Le 23 octobre, 18 000 fans des Los Angeles Clippers ont joué à un match projeté sur l’écran central de l’Intuit Dome. L’ambiance du début de la saison de basketball a été décuplée par le savoir-faire de l’entreprise québécoise PixMob, qui a également installé un système d’éclairage LED pour éclairer les accoudoirs de l’aréna. Portrait d’une PME qui connaît un été très chargé.
Publié à 3h29
Mis à jour à 9h00
PixMob s’occupait déjà de certains des événements phares des Clippers lorsque Steve Ballmer, le propriétaire de l’équipe de basket, a contacté la société. C’était il y a trois ans. L’ambition était simple : offrir la meilleure expérience client à la National Basketball Association (NBA) et amplifier la participation des fans. «C’est un peu un avant-goût de ce qu’on pourra faire dans le futur», explique Vincent Leclerc, co-fondateur et PDG de PixMob. Les accoudoirs ont des lumières intégrées et un port USB. Les boutons vous permettent de jouer à des jeux interactifs pendant les temps d’arrêt et de contrôler les lumières.
L’entreprise fondée en 2006 vient d’être nommée au Fast 50 2024 dans la catégorie Industry Leaders, qui récompense les entreprises qui affichent le pourcentage de croissance de chiffre d’affaires le plus élevé sur une période de quatre années consécutives. Et elle a été nommée parmi les Green Guardians 2024 par Magazine QI pour le premier bracelet en sucre de canne compostable au monde qu’elle a développé pour les spectacles Coldplay.
En bref, les contrats s’accumulent et les clients reviennent. « On n’a jamais perdu de clients », note M. Leclerc.
Le spectacle de la mi-temps du Super Bowl. Plus de 200 concerts un peu partout. La cérémonie de clôture des Jeux paralympiques et celle des Jeux olympiques de Paris, durant laquelle des données de chaque siège étaient prises lors du spectacle et retransmises en pixels sur un écran géant. Ce ne sont que quelques-uns des mandats réalisés cette année par l’entreprise qui est active dans 50 pays.
Étendre la scène à la foule
PixMob a fait des bracelets lumineux contrôlés par la lumière infrarouge sa marque de commerce. Et si l’entreprise ne cesse d’élargir son champ d’expertise, ce n’est pas pour autant que les bracelets lumineux vont disparaître. Ils ont leur raison d’être. Ils témoignent de la participation de la foule. Et de son enthousiasme. « Un spectacle, c’est sur la scène. Mais on peut étendre la scène à la foule et faire participer les gens de différentes façons pour que le spectacle soit amplifié », illustre M. Leclerc.
Ce qu’on entend souvent [de la part des artistes]c’est : « Wow, je vois 60 000 personnes qui sont venues faire la fête avec moi ce soir. » […] Ce qu’ils aiment chez PixMob, c’est que vous pouvez créer des moments tout au long du spectacle.
Vincent Leclerc, co-fondateur et PDG de PixMob
Avec tous ces succès, quel est le plus grand défi de l’entreprise ? Soutenir la croissance, répond M. Leclerc.
Lorsque l’entreprise a décroché son premier contrat majeur en 2010 avec le Cirque du Soleil, elle comptait 10 employés. Aujourd’hui, elle en compte 200, dont des contractuels. Et pourtant, PixMob refuse tous les contrats de moins de 10 000 spectateurs ; une limite qu’elle souhaiterait à terme abolir. “C’est un peu dommage de dire non à tous ces gens […] Pour nous, cela ne semble pas grand-chose. Mais si c’est vous qui l’organisez, cela pourrait être le plus gros spectacle de votre vie », conclut Vincent Leclerc.
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