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rencontre avec Allan Petre, le plus jeune Français à rejoindre la NASA

Lorsque Thomas Pesquet s’envole vers l’ISS (la station spatiale internationale) le 17 novembre 2016, Allan Petre n’est qu’un adolescent de 17 ans, les yeux rivés sur les étoiles, nourrissant un rêve encore timide : rejoindre un jour les rangs. de la NASA (Administration nationale de l’aéronautique et de l’espace). Sept ans plus tard, ce jeune ingénieur aérospatial de 24 ans, originaire de Seine-Saint-Denis, devient le plus jeune Français de l’histoire à intégrer ce qui est l’une des institutions les plus prestigieuses au monde. Nous l’avons invité à écrire GQ pour qu’il nous raconte son fabuleux destin.

Après avoir poussé la porte de nos locaux, accompagné de son manager, je crois sentir une pointe de nervosité. Son regard parcourt la pièce, en explore chaque détail, comme pour apprivoiser l’espace. Puis, ses mains, d’abord crispées sur la table, se détendent progressivement. Et puis il suffit d’une première question pour qu’il soit complètement transformé : dès qu’il parle de sa passion, toute trace d’hésitation disparaît chez Allan Petre, comme s’il avait enfin trouvé son terrain de jeu. « Je suis ingénieur au Jet Propulsion Laboratory de la NASA depuis janvier 2024, je travaille sur tout ce qui touche à la construction de sondes destinées à explorer le système solaire », dit-il pour se présenter, avec un mélange de fierté et de modestie. Pourtant, rien dans son environnement familial ou social ne le prédestinait à un tel exploit. « Je n’avais pas forcément personne de confiance car dans ma famille, j’étais le premier ingénieur, personne n’était dans l’aéronautique, confie-t-il. Son père, informaticien et sa mère, agent de restauration dans une école maternelle, n’avaient absolument rien à voir avec le secteur spatial. « En réalité, ce sont des figures comme Thomas Pesquet ou Kalpana Chawla. [la première femme indienne à aller dans l’espace, ndlr] qui m’a fait comprendre que tout est possible, si on s’en donne les moyens. Peu importe d’où l’on vient, essayer est au moins un grand pas vers le succès.

Le début du rêve d’Allan Petre

Le déclencheur, Allan Petre l’a eu très jeune, lors d’un voyage scolaire. Fasciné par l’immensité de l’espace, il se met à dévorer documentaires et livres sur le sujet. À l’âge de 10 ans, il savait déjà que sa vocation était d’étudier les étoiles. Pourtant, ses ambitions ne trouvent pas écho auprès de ses professeurs : « Quand vous êtes au lycée et que vous dites que vous voulez travailler à la NASA, beaucoup vous disent que c’est trop ambitieux, voire irréaliste ». Mais il garde son rêve en tête. Après un baccalauréat scientifique, il se lance dans des études de gestion des entreprises et des administrations, avant de se rendre compte qu’il fait fausse route. « J’avais cette passion pour l’espace, mais je n’essayais même pas de la suivre. C’est à ce moment-là que je me suis dit qu’il fallait que je tente ma chance, que je n’avais rien à perdre.

Allan décide alors de se réorienter et intègre un IUT en sciences de l’ingénieur, un tournant décisif qui ne se fera cependant pas sans sacrifices. Pour suivre ses cours à l’IUT de Ville-d’Avray, situé à proximité du château de Versailles, il doit traverser Paris chaque jour depuis Villemomble, sa ville d’origine en Seine-Saint-Denis. « J’ai fait quatre changements avec deux métros, un RER et un train. Deux heures de trajet le matin, deux heures le soir ». Cette période reste l’une des plus difficiles de sa vie. « Je n’avais plus de vie sociale, je ne voyais plus ma famille ni mes amis. Et le week-end, je travaillais chez Hugo Boss pour financer mes études.

 
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