Car, lorsqu’une personne est victime d’un arrêt cardiaque, seuls 15% d’entre nous en Belgique savons réanimer et sont conscients que les premières minutes qui suivent l’arrêt sont cruciales, voire vitales. Pourtant, il faut savoir que dans 70% des cas, l’arrêt cardiaque survient en présence d’un proche, d’un membre de la famille, d’un ami, d’un collègue, d’un voisin, etc. D’où la nécessité de connaître les gestes et attitudes qui sauvent des vies. D’autant que le risque d’arrêt cardiaque n’est pas négligeable. Dans notre pays, 30 personnes en sont victimes chaque jour, soit environ 11.000 Belges par an !
« Après un long effort physique, Benjamin s’est effondré à l’hôpital, et heureusement… »
Les chances de survie varient considérablement
«Sans traitement immédiat, les chances de survie diminuent drastiquement de minute en minute, seulement 10% des victimes survivent, alors qu’une réanimation cardio-pulmonaire (RCR) rapide peut augmenter les chances de survie d’un facteur 2 à 4, précise le LCB. Lorsqu’un défibrillateur externe automatisé (DEA) est utilisé dans les 3 premières minutes, les chances de survie augmentent jusqu’à 75 %. Les DEA sont conçus pour être utilisés par tous, permettant une intervention rapide, et il n’y a donc aucune raison d’hésiter à utiliser cet appareil.. Dans d’autres pays européens – comme les Pays-Bas et le Danemark – les taux de survie sont considérablement plus élevés, atteignant jusqu’à 40 %, grâce à un plus grand nombre de personnes formées à la réanimation et à des systèmes de surveillance mieux développés..
Différent de l’infarctus du myocarde, «L’arrêt cardiaque est une interruption soudaine de la fonction de pompage du cœur et du flux sanguin, ce qui rend plus difficile l’apport d’oxygène et de nutriments au reste du corps.Les cardiologues précisent. Quels sont les signes d’un arrêt cardiaque ? La victime perd connaissance et s’effondre, ne réagit pas à une voix forte ou à des secousses, ne respire pas (la poitrine ne se soulève pas et ne s’abaisse pas régulièrement) et n’a pas de pouls palpable (par exemple au niveau des artères carotides).
Ce petit geste quotidien peut réduire de près de 40 % le risque de mourir d’une maladie cardiovasculaire
Les gestes qui sauvent des vies
Comment réagir à partir de ce moment ?
1. Emmenez la victime dans un endroit sûr.
2. Vérifiez s’il s’agit d’un arrêt cardiaque : si la personne est inconsciente et ne respire pas.
3. Appelez immédiatement les services d’urgence (112).
4. Débuter le massage cardiaque (RCP) : 30 compressions fermes au milieu de la poitrine, en poussant le sternum vers le bas de 5 à 6 cm au rythme de « Stayin’ Alive » des Bee Gees, suivies de 2 respirations.
5. Répétez ce processus de réanimation cardiopulmonaire (30 compressions thoraciques et 2 respirations).
6. Procédez à une défibrillation avec un défibrillateur externe. Ce choc électrique peut relancer le cœur.
Sur le site sauveurducoeur.be, chacun peut apprendre en ligne les techniques de réanimation et obtenir le diplôme de « sauveur.euse du cœur ».
« Ne minimise pas le danger que je représente », « Seras-tu la prochaine victime sur ma liste ? », « Tu ne me vois pas, et pourtant je suis là »
« Nous voulons que tous les Belges se rendent compte qu’agir rapidement en cas d’arrêt cardiaque soudain augmente considérablement les chances de survie, explique Pablo Andres, ambassadeur de la campagne« Souvent, nous pensons que cela ne nous arrivera pas, jusqu’à ce que nous soyons confrontés à cette situation pour nos proches. Dans une telle situation, chaque seconde compte, il faut agir immédiatement. Apprendre à réanimer ne coûte pas cher, mais c’est littéralement vital. »
