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L’Europe peut-elle revenir dans la course face à SpaceX ?

Et vous, que diriez-vous de vacances dans l’espace ? Il y a 10 jours, les voyages spatiaux ont fait un bond en avant spectaculaire ! Pour la première fois, quatre non-professionnels ont effectué une sortie extravéhiculaire et sont revenus d’un vol à près de 1 000 km au-dessus du globe. Ce succès est dû à la mission américaine Polaris de la société d’Elon Musk, SpaceX. Si les Américains restent les pionniers des excursions spatiales, d’autres pays se lancent dans la course. L’Europe saura-t-elle rattraper son retard ?

Obstacles européens : assurances, écologie, santé

Pour Michel Messager, fondateur de l’Institut Européen du Tourisme Spatial, la ÉTATS-UNISL’Inde ou les Émirats arabes unis ont compris l’énorme potentiel économique des vols en apesanteur dans leespace.

Le problème, dit-il, c’est l’état d’esprit en Europe : « En effet, en Europe, la génération destinée au tourisme spatial a aujourd’hui 20 ans. Pourtant, les jeunes sont plus soucieux de l’environnement que leurs aînés. D’où l’importance de les informer sur les nouvelles fusées qui utilisent des carburants plus respectueux de l’environnement. D’autre part, le tourisme spatial est freiné par les compagnies d’assurance européennes, beaucoup plus frileuses qu’aux États-Unis, en Inde, en Chine ou au Japon. »

Tourisme spatial, profits terrestres

Qu’il s’agisse de l’industrie de l’habillement, des parcs à thème comme le Futuroscope de Poitiers ou des tout nouveaux hôtels spatiaux et parcs touristiques de Los Angeles, tous font largement appel à l’imaginaire suscité par le tourisme spatial, qui représente pour eux une manne économique non négligeable. Reste à convaincre les décideurs, les gouvernements et les industriels de l’intérêt de ce secteur.Union européenne.

Selon les experts, l’Europe manque d’une stratégie globale sur la question de ces aventures spatiales. Les talents européens sont là (ingénieurs, techniciens, mécaniciens, etc.), il suffirait d’y ajouter la dimension commerciale et industrielle, comme le font actuellement les Américains et les Japonais.

Stratoflight, la beauté de la terre pour le citoyen moyen

Ancien pilote de ligne, Arnaud Longobardi croit en l’avenir du tourisme spatial. Sa société Stratoflight veut démocratiser le transport dans l’espace. Pour cela, ce Français invente des expéditions à plus basse altitude spatiale. Ses navettes voleront à l’hydrogène ou au gaz. Des vols à hauteur intermédiaire, suffisants pour vaincre la gravité et voir la Terre d’en haut.

Début 2025, elle lancera un nouveau modèle de navettes destiné à accueillir à terme six passagers : « L’aventure spatiale sera à l’image de l’aventure aérienne ! En voyageant, les fusées et les navettes bénéficieront de carburants plus écologiques et d’innovations. De plus, l’une des spécificités de ces aventures sera de lutter contre les mauvaises pratiques ! En découvrant la beauté de la terre, les citoyens prendront conscience de sa valeur et de sa fragilité. L’intérêt de développer le tourisme est crucial. Il faut une volonté politique européenne plus engagée. »

En France, des partenariats entre startups et gouvernement

Pourtant, en Europe, les choses semblent bouger, notamment en France. De nouveaux programmes d’aides publics-privés se développent. Le pays semble avoir compris son intérêt à ne pas laisser le tourisme spatial au reste du monde.

 
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