Des cours de sciences au musée Agesci, à Niort, grâce à une collection complète d’instruments

Des cours de sciences au musée Agesci, à Niort, grâce à une collection complète d’instruments
Des cours de sciences au musée Agesci, à Niort, grâce à une collection complète d’instruments

À la fin des années 1990, l’ancien lycée de filles de Niort est désaffecté pour en faire le nouveau musée Bernard-d’Agesci. Donner une place à la pédagogie et à l’histoire de l’école avait du sens pour l’équipe. ” Avec des collègues, nous avons remarqué la présence de nombreux objets pédagogiques sur les brocantes le dimanche.says Fabienne Texier, interim director. Nous avons donc contacté l’inspecteur d’académie pour un inventaire. » En jeu, trente mille pièces dont les mairies (propriétaires d’écoles) des Deux-Sèvres voulaient se séparer. Comme des cartes murales ou la lecture de livres.

Une collection unique en parfait état

Pour compléter cette collection d’histoire de l’école et de la pédagogie, une collection d’instruments scientifiques est presque tombée du ciel… ou du moins de Dordogne. ” Par un collègue de Périgueux (Dordogne) J’ai appris qu’un professeur de physique, Francis Gires, avait rassemblé une collection d’instruments scientifiques du 19e siècle utilisé dans les lycéesindicates Fabienne Texier. Il a eu l’idée d’en faire don à sa ville, mais celle-ci a refusé. »

C’est l’occasion que Niort saisit pour présenter ces objets utilisés pour enseigner l’acoustique, le magnétisme, l’optique, la chaleur et l’électricité statique. Le musée Agesci s’applique ainsi à l’enseignement des sciences, explique le responsable. ” Nous organisons des petits ateliers de sensibilisation avec les plus jeunes pour les faire comprendre l’électricité, avec le citron par exemple. Il est également possible de manipuler une simple réplique de la machine de Whimshurst pour créer un arc électrique en actionnant une petite manivelle. C’est très apprécié ! »

La machine Whimshurst, démonstration d’électricité statique, au musée Bernard-d’Agesci à Niort.
© (Photo, musées Niort Agglo)

Installées dans deux vitrines, ces soixante-seize merveilles sont en parfait état. ” Francis Gires les entretenait et les faisait restaurer si nécessaire.welcomes Fabienne Texier. L’esthétique est importante, il n’existe pas de matière synthétique comme aujourd’hui. » Les pièces sont en laiton, acajou, cristal et verre. Niort possède donc l’une des plus grandes collections de ce type d’instrument. Comme une réplique des hémisphères de Magdebourg, démontrant l’existence du vide (lire ailleurs).

Des expériences parfois spectaculaires

Pour faire avancer leurs théories, mathématiciens et physiciens du 17e siècle eut parfois recours à des manifestations publiques.

  • La présence du vide. L’expérience des deux hémisphères de Magdebourg met en évidence la notion de vide et de pression atmosphérique. C’est le maire de cette ville allemande qui l’a fait en 1656. » L’expérience s’est déroulée de manière spectaculaire, où chaque hémisphère était tiré par six chevaux. En vain », explique Fabienne Texier, directrice par intérim du musée Agesci de Niort. En effet, la différence de pression entre l’atmosphère et le vide empêche les deux parties de se séparer. C’est ce qu’il fallait démontrer ! Elle a été popularisée grâce à un dispositif plus modeste : une pompe à vide et deux demi-sphères métalliques de 50 cm de diamètre.
  • Électricité statique. Connue depuis l’Antiquité, l’électricité statique était en vogue au 18e siècle grâce à des manifestations publiques spectaculaires. L’abbé Nollet en a fait sa spécialité. Cela a également inspiré des actes de prestidigitation, combinés à des lueurs et des étincelles provoquant parfois des commotions cérébrales sur les cobayes.

Les instruments font également référence à l’histoire des sciences puisque, dès le 17e siècle, mathématiciens et physiciens ont imaginé les outils pour démontrer leur pensée. ” L’électricité statique était très spectaculaire, bien sûrrecalls Fabienne Texier. L’abbé Nollet, qui avait besoin d’argent, n’hésitait pas à organiser des séances parmi les nobles – où c’était souvent un malheureux serviteur pendu au plafond pour manifester ! C’était une sorte de patronage. »

Pas d’exubérance au musée Agesci, mais l’assurance d’un voyage dans le temps et les progrès de la science.

Une sauvegarde

L’Association pour la protection et l’étude des instruments d’enseignement scientifique et technique (Aseiste) contribue à la préservation des objets importants pour l’enseignement des sciences. Il aide par exemple les établissements à promouvoir leurs objets et à les mettre en valeur. Classements d’instruments précieux du 18e étaient possibles. Composée d’enseignants, de conservateurs et de scientifiques, elle organise également des conférences et des rencontres sur l’histoire de l’éducation.

> aseiste.org

 
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