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quand observer Tsuchinshan-ATLAS, qui pourrait bien être la « comète du siècle »

Vendredi 27 septembre, vers 17 heures (heure de Paris), la comète Tsuchinshan-ATLAS est passée au plus près du soleil, ce qui signifie qu’elle devrait offrir un spectacle remarquable aux Terriens ce week-end. Ainsi, l’Observatoire de Paris recommande de l’observer jusqu’au lundi 30 septembre, chaque matin à l’aube au moins une heure avant le lever du soleil, au-dessus de l’horizon est-sud-est.

Jusqu’à présent, il fallait être dans l’hémisphère sud ou dans la Station spatiale internationale pour espérer l’apercevoir à l’œil nu.

Risque de désintégration

L’Observatoire de Paris constate que pour le moment, « depuis l’hémisphère nord, son observation est limitée, car la comète se lève, baignée par les premières lueurs de l’aube, déjà trop fortes« . Et précise : « En revanche, depuis l’hémisphère sud et équatorial, la comète Tsuchinshan-ATLAS se lève bien plus tôt : les observateurs matinaux, avec un horizon sud-est dégagé, peuvent alors la distinguer pendant quelques jours, jusqu’au 30 septembre. » Pour ceux de l’hémisphère nord, le meilleur moment pour l’observer sera en fait dans un peu moins de deux semaines.



La comète devrait en effet être bien visible dans la soirée du dimanche 13 octobre. lorsqu’il est le plus proche de la Terre, à 71 millions de kilomètres », s’il ne s’était pas désintégré auparavant en raison de la perte de masse importante suite à la forte activité de dégazage, si proche du Soleil », rapporte l’Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides (lMCCE). Si la météo s’y prête » ça attirera ton attention » tous les soirs en regardant « en direction du soleil couchant », selon Lucie Maquet, astronome à l’IMCCE, situé au sein de l’Observatoire Paris-PSL. Attention, vous devrez veiller au moins une heure après le coucher du soleil.

« Comète du siècle »

L’étoile présente de sérieux atouts pour prétendre au titre de « comète du siècle », estime l’observatoire de Paris qui écrit : « Elle pourrait même atteindre brièvement une magnitude négative, autour de sa conjonction avec le Soleil le 9 octobre, alors observable avec le coronographe LASCO du satellite SOHO de l’ESA et de la NASA. »

Le petit corps de roche et de glace a été détecté en janvier 2023 par l’observatoire chinois de la Montagne Pourpre (Tsuchinshan), lui donnant ainsi la première moitié de son nom. Il doit la seconde à la confirmation de son existence par un télescope du programme sud-africain ATLAS.

Depuis, pour les astronomes amateurs de nomenclatures plus rigoureuses, C/2023 A3 poursuit sa route vers le Soleil. L’étude de son cours est trop courte », à peine un an de retard », pour connaître précisément le chemin qu’elle a parcouru jusqu’à présent, explique Lucie Maquet, astronome à l’Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides (IMCCE), situé au sein de l’Observatoire Paris-PSL.

Il suit une orbite qui n’est pas fermé », avec des modèles suggérant qu’elle aurait pu parcourir jusqu’à 400 000 fois la distance Terre-Soleil avant de nous atteindre.

Risque de désintégration

Un voyage qui se compte en millions d’années pour cette comète qui a probablement vu le jour dans le nuage d’Oort, un hypothétique et gigantesque assemblage de minuscules planètes et corps célestes, aux confins du système solaire.

Les premières prévisions, revues à la baisse depuis, laissaient entendre que cette comète aurait une luminosité exceptionnelle lors de son passage à proximité de la Terre. ” C’est un peu une surprise au dernier moment, mais de toute façon ça va être une comète brillante, c’est sûr », selon Mme Maquet.

Quant à son évolution future, elle est imprévisible. Son odyssée solaire ne sera pas sans conséquences sur son orbite, perturbée par la gravité des étoiles qu’elle aura rencontrées et par la cure d’amaigrissement infligée par le Soleil.

Les modèles utilisés prédisent, sans aucun engagement, que cela pourrait être « éjecté du système solaire, pour se perdre entre les étoiles », selon le bulletin d’information de l’IMCCE de septembre.

Tout dépendra finalement des rencontres que fera C/2023 A3 lors de son voyage à travers le nuage d’Oort, dans quelques milliers d’années. Il suffirait, remarque l’astronome, qu’il « rencontre un corps qui le dévie suffisamment pour qu’il retourne faire un tour dans le système solaire ».

 
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