Elle a été au cœur de l’actualité en octobre 2024, lorsque le premier étage du Starship est revenu sur Terre. La tour de lancement de SpaceX ne s’appelle pas Mechazilla par hasard. Mais si l’origine de son nom est transparente, l’idée initiale trouve sa Source ailleurs.
Méchazilla. C’est un nom que vous avez certainement beaucoup entendu durant le mois d’octobre 2024. Surtout si vous êtes intéressé par l’actualité de la conquête spatiale : en effet, c’est le surnom de la tour que SpaceX utilise pour ses tests avec le Fusée spatiale. Une immense tour, équipée de deux bras mécaniques à son sommet.
A l’occasion du cinquième vol d’essai du lanceur géant, SpaceX a réalisé une grande première, et ce du premier coup : rattraper le premier étage du Starship (appelé Super Heavy) en plein vol, avant qu’il ne touche le sol. Cela a été rendu possible par de minuscules supports de chaque côté du Super Heavy, qui reposaient sur chaque bras mécanique.
Bientôt, nous devrions bientôt revoir le Mechazilla en action. D’abord lors de la sixième campagne d’essais, qui devrait fortement ressembler à la précédente, puis lors de la suivante, qui pourrait être l’occasion de réaliser la même manœuvre, mais en rattrapant cette fois l’étage supérieur. Ce serait alors une nouvelle première.
Mechazilla, le Godzilla mécanique de SpaceX
Si vous avez un peu de bon sens, vous devinerez assez facilement la signification du nom donné à la tour de lancement. C’est un mot-valise issu de la fusion du mot anglais mécanique (ou mécanique) avec Godzilla, qui n’a plus vraiment besoin d’être présenté. Il est le monstre emblématique par excellence du cinéma japonais, figure de la pop culture.
On comprend pourquoi Elon Musk a surnommé la tour ainsi. Il est très haut – il culmine à 122 mètres -, taille qui s’apparente au reptile mythique (sa taille varie considérablement d’un film à l’autre, mais dans les films récents, notamment Godzilla x Kong Le Nouvel Empire, il est établi que la bête mesure 120 mètres).
Bref, la tour est un Godzilla mécaniqueen raison de sa taille et de ses griffes géantes. en tout cas, Elon Musk a établi ce parallèle pour la première fois sur X (ex-Twitter) le 21 avril 2021. » La tour de lancement du navire qui attrape le lance-roquettes géant est en réalité Mechazilla », a-t-il écrit. Et, bien plus tard, il revendique ce parallèle avec Godzilla.
En avril 2021, la tour n’avait pas encore reçu ses armes. Il faudra attendre un peu avant de l’équiper de ces deux extensions – Elon Musk a partagé en 2022 une photo montrant la structure entièrement équipée et réalisant un test pour vérifier la capacité à supporter le Super Heavy. Et deux ans plus tard, le test en conditions réelles est validé.
A l’origine de l’idée, le film Karaté Enfant
Pourtant, l’idée d’utiliser une tour géante pour récupérer une fusée au retour de mission, sans toucher le sol, ne vient pas à l’origine du cinéma japonais. En tout cas, pas de ce cinéma. C’est une autre référence à la culture pop qui a été une Source d’inspiration. L’histoire remonte à fin 2020.
Initialement, le seul but du Mechazilla était de servir de « grue » pour empiler et dépiler les deux étages du vaisseau. Mais au fil des rencontres, une autre idée a émergé : pourquoi ne pas également l’utiliser pour récupérer les sols à leur retour ? Cela éliminerait de l’équation la nécessité de construire un train d’atterrissage.
C’est là qu’intervient le film. Karaté EnfantVersion 1984. A un moment donné, on voit Maître Kesuke Miyagi (Pat Morita) tenter d’attraper une mouche avec des baguettes, le tout sous les yeux de Daniel LaRusso (Ralph Macchio). Daniel finit par tenter lui aussi sa chance et, après quelques essais, y parvient. Ce qui blesse au passage l’ego de sensei Miyagi.
Elon Musk ne s’en est pas caché. ” On a volé l’idée à Karate Kid », écrivait-il en 2021. « C’est comme Karate Kid, mais en plus grand », a-t-il encore ajouté. Et ainsi de suite. Il en parlait encore ainsi en octobre, à l’approche du jour J et du très attendu test. C’est une preuve surprenante de la façon dont la culture pop peut façonner l’esprit et guider certaines décisions.
Cette anecdote est également partagée dans la biographie écrite par Walter Isaacson sur l’homme d’affaires. L’auteur, qui a également écrit la vie de personnalités comme Steve Jobs et Albert Einstein, a partagé deux photos de son livre sur X racontant cette histoire. Depuis, l’idée est devenue réalité.
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