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comment les scientifiques se préparent aux séjours sur la Lune

La RTS a tourné son regard vers la Lune cette semaine. Dans une série de quatre épisodes, 19h30 s’est penché sur les problèmes à résoudre en vue de la conquête de notre satellite, plus d’un demi-siècle après le dernier alunissage.

Un hangar simulant l’environnement lunaire vient d’être inauguré au Centre des astronautes européens de Cologne. Neuf cents tonnes de roches venues de Norvège ou de l’Etna ont été broyées pour reproduire le régolithe, cette fine poussière abrasive qui complique toute manœuvre et s’infiltre partout.

L’installation, appelée LUNA, est destinée à permettre la formation des astronautes et le test des équipements pour les futures missions. Pour simuler une gravité six fois plus faible que sur Terre, les cobayes seront suspendus au plafond grâce à d’énormes élastiques.

Pour simuler les étapes de la reconquête de la Lune, le Centre des Astronautes Européens de Cologne, en Allemagne, a rempli un hangar de poussière extrêmement fine / 19h30 / 3 min. / Lundi à 19h30

>> A lire aussi : A Cologne, une installation unique permet de former des astronautes à vivre sur la Lune


Trouver un endroit pour s’abriter

Aujourd’hui, nous envisageons non seulement d’aller sur la Lune, mais aussi d’y rester longtemps. En 1969, l’équipage d’Apollo 11 a passé 21 heures et 36 minutes à la surface de notre satellite.

Les enjeux d’une installation humaine sont néanmoins nombreux : comment se protéger des radiations ? Comment amener sur place les matériaux nécessaires à la construction des abris ?

Au laboratoire des missions futures de l’Agence spatiale européenne (ESA) à Cologne, nous réfléchissons également à la manière de construire des maisons sur la Lune. Le régolithe pourrait servir de base à leur construction. “Nous prenons le régolithe lunaire et nous l’introduisons dans un système où nous pouvons le mélanger avec du plastique”, explique le scientifique principal Aidan Cowley. « Nous utilisons ce mélange pour fabriquer un filament que nous acheminons ensuite vers nos imprimantes 3D. Ceux-ci sont capables d’imprimer des formes géométriques comme des briques.

Autre possibilité : étaler une couche de poussière lunaire sur une structure gonflable à l’aide d’un robot excavateur. Reste à savoir comment transporter ces appareils sur 384 400 kilomètres.

Pour vivre sur la Lune, les abris construits grâce à l’impression 3D devront protéger les astronautes des radiations / 19h30 / 2 min. / Mardi à 19h30

Maintenir la santé

Autre énigme : comment garantir que les êtres humains restent en bonne santé ? Notre corps est adapté aux conditions terrestres.

Depuis que les astronautes vivent en orbite dans des stations spatiales, les risques liés à la vie en apesanteur sont bien connus. Les muscles fondent, les os deviennent fragiles et le sang afflue vers le cerveau, altérant ses capacités.

Pour contrer ces effets, les résidents de la Station spatiale internationale doivent faire de l’exercice pendant deux heures chaque jour. Les scientifiques recherchent donc d’autres solutions, qui pourraient également être utiles sur la Lune et sa faible gravité.

Pour survivre aux longs séjours sur la Lune, la médecine doit trouver des solutions pour que le corps humain s’adapte / 19h30 / 2 min. / Mercredi à 19h30

Mangez suffisamment

Comment, finalement, pouvons-nous obtenir suffisamment de nourriture ? Les chercheurs tentent de développer des systèmes de culture permettant aux futures missions d’être autonomes.

“Sur la Lune, les plantes seront soumises à un stress en raison de la composition du sol et de la faible gravité”, explique Juan Hernández, chef du laboratoire de biotechnologie végétale du Green Moon Project, dont le siège est à Malaga, en Espagne.

Série « Objectif Lune » : comment mangeront les astronautes lors des futures missions spatiales longues / 19h30 / 2 min. / Jeudi à 19h30

« Nous avons identifié des micro-organismes et des microalgues qui peuvent les aider à faire face à ce stress », précise-t-il. « Le radis, par exemple, donne d’excellents résultats. Il réagit très bien aux micro-organismes. Pour la salade, c’est plus difficile, il faut encore affiner nos recherches », souligne-t-il.

Toujours en Espagne, une usine expérimentale de l’ESA située à Barcelone tente de produire des aliments à partir de déchets humains.

« Le nitrate extrait de l’urine des astronautes sert d’engrais aux plantes. Ces plantes absorbent le dioxyde de carbone provenant de la respiration des astronautes et produisent de l’oxygène », explique Francesc Gòdia, directeur général de l’usine. « La prochaine étape sera de tester l’installation avec une équipe complète, nous espérons le faire d’ici dix ans !

>> Le spécialiste de l’écologie industrielle Suren Erkman analyse les applications des projets lunaires :
Suren Erkman, prof. honoraire UNIL-EPFL, analyse les applications concrètes de projets lunaires pionniers

Sujets TV : Olivier Dessibourg, Julien von Roten et Auriane Loizeau

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