Les résultats obtenus (377 analyses) de l’observatoire multipartenaire des mycotoxines sur les ensilages de maïs 2024 révèlent une prévalence plus élevée toutes régions confondues et différentes mycotoxines par rapport au millésime 2023.
La moitié des échantillons au-dessus du seuil de zéaralénone
Depuis le début de l’observatoire en 2018, c’est la première année où la prévalence de la zéaralénone est aussi élevée, avec plus de la moitié des élevages au-dessus du seuil de risque contre habituellement seulement un tiers. Cette mycotoxine, généralement présente sur un grand quart Nord-Ouest, est présente de manière homogène sur l’ensemble de la France, avec une valeur médiane de 108 ppb à 88% MS contre 58 ppb à 88% MS. l’année dernière.
Cette mycotoxine est un perturbateur endocrinien, qui mime les œstrogènes, provoquant des troubles des fonctions reproductives des animaux.
LE DON en hausse
Le déoxynivalénol (DON) augmente également à l’échelle nationale avec une valeur médiane de 947 ppb à 88 % de MS, contre 818 ppb l’année dernière à la même époque. On retrouve seulement un quart des élevages en dessous des seuils de risque. La pression est plus forte dans l’Est de la France avec une valeur médiane de 1339 ppb à 88% MS.
Les DON peuvent avoir un impact sur les performances laitières et l’immunité.
Moins de nivalénol
En revanche, pour le Nivalenol (NIV), le constat est tout autre avec 80% des élevages en dessous du seuil de risque. Seules les régions Hauts de France et Bretagne sont un peu plus impactées.
Une majorité de poly-contamination
Enfin on constate qu’une majorité des échantillons analysés sont poly-contaminés. Au-delà de la dangerosité de chaque mycotoxine prise individuellement, il existe une synergie entre elles qui augmente le risque de toxicité lorsqu’elles sont présentes simultanément.
Une nouvelle fois la pression des mycotoxines est présente en 2024 dans toutes les régions avec la particularité d’une présence importante de Zéaralénone. Face à ce constat, il est recommandé de réaliser des analyses de mycotoxines, au moins sur les trois prédominantes dans le maïs (Don, Niv, Zéa) dès l’ouverture des silos ou le jour de la récolte afin d’anticiper le risque. . Attention, les récoltes encore plus tardives que l’ensilage, les épis humides et secs ou le maïs grain, sont des sources potentielles supplémentaires de contamination qu’il faut prendre en considération et analyser.
L’outil MycoRisk, disponible gratuitement sur le site de l’observatoire, peut alors vous aider à évaluer le niveau de risque de contamination de votre troupeau et la nécessité de mettre en place ou non une stratégie de gestion des rations pour en limiter les effets. mycotoxines nocives.
Source. L’observatoire multipartenaire des mycotoxines