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Des chercheurs font une découverte surprenante chez les Australopithèques

L’évolution humaine est un sujet fascinant qui continue de captiver l’imagination des scientifiques et du grand public. Parmi nos ancêtres, les Australopithèques, qui vivaient il y a entre quatre et un million d’années, occupent une place importante dans cette histoire évolutive. Aujourd’hui, une nouvelle étude nous révèle qu’ils ressemblaient peut-être plus aux humains modernes que nous ne le pensions, notamment en ce qui concerne leur capacité à utiliser leurs mains.

Qui étaient les Australopithèques ?

LE Australopithèques sont un groupe d’hominidés originaires d’Afrique, considérés comme les premiers ancêtres humains capables de marcher sur deux jambes. Parmi elles, trois espèces principales sont souvent mises en avant : Australopithèque afarensis (il y a 3,9 à 3 millions d’années), Australopithèque africain (entre 3,3 et 2 millions d’années) et Australopithèque assis (il y a 2 à 1,8 millions d’années). Bien qu’ils partageaient certaines caractéristiques avec les humains modernes, ils conservaient des traits plus primitifs comme des bras plus longs et des crânes plus petits, ce qui les rendait encore partiellement adaptés à l’escalade.

Pendant longtemps, les scientifiques ont cru que ces espèces n’étaient pas capables de manipuler des objets de manière aussi complexe que les humains modernes. Cependant, une équipe de chercheurs de l’université Eberhard Karls de Tübingen, en Allemagne, a récemment publié une étude qui change notre perception des capacités manuelles des australopithèques.

Utilisation des outils plus tôt que prévu

Dans ce travail, les chercheurs ont utilisé des modèles tridimensionnels pour examiner les os des mains et ont étudié les points d’attache musculaire qui sont essentiels pour comprendre comment ces ancêtres utilisaient leurs mains. Cette méthode leur a permis de déduire les types de mouvements et d’actions que ces hominidés pouvaient effectuer.

Les résultats de l’étude sont frappants : les Australopithèques semblaient capables de réaliser mouvements de préhension et de manipulationindispensable à l’utilisation des outils. Cela implique que ces espèces étaient engagées dans des activités nécessitant de la dextérité bien avant l’apparition des premiers outils en pierre, il y a environ 3,3 millions d’années.

Il apparaît également que les Australopithèques utilisaient probablement des outils fabriqués à partir de matériaux périssables comme le bois ou les os qui ne se sont pas conservés dans le temps, contrairement aux outils en pierre trouvés dans les sites archéologiques. Cette hypothèse pourrait expliquer pourquoi les traces des outils utilisés par les Australopithèques sont moins visibles dans les archives fossiles.

1 : Illustration des points d’attache des tendons du premier os du pouce droit chez un australopithèque (à gauche), un humain moderne (au centre) et chez un chimpanzé (à droite). 2 : Illustration des points d’attache des tendons de la première phalange du pouce droit chez un australopithèque (à gauche), un humain moderne (au centre) et un chimpanzé (à droite). Crédits : Journal of Human Evolution (2024)

Les implications de cette découverte

Cette étude ouvre de nouvelles perspectives sur l’évolution des capacités cognitives et manuelles de nos ancêtres. Si certaines espèces d’Australopithèques comme Australopithèque afarensis et Australopithèque assis déjà montré des aptitudes à la manipulation d’outils, cela repousse potentiellement l’apparition de la fabrication et de l’utilisation d’outils à un stade plus précoce de l’histoire humaine qu’on ne le pensait auparavant.

Traditionnellement, on pensait que ces comportements étaient spécifiques au genre. Homosurtout avec Un homme bricoleur ce qui signifie aussi homme habile en référence à ses capacités à façonner des outils. Cependant, les résultats de cette étude montrent que Australopithèques aurait également pu disposer des bases anatomiques nécessaires pour manipuler des objets et réaliser des tâches complexes. Cela change la perception que nous avions de leur intelligence. Plutôt que de les considérer comme des hominidés limités à une vie simple et rudimentaire, ces résultats suggèrent qu’ils avaient développé des capacités cognitives plus avancées qu’on ne le pensait auparavant.

Cela pourrait également conduire à repenser les critères qui définissent la transition entre les Australopithèques et la première espèce du genre. Homo. Si l’utilisation d’outils n’est plus une caractéristique unique Homocela signifie que les traits considérés comme décisifs dans l’évolution humaine étaient déjà présents chez les espèces plus anciennes. Cela renforce donc l’idée que l’évolution des capacités cognitives et manuelles s’est faite de manière progressive et non brutale.

De plus, les chercheurs pensent que la manipulation d’outils a joué un rôle clé dans le développement du cerveau et des compétences sociales chez les hominidés. Si les Australopithèques étaient capables de manipuler des objets, cela signifie qu’ils devaient probablement résoudre des problèmes complexes, organiser des tâches et peut-être même transmettre des connaissances au sein de leur groupe. Ces processus sont liés aux capacités d’apprentissage et de communication, éléments cruciaux dans l’évolution vers des comportements plus complexes et des sociétés structurées.

 
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