Examen à long terme du Genesis GV60 2024, partie 3 : frustrations dans l’arrière-pays

Nous passerons les prochaines semaines au volant d’un Genesis GV60 2024 et ils ne tarderont pas à analyser ce nouvel utilitaire de poche de la marque coréenne. Il s’agit de la troisième partie de notre essai à long terme.

À voir aussi : Essai longue durée Genesis GV60 2024, partie 1 : un revêtement bien pensé

Voir aussi : Examen à long terme du Genesis GV60 2024, partie 2 : Maine Ride

Nous sommes partis à Stanstead, à deux pas de la frontière avec le Vermont, alors que je venais de bourrer d’électrons la Genesis GV60 2024. Nous allons maintenant traverser la frontière. Celui qui m’aime, suivez-moi…

Après la toute première charge de notre odyssée électrique, le GV60 affiche 373 km (91 %) tandis que Google me rappelle que je devrai en parcourir 305 avant de dîner chez ma fille à Sanford (20 minutes de Wells), dans le Maine. J’ai donc un coussin de 68 km mais je n’oublie pas que la Genesis vient de ronger 274 km de batterie pour en parcourir 188. De plus, devant moi s’étendent les Appalaches et de gros nuages ​​menacent. Pour être franc, je suis parti avec un léger doute dans mes bagages.

En effet, après 219 km, 2h27min et une dépense énergétique de 24,3 kWh aux 100 km (information fournie en permanence par le GV60 qui n’est pas avare de telles statistiques), mon autonomie est de 75 km (23%) alors qu’il me reste encore au moins 86 km. kilomètres à parcourir. Le doute s’est transformé en certitude : j’aurai besoin d’une 2ème recharge. Je suppose que les prévisions optimistes du Circuit électrique n’ont pas tenu compte des montagnes.

Cette fois, pour déterminer où aura lieu cette 2ème recharge, j’abandonne mes applications et me tourne vers le GV60. Son bel écran central de 12,3 pouces répertorie les terminaux à proximité. La liste est longue mais comprend principalement les bornes AC de niveau 2. Trop lent. Je veux le niveau 3 DC. Et sans avoir à m’écarter de mon chemin. Ce serait stupide de gaspiller des kilomètres que je ne peux pas me permettre de gaspiller…

Finalement, je trouve : un terminal DC devant un restaurant Five Guys à Tilton, New Hampshire. Dès que je confirme en touchant le pavé tactile, la navigation du GV60 m’y guide dans un français impeccable.

La naissance d’un certain stress
Voici deux terminaux Volta. Je télécharge l’application sur mon téléphone, je m’inscris et… j’apprends que les deux bornes sont hors service.

Grrrrrr !

Je suis dans le vaste parking d’une rangée de « outlets », ces magasins d’usine qu’on adore quand on est en vacances, et je remarque qu’il est parsemé de plusieurs bornes. Sûr ! J’ai même trouvé un autre DC.

Hors service également.

Non enregistré.

Les autres bornes sont de niveau 2. C’est pour cela qu’elles sont gratuites. Mis en place par les commerçants. À ce stade, je n’ai plus le choix. Je branche le GV60 et notre couple tombe dans le piège : on fait du shopping.

La Genesis GV60 2024, de profil

Au bout de 45 minutes et épuisé de 200 US$, je profite de vouloir me débarrasser de nos colis pour vérifier l’état de la recharge. J’étais à 23 % et je suis maintenant à… 23 %. La recharge n’a pas fonctionné !

À bien y penser, c’est ma faute. A chaque fois que je branche le GV60, une jolie voix féminine m’annonce, toujours en français, que la recharge vient de commencer. Cependant, si j’avais été plus attentif, j’aurais remarqué que le Genesis restait silencieux lorsque je le connectais à cette autre borne défaillante.

45 minutes de perdues !

Il me reste à trouver un autre terminal dans ce *$%%?&* !! parking. Celui qui fonctionne, s’il vous plaît ! Cette fois, le message « Chargement démarré » se fait entendre. Mais au bout d’une heure (et ma carte bancaire en pire état), avec un débit poussif de 9,1 kWh, j’en suis à 32 %. Si jamais la drôle d’idée me venait de vouloir remplir la batterie à 100%, le serviable GV60 me disait qu’il me faudrait attendre 6 heures et 20 minutes.

Je choisis plutôt de reprendre la route. Il me reste 107 km pour parcourir 87 km en 1h19. Et pour ceux qui se demandent : pas d’autre DC à l’horizon avant ma destination.

Quand j’arrive chez ma fille, j’ai parcouru 87,6 km en 1h27 en dépensant 17,5 kWh/100 km et il me reste 35 km (9 %). Je n’ai toujours pas atteint mon hôtel à Wells, à 22 km de là.

