Après deux énormes éruptions solaires, des aurores boréales espérées dans le ciel ce week-end

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C’est déjà l’automne, et on n’imagine pas forcément voir des aurores boréales à cette saison. Et pourtant, cela pourrait bien être le cas ce vendredi 4 octobre au soir, ou ce dimanche 6 octobre. Un bon cadeau de départ en week-end ! Nous vous expliquons ce que vous devez savoir.

Tout d’abord, rappelons que les aurores boréales sont des événements astronomiques difficiles à prévoir, et que l’on est rarement sûr à 100 % de voir un beau spectacle rouge ou vert.

Un beau spectacle espéré

Mais les voyants sont toujours au vert pour ce week-end de début octobre.

Sur X, l’astrophysicien Eric Lagadec mettait en garde contre « la plus grosse éruption solaire depuis des années. Peut-être les aurores boréales dans 2-3 jours !! », s’exclame-t-il.

Et Fabric Mottez, rédacteur en chef de la revue l’Astronomie, rejoint par -, nous confirme « deux éruptions à peu près dans la bonne direction pour que la Terre en subisse les conséquences ». C’est à dire les chances que les aurores boréales soient visibles, suite à ces éruptions solaires.

La première éruption pourrait nous atteindre ce vendredi soir, et la seconde pourrait arriver le 6, c’est-à-dire dimanche, et c’est ce jour-là qu’elle serait la plus forte (et que les aurores seraient donc les plus fortes, si elles sont visibles), car l’éruption est très énergétique.

Selon le spécialiste des aurores boréales, aux hautes latitudes, en Norvège et en Suède, « c’est clair qu’elles vont faire le spectacle. En France, il y a 40% de chances d’en voir« .

Même s’il y a des éruptions solaires, on n’est pas sûr de voir des aurores boréales. « Si dimanche ou ce soir le champ magnétique du vent solaire est orienté vers le sud, nous pouvons être sûrs qu’il y aura un grand spectacle. Mais c’est ce qui est le plus risqué, on ne sait pas très longtemps à l’avance vers où se dirigera ce vent solaire, et s’il sera fort. »

Comment se forment les aurores boréales ?

Concrètement, il est difficile d’anticiper avec précision ces phénomènes. Parce qu’ils sont complexes à mesurer. N’oubliez pas que les aurores boréales résultent de l’interaction entre des particules chargées du vent solaire et de la haute atmosphère et produisent de magnifiques nappes de lumière verte qui ondulent dans le ciel.

« En fait, ce phénomène est lié au Soleil, qui envoie en permanence un vent de particules (électrons, protons, etc.) dans l’atmosphère. Ce vent rencontre ce qui est sur son passage, et lorsqu’il passe à proximité de la Terre, dans son champ magnétique, il interagit avec les éléments terrestres », nous expliquait déjà Fabrice Mottez, également chercheur à l’Observatoire de Paris. , pour un article précédent.

Une petite partie de ce vent pénètre dans l’environnement terrestre, y reste quelques heures (changeant de direction, de vitesse, etc.), puis est réémise vers la Terre. A imaginer, c’est comme si ce vent était stocké dans l’environnement terrestre, puis évacué, à la manière d’un sac qui se vide. Et c’est ce phénomène d’évacuation qui provoque les aurores, et donc ce feu vert.

Alors, s’ils sont visibles d’ici, c’est parce qu’ils se situent aux latitudes de l’Angleterre, voire de l’Écosse. « Donc dans ce cas-ci, ils sont hauts, et on peut les voir de loin. Nous pourrons donc voir feux rouges dans le ciel. Par contre, s’ils sont plus proches, on les verra en entier, donc en rouge et vert“, précise le spécialiste de l’astronomie.

Plus de chance si vous habitez dans le nord de la France

En France, les habitants de la moitié nord de la France auront plus de chance d’espérer voir le phénomène céleste, s’il se produit. “On a plus de chance d’en voir près de la Manche ou dans le nord qu’à Toulouse, mais on est sûr de rien, il y a des gens qui les ont vu dans la moitié sud de la France en mai dernier, lors de l’événement aurore le plus fort de l’année.” », précise Fabrice Mottez.

Pour les observer, comme d’habitude, il faut éloignez-vous de toute pollution lumineuseet regardez plutôt vers le nord. Même si « une aurore est grande », c’est sous-entendu, si vous regardez le ciel, elles sont dehors, vous les verrez sûrement.

S’ils ne sont pas immenses, il faudra regarder bas à l’horizon, mieux vaut se débrouiller pour ne pas avoir une ville au nord dans son champ de vision.

Et quand il s’agit de l’heure à laquelle il faut sortir dans son jardin ou sur son balcon pour tenter d’assister au spectacle, même constat : on ne connaît jamais à l’avance le timing avec précision.

« Vers 22 heures – minuit »

« En général, cela arrive plutôt vers 22h – minuitmais encore une fois, tout peut arriver. Ce qu’il faut comprendre, c’est que l’aurore apparaît 1 à 2 heures après l’éruption solaire », explique le spécialiste.

Et le spectacle pourrait bien durer plusieurs jourspuisque lorsqu’une forte éruption se produit, elle perturbe le milieu terrestre pendant deux ou trois jours, « si elle est forte, on peut les observer une bonne partie de la nuit. Mais c’est vraiment en cas d’événements très forts. Dimanche, cela pourrait bien être le cas”, anticipe-t-il.

Alors, soyez prêt au cas où, et n’oubliez pas vos téléphones et appareils photo car cela peut donner lieu à de superbes photos !

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