Le Samu de Paris teste actuellement une ambulance destinée à gagner un temps précieux en cas d’accident vasculaire cérébral ou de crise cardiaque.
A bord, un mini-hôpital qui permet de poser un diagnostic, et donc un traitement plus rapide.
L’émission de 20 heures de TF1 met à l’honneur cette innovation française qui sauve des vies.
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WEEK-END 20h
Comme plusieurs dizaines de fois par jour, l’appel reçu ce jour-là au Samu de Paris concernait une suspicion d’accident vasculaire cérébral. Le patient doit subir un scanner dans les plus brefs délais. Normalement, pour le véhicule du Samu, c’est une course pour ensuite se rendre à l’hôpital. Mais aujourd’hui, c’est le scanner, embarqué dans l’ambulance, qui se déplace au domicile du patient.
Cette ambulance dans laquelle roule notre équipe dans le reportage ci-dessus est unique en France, elle est en phase de test depuis octobre dernier. La patiente à qui elle rend visite a souffert d’une paralysie soudaine il y a moins d’une heure. “On va voir s’il a bloqué son artère ou s’il a un hématome.», indique le Docteur Melika Hadziahmetovic, neurologue et médecin urgentiste au GHU Paris. Ces informations sont déterminantes pour délivrer le bon traitement.
« Un grand gain de temps »
En quelques minutes, le diagnostic est posé dans la cabine transformée en salle de radiographie. Il n’y a pas d’hémorragie, c’est donc un caillot. Un premier traitement est injecté directement sur place. Mais il faut rejoindre rapidement l’hôpital Sainte-Anne, en traversant tout Paris. L’équipe prévient le bloc de son arrivée dans dix minutes.
“Chaque minute, 2 millions de neurones meurent, il faut donc agir vite», souligne le neurologue Guillaume Turck, qui mène depuis des années ce projet de scanner embarqué, devant notre caméra. “Il s’agit d’un patient qui a finalement pu débloquer une artère en 2 heures, ce qui est extrêmement court puisqu’habituellement, il s’agit d’environ 4h50 en moyenne.poursuit-il en arguant «Un grand gain de temps« . Et l’assurance d’avoir moins de séquelles.
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Cela semble évident, mais les soignants doivent démontrer par une étude l’intérêt de cette ambulance scanner, d’autant qu’elle coûte 1 million d’euros. “Si l’on compare ce coût au coût du handicap des patientssouligne le professeur Benoît Vivien, directeur adjoint du Samu de Paris et co-coordinateur de l’étude Asphalte, un accident vasculaire cérébral aura des séquelles à long terme, à très long terme, pendant des années et des décennies. Le coût est de plusieurs milliards d’euros.»
Autre avancée technologique : pour mieux prévenir cette fois-ci les crises cardiaques, première cause de décès. Aujourd’hui, l’examen de référence est un scanner cardiaque. Le docteur Jean-François Paul a conçu une intelligence artificielle capable d’identifier les signes d’une crise cardiaque en moins d’une minute et en un seul clic. “Les points rouges sont des zones de rétrécissement des artères coronaires», montre le radiologue dans notre rapport. Pas toujours facile à identifier, même pour un médecin. “C’est intéressant, surtout dans les cas d’urgence où l’on ne dispose pas toujours d’une personne spécialisée dans les artères coronaires.note-t-il. Vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept, nous savons que les logiciels ne se lassent jamais« . Le logiciel est déjà utilisé dans une dizaine de services en France et a même été exporté en Suisse et en Allemagne.
