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Des chercheurs français découvrent une nouvelle piste thérapeutique très prometteuse

Ce chercheur de 37 ans, avec deux collègues du laboratoire BB@C (Sang et Cerveau à Caen-Normandie NDLR), a synthétisé des particules baptisées PHySIOMIC pour identifier et détruire les minuscules caillots sanguins responsables des accidents vasculaires cérébraux, avec plus de précision et moins de risques. toxicité pour le corps que le processus actuel.

Efficace chez la souris, PHySIOMIC doit encore être testé sur deux « grands animaux », puis sur l’homme, et une procédure doit être définie pour le produire en masse avant de le commercialiser, ce qui n’arrivera pas avant « cinq à dix ans », selon Thomas Bonnard. .

« Un accident vasculaire cérébral ischémique est causé par un caillot qui migre de l’artère carotide et bloque la circulation sanguine dans le cerveau, tuant ainsi les neurones. Aujourd’hui, on sait voir les gros caillots en IRM (imagerie par résonance magnétique, ndlr) » se souvient M. Bonnard, « en revanche, on ne savait pas détecter les plus petits caillots, ou « microthrombus ».

Le produit de contraste PHySIOMIC est constitué de microparticules d’oxyde de fer et de polydopamine : un assemblage de molécules du neurotransmetteur dopamine par lequel les neurones communiquent habituellement, utilisé ici comme matériau. Une fois injecté dans la circulation sanguine, il va se fixer sur le microcaillot et sera visible en IRM grâce à ses propriétés magnétiques.

Il existe des « inquiétudes » concernant les produits de contraste actuellement utilisés à base de Gadolinium, « associés dans le passé à certains risques de complications rénales », selon Thomas Bonnard. Ce n’est pas le cas, selon le chercheur, de PHySIOMIC : « Il n’aura jamais d’effets toxiques, puisqu’il utilise exclusivement des matériaux déjà présents dans l’organisme. »

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90% des AVC sont évitables, en adoptant les bons réflexes de « prévention »

Un accident vasculaire cérébral (AVC) est la conséquence d’une altération de la circulation sanguine vers le cerveau : soit un vaisseau sanguin est obstrué, il s’agit alors d’un accident ischémique (80 % des accidents vasculaires cérébraux), soit d’une déchirure d’un vaisseau sanguin. Il provoque une hémorragie dans ou autour du cerveau (il s’agit d’un accident vasculaire cérébral hémorragique). Les cellules cérébrales sont ainsi privées d’oxygène et de carburant (glucose), entraînant des séquelles neurologiques. C’est pourquoi l’AVC est l’une des principales causes de décès dans le monde, la première cause d’invalidité acquise chez les adultes et la deuxième cause de démence chez les personnes âgées.

Comme une moule à son rocher

Le « MIC » dans PHySIOMIC signifie « Mussel Inspired Clusters » car la moule, pour s’attacher à sa roche, utilise également de la dopamine. «Quand on injecte quelque chose dans le sang, des protéines s’agglutinent dessus et participent à se fixer sur le microcaillot», décrit Charlène Jacqmarcq, 30 ans.

Cette post-doctorante au BB@C est assise devant une « station microfluidique » : un réseau de tubes et de pompes chargés de reproduire le système sanguin dans lequel elle « simule des coups » sur du sang humain récupéré en partenariat avec l’établissement français du sang ( EFS).

Une fois identifiés, les microthrombus doivent être détruits, recherches menées par Audrey Picot, doctorante de 27 ans au laboratoire BB@C, qui ajoute un activateur tissulaire du plasminogène (tPA) à PHySIOMIC. Seul traitement pharmacologique actuellement délivré aux victimes d’accident vasculaire cérébral, le tPA présente un risque hémorragique qui sera réduit en ciblant l’agent de contraste PHySIOMIC, selon M. Bonnard.

« Nous avons mis en place une collaboration avec le laboratoire pharmaceutique australien CSL Behring, ainsi qu’Inserm Transfert, pour développer cet outil de diagnostic et en faire un outil théranostique : cela signifie qu’il va à la fois diagnostiquer et rendre visible les microcaillots, permettre leur dégradation et rétablir la circulation sanguine chez les patients », précise Mme Picot.

Fonds privés

Payée par l’Inserm sur les fonds privés de CSL Behring, toute l’équipe bénéficie des outils du laboratoire BB@C. IRM « petits animaux », scanner d’imagerie magnétoscopique (le 1er de ), échographe 3D super résolution… « On ne trouve pas ce matériel concentré en un seul endroit dans tous les centres de recherche, on a la chance de travailler ici », se réjouit Charlène Jacqmarcq.

 
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