du jury

« Nous sommes en janvier, dans le golfe du Saint-Laurent. Une colonie de phoques gris est rassemblée sur une île du détroit de Northumberland pour donner naissance à leurs petits. Du haut de leur hélicoptère, les scientifiques observent la scène, conscients d’être aux avant-postes du changement climatique. Avant les années 2000, les chiots naissaient principalement sur la banquise et non sur la terre ferme. Ces mammifères marins ont modifié leurs comportements suite à la réduction de la couverture de glace. L’équipe de recherche s’intéresse ici aux effets de ces changements sur l’espèce, ainsi qu’au rôle de ces pinnipèdes dans l’écosystème. »

3. Murs et murmures

Alice Cavalerie, Université Laval, prix du jury Humain-Nature

« Dans la lumière du soir, le rouge flamboyant d’un immeuble contraste avec le blanc immaculé de la neige. Nous sommes à Quaqtaq, au Nunavik. Le chercheur en génie mécanique s’y est rendu avec des collègues pour collecter des données pour la conception de bâtiments écologiques. Elle a d’abord analysé les données des capteurs installés dans 10 maisons. Mais pour bien interpréter l’information, il fallait aussi « capter » les modes de vie. Le chercheur est donc resté dans la communauté pour mener des entretiens sur les interactions des personnes avec le bâtiment et le confort recherché. »

4. Ne tenir qu’à un fil

Étienne Beaudoin, École de Technologie Supérieure, jury prize

« Un instant auparavant, ces deux cylindres noirs, qui forment les mâchoires d’un minuscule étau, étaient presque fermés l’un contre l’autre, emprisonnant une goutte de polymère dans la phase liquide. Puis, en une fraction de seconde, ces mâchoires se sont écartées, avec une précision millimétrique, étirant ainsi la goutte pour former un pont capillaire éphémère. La durée de vie et la forme distinctive adoptée par le filament polymère dépendent de sa tension superficielle et de sa viscosité. L’appareil utilisé ici, appelé CaBER (Capillary Breakup Extensional Rheometer), développé par l’École de Technologie Supérieure, permet justement de caractériser cette viscosité qui ne tient qu’à un fil. »

Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales de Devoirrelatifs au marketing. L’écriture du Devoir n’y a pas participé.

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