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En Indre, Maillet est la capitale des stars

« La France souhaite un peu participer à la course vers la Lune, plutôt sur le plan scientifique. Mais avec qui partir ? La Chine, les industriels américains ? » Dans une grange à proximité immédiate de la salle des fêtes de Maillet, Agnès Cousin termine sa conférence intitulée « Missions lunaires et enjeux d’actualité », vendredi 4 octobre 2024. L’astronome buzançais se prête avec le sourire au jeu des questions réponses avec le public. Bientôt, David Smith prendra sa place pour parler de lumière.

« Histoire, photographie, astronautique et missions spatiales »

A quelques mètres de là, dans un champ en contrebas, Laurent Cassignard s’affaire sur une table. Il installe avec précaution un objet étrange, monté sur un petit trépied. “C’est un petit télescope automatique Seestarindique le président de Quasar 95, un club d’astronomie basé à Frouville (Val-d’Oise). À l’intérieur, on trouve un petit oscilloscope connecté à une caméra et beaucoup d’informatique. »

La box transmet ses observations en direct sur une tablette. En l’occurrence, le soleil, qui daigne enfin apparaître dans le ciel trois étoiles de Maillet. « Grâce à lui, nous pouvons également observer la Lune et certains objets du ciel profond, situés en dehors du système solaire. »

Ce télescope, l’astronome amateur (astram dans le jargon) l’a acheté « pour filmer une éclipse solaire, au Canadase souvient Laurent Cassignard. Sa petite taille permet de l’emmener en avion. Quand il y a des spectacles comme une éclipse totale, quelque chose de fantastique à voir, nous essayons. » De grandes expéditions pour l’astronomie « ne le fait pas forcément souvent, mais reste entre astrams, oui ».

D’où sa présence au 4es Des rencontres astronomiques dans le Sud Berry, où, du 2 au 5 octobre, 34 astrams se sont réunis. « Je suis venu à chaque édition. C’est un rassemblement à taille humaineapprécie Laurent Cassignard. Et on peut échanger avec des professionnels, très accessibles, qui font des efforts de transmission. » Parce qu’il y a toujours quelque chose à apprendre. « L’astronomie est très vaste. On peut s’intéresser à l’histoire, à l’astrophotographie, à l’astronautique, aux missions spatiales… »

Il est tombé dans le ciel « Il y a une vingtaine d’années. J’aime la nature, être dehors la nuit et regarder les étoiles. Et puis, j’ai un défaut, ou une qualité, je veux comprendre ce que j’observe. D’où l’intérêt d’avoir des professionnels avec qui communiquer. »

Et, à son tour, d’amateur, il devient contrebandier. « Nous sommes un peu le relais des astronomes vers le grand public. Il est important de transmettre une culture scientifique, surtout aujourd’hui où l’information circule de plus en plus vite et est parfois erronée. Pour prendre un exemple caricatural, on voit des sites prétendant que la Terre est plate. »

Le ciel se dévoile largement, d’autres astrams installent leurs outils d’observation. « Ce soir sera bien meilleur et demain sera encore mieux »annonce Jean-Pierre Maratrey, du club Caroline H, co-organisateur de l’événement avec le club Galilée à Argenton. L’occasion pour tous de bénéficier de ces connaissances acquises chez Maillet.

Programme du 5 octobre (entrée 5 €). A 14h, « Les grands observatoires et leurs découvertes », de Nicolas Laporte ; 15h30, travaux pratiques ouverts aux enfants : cadrans solaires, avec David Smith ; à 17h, table ronde : voyages impossibles entre les étoiles.

 
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