Inventer des traitements
Or, dans la ruée vers l’IA, cet outil est déjà largement utilisé dans des applications critiques, comme chez 30 000 médecins et cliniciens aux États-Unis. On a même vu cette IA inventer des traitements imaginaires…
Les raisons sont connues (et ont déjà été évoquées dans ces colonnes) : ces IA produisent des contenus basés sur le traitement statistique d’énormes corpus textuels, mais ne disposent pas d’une véritable « représentation du monde ». On ne peut donc guère parler d’une réelle capacité de « raisonnement » de l’IA d’aujourd’hui.
L’IA en Belgique : un moment charnière mais une fenêtre d’opportunité étroite
Représentation du monde
La recherche travaille certes à combler ce fossé mais il faut a priori passer à un tout autre paradigme. Certains projets travaillent justement à fournir à l’IA une représentation du monde.
C’est le cas du projet World Labs, co-fondé par Fei-Fei Li, professeur à Stanford (célèbre pour avoir créé la base de données ImageNet qui a permis de faire un bond en avant dans la vision de l’IA). World Labs a déjà levé 230 millions de dollars, preuve de l’engouement pour cette piste.
Dans quelques années, on pourrait imaginer une IA qui comprendrait bien mieux notre monde, voire développerait la capacité d’agir : prendre des décisions complexes, passer des ordres de bourse, etc. L’humain qui reste dans l’IA La boucle actuelle pourrait progressivement devenir redondante.
Il y a ici des enjeux éthiques et réglementaires qu’il faut analyser aujourd’hui car le train de l’IA avance à une vitesse vertigineuse et n’attend pas un cadre préalable…