Pendant le dîner, mon gendre sort une rallonge et nous branchons le GV60 sur une prise domestique normale (120 V / 0,6 kWh). Qu’avons-nous à perdre ? Rien et rien à gagner non plus puisqu’après le repas, force est de constater que le mauvais débit de 0,6 kWh n’a rien changé à ma situation.

Ma fille, mon gendre et moi, le nez dans nos téléphones, trouvons la solution de dernier recours : une aire de repos le long de l’Interstate 95 propose des terminaux rapides à Kennebunk.

La nuit, je suis la Subaru Crosstrek du gendre qui nous sert de guide et d’escorte, au cas où. Intérieurement, je prie pour que sa navigation soit impeccable car ma batterie est sur le point de faire grève.

La Genesis GV60 2024, en chargement à KennebunkLa Genesis GV60 2024, en chargement à Kennebunk

Voici enfin un 200 kW DC qui, en prime, fonctionne ! Cependant, il s’est avéré que c’était le plus cher du voyage : 45,34 $ (dollars canadiens). À l’instar des stations-service situées le long des grands axes routiers qui profitent de la situation, cela va de soi. Pendant que le très confortable GV60 endort ma copine, j’arpente le bitume en me disant que cette première journée électrique sur le sol américain aura été révélatrice. Enfin, c’est le qualificatif que j’utilise pour rester d’humeur constructive.

Voir : 40 % des propriétaires américains de véhicules électriques souhaitent revenir à l’essence

Le meilleur était à venir…

Toujours plus loin
Après avoir gambadé en famille sur la plage pendant deux jours, la route appelle. Un AirBnb nous attend à Penobscot, toujours dans le Maine, près de la célèbre ville de Bar Harbor, visitée par nul autre que notre ami Samuel de Champlain en 1604.

Pour les 275 km à parcourir en trois heures, Google suggère la I-95. Je préfère l’itinéraire 1. Plus lent mais plus joli, qui longe la côte. Et moins consommateur d’énergie. Nous n’avons pas beaucoup roulé à Wells et le GV60 a donc réussi à préserver 208 km (55 %) de la fameuse recharge nocturne au bord de l’autoroute.

Grâce à une programmation réalisée depuis l’écran central, le GV60 est très attentif en démarrant un massage à intervalles réguliers à hauteur du bas de mon dos. Je l’adore !

Le Genesis GV60 2024, console centraleLe Genesis GV60 2024, console centrale Le Genesis GV60 2024, écran multimédiaLe Genesis GV60 2024, écran multimédia

Je me détends également en enclenchant le régulateur de vitesse intelligent. Que ce soit dans un virage rapide ou dans un embouteillage, le GV60 maintient le centre de la voie en toute confiance et freine si nécessaire. Cependant, je reproche au volant, un magnifique morceau de cuir doux comme une pêche, de s’entêter à me dire que mes mains le négligent alors que ce n’est pas vrai. A plusieurs reprises, un voyant m’ordonne de tenir un volant que je n’ai pas lâché.

Pour notre premier arrêt après Wells, avec 123 km (31%) d’autonomie, j’obéis au GV60 : une borne rapide chez Bill Dodge, un drôle de patronyme quand on sait qu’il dirige une concession Hyundai à Brunswick. Si j’arrive avec une Genesis, peut-être qu’ils dérouleront le tapis rouge. Presque. Le conseiller commercial Seth Begin (incroyable, tous ces noms de famille canadiens-français dans le Maine mais dont les accents ont tout gâché) nous accueille et nous offre des bouteilles d’eau.

La Genesis GV60 2024, en chargement chez Bill Dodge, qui gère une concession... HyundaiLa Genesis GV60 2024, en chargement chez Bill Dodge, qui gère une concession... Hyundai

Sa borne DC de 62,5 kW est gérée par ChargePoint, le plus grand installateur de bornes au monde avec 30 000 rien qu’aux Etats-Unis. J’ai aussi son application. J’entends « Recharge démarrée », la phrase magique. Bon timing, il est midi. Ma copine et moi déjeunons sur un banc attenant au bâtiment. Il y a un espace vert à proximité mais c’est un cimetière. Et sans table de pique-nique, imaginez !

Après 49 minutes, 372 km (86%) et une facture de 32,63$, nous partons. Mes recherches m’ont dit que je ne trouverai pas de borne rapide dans un rayon de 50 km autour de notre AirBnb. Préférant jouer la sécurité, je recharge au terminal DC d’un supermarché Hannaford à Belfast. Une borne « 125 kW Shared » de ChargePoint, ce qui signifie que sa puissance est partagée entre notre GV60 et le Ford F-150 Lightning déjà garé.

La Genesis GV60 2024 devant le marché Hannaford à Belfast, dans le MaineLa Genesis GV60 2024 devant le marché Hannaford à Belfast, dans le Maine

Nous quittons le Hannaford avec une réserve de 367 km (81%) et des provisions pour une armée.

Suite et fin la semaine prochaine…

Contenu original d’auto123.

 
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