Qui étaient ses habitants il y a 1000 ans ?

Qui étaient ses habitants il y a 1000 ans ?
Qui étaient ses habitants il y a 1000 ans ?

Au cœur du parc national de l’Isalo, sur l’île de Madagascar, se trouve un site archéologique étonnant. Connu des scientifiques depuis une centaine d’années, il n’avait jusqu’à présent pas été réellement étudié, notamment en raison de sa situation isolée et difficile d’accès. Il recèle pourtant de nombreux mystères.

Ici, la falaise de grèsgrès est en effet percée de nombreuses grottes qui ne sont clairement pas naturelles. Ces salles ont donc d’abord été attribuées à un habitat troglodyte construit par navigateursnavigateurs Portugais naufragés qui s’aventurèrent à l’intérieur des terres pour traverser l’île. Aucune structure similaire n’a été trouvée ailleurs à Madagascar ou sur la côte est-africaine, ce qui suggère que constructionconstruction serait l’œuvre d’étrangers. Hypothèse émise dans les années 1940 par Alfred et Guillaume Grandidier, deux naturalistes français.

Mais l’histoire du site de Teniky pourrait être bien différente, comme le révèle une nouvelle étude publiée dans la revue Azania : Recherche archéologique en Afrique.

Un site creusé dans la roche il y a 1 000 ans par une communauté inconnue

Bien qu’aucun reste humain n’ait été retrouvé sur le site, des fragments céramiquecéramique et de charboncharbon ont permis d’attester qu’il était bien occupé entre le Xet et le XIIet siècle. Cependant, l’analyse des céramiques a révélé qu’elles n’étaient pas d’origine locale, mais plutôt associées à la culture de l’Asie du Sud-Est. Une découverte qui renforce l’idée que des étrangers ont habité ce lieu, mais qui discrédite l’hypothèse de victimes de naufrages portugais. Ces navigateurs n’auraient pas arpenté l’océan Indien avant la fin du XVe siècleet siècle.

Alors qui a pu construire ce site ? Pour les chercheurs, un indice pourrait être trouvé dans génomegénomela culture et la langue des populations malgaches de la région, qui présentent des liens avec les peuples indiens, arabes, perses et austronésiens (population insulaire d’Asie du Sud-Est comme l’Indonésie, les Philippines et la Malaisie). Les scientifiques ont donc recherché l’existence de structures troglodytes similaires dans ces cultures. Et c’est en Iran qu’ils ont découvert l’existence de niches très similaires.

Sur les traces des Zoroastriens d’Iran

En Iran, ces sites archéologiques sont associés à des ossuaires, construits et utilisés par les zoroastriens. Il s’agit d’une communauté religieuse perse (religion de Zarathoustra) établie en Iran avant les invasions arabes et l’islamisation des populations. Dans cette culture zoroastrienne, les corps des morts ne doivent pas être enterrés, mais au contraire exposés en surface dans une niche. Nettoyés par des charognards, les ossements étaient transportés dans de petites alcôves circulaires qui étaient ensuite scellées. Le site de Teniky aurait donc été construit par une communauté zoroastrienne installée à Madagascar il y a 1 000 ans. Une hypothèse appuyée par le fait que cette communauté naviguait alors dans l’océan Indien entre la Chine et l’Afrique de l’Est.

Il reste à comprendre quand cette communauté serait arrivée sur place et pourquoi elle aurait ensuite abandonné ce site. Le fait qu’aucun reste humain n’ait été retrouvé pose également question. Mais pour les chercheurs, cela pourrait être dû au fait que le site a été nettoyé au cours des siècles suivants par les populations locales.

 
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