voici les 13 garde-temps récompensés

Il y a les Oscars du cinéma, le prix LVMH récompensant les jeunes créateurs de mode, puis « La Montre de l’année ». Ce point fort de la communauté horlogère a été créé il y a trois ans par Frank Declerck, plus connu sous le nom de « Frank sans C ». La soirée orchestrée par le journaliste et YouTubeur pour dévoiler le millésime 2024 des plus beaux garde-temps a eu lieu le 22 octobre et a été rendue publique le 31 octobre. Journalistes, PDG, chefs de marqueamis des grandes maisons comme des plus confidentiels… le monde de l’horlogerie s’est réuni pour décerner des prix aux montres, bien sûr, mais aussi pour célébrer tout un univers empreint de créativité et d’émerveillement.

Une troisième édition réussie

Après une sélection minutieuse par la presse spécialisée, 114 références ont été désignées cette année dans 10 catégories par ordre croissant de prix, auxquelles s’ajoutent un prix des « montres connectées » et deux prix finaux afin d’élire, toutes catégories confondues, « la montre femme du l’année » et son homologue masculin. Le public était au rendez-vous pour voter (121 447 votes enregistrés) avec un maximum de trois choix par catégorie. Pour la première fois, la cérémonie a eu lieu à l’Automobile Club de France à Paris. Un lieu extraordinaire avec une vue imprenable sur la Place de la Concorde et l’Assemblée Nationale. Avec le « Prix de la Montre Louis Vuitton des Créatifs Indépendants », la « Montre de l’année » organisée par Frank sans C (240 000 abonnés sur YouTube) reste l’un des seuls prix français visant à honorer l’horlogerie, une industrie remplie d’histoires, de précision et passion.

Une ode à la couture

L’horlogerie féminine, encore malheureusement sous-représentée, a néanmoins été saluée. Chanel Horlogerie a remporté le prix de la « Montre Femme de l’Année ». L’iconique J12 Couture en céramique blanche au sein de laquelle danse une paire de ciseaux dessinée par Arnaud Chastaingt, directeur du studio de design horloger de la maison, a remporté le trophée. Rappelons que c’est le génie créatif de cette dernière qui a révélé le très élégant Boy-friend ainsi que le Monsieur, équipé du premier calibre de manufacture. La créatrice a également su mettre en avant l’esprit couture et le savoir-faire des ateliers de la rue Cambon à travers l’incroyable collection Mademoiselle Privé Pique-Aiguille sortie l’année dernière. Une série de cinq garde-temps de 55 mm de diamètre qui mettent en scène des objets fabriqué en Chanel comme le sac matelassé, la chaîne et les croix byzantines chères à Gabrielle Chanel, le motif Camélia, l’emblématique petite veste noire et un modèle en broderie. Chaque montre est une véritable œuvre d’art empreinte d’un réalisme incroyable.

Omega, star de l’année à bien des égards

L’Omega x Swatch Bioceramic MoonSwatch Mission to the Moonphase Full Moon a remporté le premier prix (catégorie moins de 500 €), forte de son succès grâce à cette collaboration qui fait le buzz depuis maintenant deux ans. La société suisse a également été récompensée pour sa dernière Speemaster Moonwatch Professional (5^e catégorie : 5 001 € – 10 000 €). Une montre réinterprétant une icône horlogère lancée en 1957, dans une version avec un cadran blanc rappelant les combinaisons des astronautes de la NASA. Omega remporte une nouvelle fois un prix d’honneur pour son rôle de chronométreur officiel des Jeux Olympiques de Paris 2024. Le directeur de la marque a rappelé à cette occasion que pour la première fois dans le cadre de la compétition, l’Omega Scan ‘O Camera’ Vision Ultimate avec une fréquence de 40 000 images par seconde était apparue dans divers événements. Un outil de pointe qui a notamment permis de déterminer le vainqueur du 100 mètres olympique cet été.

Des joyaux horlogers récompensés

Dans les prix les plus accessibles, la Tissot PRX a encore été couronnée de succès cette année (2^e catégorie 501 € – 1000 €), avec son édition hommage au héros Grendizer. Chez Frédérique Constant, la Classics Moneta Moonphase remporte 3^e prix (catégorie 1001 € – 2000 €). Une divine montre phase de lune au design classique, le «montre habillée» tout simplement parfait. L’horlogerie japonaise était également à l’honneur (6^e catégorie 10 001 € – 25 000 €). Et il est facile de comprendre pourquoi lorsque l’on regarde le cadran blanc texturé de la Grand Seiko Birch Bark SLG003, reflétant la beauté des bouleaux qui prospèrent dans les régions du nord du Japon. La vision poétique du temps de la jeune marque française Trilobe s’impose le 7^e prix (catégorie 25 001 € – 50 000 €) avec son délicieux bleu « Les Matinaux L’Heure Exquise » en or rose. Les grandes maisons ont également été saluées. Cartier, avec son chronographe Privé Tortue Monopoussoir (8^e catégorie 50 001 € – 100 000 €), ainsi qu’Audemars Piguet grâce à sa Royal Oak Quantième Perpétuel Cactus Jack Skeleton en céramique marron créée en édition limitée avec le rappeur américain Travis Scott (9^e catégorie 100 001 € – 350 000 €).

Une grande révélation et un record

TAG Heuer a également fait le show en dévoilant ce soir-là en avant-première et en exclusivité mondiale sa toute dernière Carrera Chronographe Tourbillon rendant hommage au pilote légendaire : le Brésilien Ayrton Senna. La maison suisse ne s’est pas arrêtée là et a également remporté le 11^e prix dans la nouvelle catégorie « montres connectées », avec la Connected Caliber E4 x Oracle Red Bull Racing Edition. Le record de finesse battu par Bvlgari avec l’Octo Finissimo Ultra COSC en titane sablé de seulement 1,70 mm d’épaisseur a été salué avec le 10^e prix (catégorie + 350 001 €).

Les grands gagnants

Le prix de la Personnalité de l’année a été remis par Richard Mille à son collègue et ami Georges Kern, PDG de Breitling. La manufacture suisse a su allier cette année mode et horlogerie avec une collection capsule très désirable autour du Chronomat 36 créée l’ancienne Spice Girl devenue créatrice de mode Victoria Beckham. Une montre ultra-chic dont les différentes teintes de cadran s’inspirent de la palette printemps-été 2024 de la ligne de prêt-à-porter du créateur londonien : vert menthe, bleu nuit, gris tourterelle et sable. Georges Kern a rappelé à l’ensemble de l’assemblée que sa maison fête ses 140 ans. Le grand gagnant finalement, la « montre de l’année » et 4^e prix (catégorie 2001 € – 5000 €) : Tudor, bien sûr, avec son désormais mythique Black Bay 58 GMT. Une montre qui, au-delà de sa qualité de fabrication, a séduit le monde entier par son design délicieusement vintage.