Proposée à 799 euros pour la version sans lecteur de disque à 120 euros, la nouvelle console de jeux vidéo de Sony n'est pas la plus chère de l'histoire. Mais pas de beaucoup.
La PS5 Pro, annoncée mardi par son architecte Mark Cerny, sera sans aucun doute la console la plus puissante du marché. Avec ses 33,5 téraflops de puissance de calcul (contre 10,3 pour la PS5) et son système d'upscaling, qui améliore la fluidité des graphismes, la prouesse technique de Sony semble indiscutable.
Mais son prix fait grincer des dents les joueurs. « Absolument rien ne justifie le prix de la PS5 Pro », pointait hier un utilisateur sur X (ex-Twitter). Avec un prix de lancement de 799 euros, sans lecteur de disque – pour lequel il faudra débourser 119,99 euros supplémentaires –, la console figure bel et bien parmi les plus chères de l’histoire du jeu vidéo. Mais elle n’est pas LA plus chère.
La Neo Geo conserve ses titres
Plusieurs consoles ont dépassé ce prix à leur sortie, si l'on corrige l'inflation. Fait intéressant, c'est à des moments différents : la première est l'Atari 2600, qui coûterait 893 euros si elle sortait aujourd'hui (1790 francs en 1981). Quelques années plus tard, la Neo Geo (3490 francs en 1990) dépasse même les 949 euros une fois corrigée de l'inflation. La Sega Saturn (1995), elle, atteint 817 euros.
Enfin, le prix de la Playstation 3 avait déjà, chez Sony, marqué les joueurs en 2007. Et pour cause : sortie à 699 euros à l’époque, elle en vaudrait 805 aujourd’hui. Sony s’est donc habitué au fait.
Mais si l'on compte le lecteur de disque en plus de la PS5 Pro elle-même, ce qui porte le total à 920 euros, seule la Neo Geo peut se vanter d'être plus chère dans l'histoire du jeu vidéo.
Peu de consoles disponibles récemment
Par fabricant, force est de constater que c'est Nintendo qui a régulièrement cassé les prix. La Game Boy (1990, 166 euros aujourd'hui), la Nintendo 64 (1997, 235 euros) ou encore la Nintendo DS (2005, 209 euros) ont chacune fait figure d'exception parmi des consoles de salon ou portables bien plus chères.
Mais avec la Nintendo 3DS, puis la Nintendo Switch (qui était vendue à la sortie pour l'équivalent de 358 euros en 2024), le constructeur japonais s'est détourné de ce créneau abordable. Résultat, une gamme de prix plus élevée ces dernières années : hormis la Xbox One Series S, toutes les consoles de dernière génération dépassent les 450 euros en 2024. Reste à connaître le prix de lancement de la future console de Nintendo, attendue pour fin 2024 ou début 2025.
