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La testera une fusée en 2025 pour imiter SpaceX

L’année 2025 doit marquer une étape importante dans le développement européen d’une fusée expérimentale réutilisable. Outre les programmes Themis et Callisto, l’Agence spatiale européenne mijote depuis des années un autre projet : FROG. Un prototype de fusée doit subir des essais en vol en 2025.

On connaissait déjà les projets Callisto et Themis, qui consistent à tester des prototypes de fusées réutilisables pour les besoins de l’Europe. Mais ce ne sont pas les seuls programmes qui occupent le Vieux Continent. L’un d’eux doit d’ailleurs franchir une étape importante en 2025, en menant une campagne de vols dans l’atmosphère.

Une petite fusée pour tester l’atterrissage au retour

Et dans la mesure où c’est l’agence spatiale française (CNES — Centre National d’Etudes Spatiales) qui mène ce projet précis, le surnom choisi est bien sûr un petit clin d’œil à la : FROG (grenouille, en français). Anglais). Après tout, il s’agit d’une petite fusée expérimentale destinée à effectuer une série de « sauts » dans les airs.

Au-delà de la plaisanterie autour du nom (qui a une signification plus officielle, grâce à un acronyme récursif) FS’IL VOUS PLAÎT, un RObillet pour GDémonstration CNGNC signifiant guidage, navigation et contrôle de vol), FROG a un objectif précis : tester des algorithmes d’atterrissage pour des lanceurs réutilisables. Des enseignements seront tirés de ces tests qui alimenteront d’autres projets.

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Avec sa fusée Falcon 9, SpaceX remodèle tout un projet pour l’industrie spatiale avec le concept d’une fusée réutilisable, qui revient sur Terre après sa mission. // Source : SpaceX

Parmi toutes les activités futures qui occuperont l’Europe, FROG n’est certainement pas la plus médiatique. Il faut dire que l’engin dont nous parlons a un profil plutôt modeste : la fusée atteint à peine 3,60 mètres, a une masse de 100 kg au décollage (65 kg avec le réservoir vide) et son plafond de vol ne dépassera pas 400 mètres.

Une première version de FROG en vol testée en 2020

FROG est donc un tout petit prototype, mais qui a déjà évolué. En effet, la version dont nous parlons aujourd’hui s’appelle FROG-H. Auparavant, il existait une autre fusée, FROG-T, qui s’est avérée plus petite (2,50 mètres) et plus légère (21 kg à vide). Elle a pu effectuer cinq vols libres en 2020, mais sans dépasser une trentaine de mètres.

Le projet FROG occupe le CNES depuis plusieurs années déjà. Cela a commencé en 2017, suivi deux ans plus tard de quelques essais en vol captif (la fusée ne décolle pas) afin de tester son moteur. Des vols gratuits ont suivi en 2020, puis quatre ans plus tard, à l’été 2024, FROG-H a testé son moteur. Il ne reste plus qu’à voler maintenant.

Le projet FROG implique également des partenaires universitaires (IUT de Cachan/Innovlab), industriels (Polyvionics, DroneCenter) et associatifs (Planètes Sciences). La campagne d’essais devrait également être l’occasion de « servir de banc d’essai volant pour d’autres technologies, comme des mesures innovantes », rapporte le CNES.

Selon l’agence, c’est aussi « une initiative qui tente de rompre avec les modèles de développement traditionnels » où les passionnés « développer et tester leurs solutions en parallèle dans une approche agile et expérimentale « . Bref, côté startup, comme SpaceX, » faire émerger rapidement de nouveaux modes de management, sans nous mettre de frein technologique. »

Pour aller plus loin
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