Guy de Maupassant a écrit qu’un « Le cliché n’est que la paresse d’une pensée qui refuse de voir la diversité de la réalité »Si un étudiant, peu motivé, demandait à ChatGPT de préparer une présentation négative sur Arlon, il partirait – j’ai fait le test – de l’idée que notre capitale est, au mieux, une ville endormie, voire une ville morte. Ce cliché a d’abord été martelé en petit comité, lors du débat organisé par le CIEP, avant d’être repris devant un public national sur le plateau d’un débat de RTL par Charles Coibion, tête de liste socialiste. Et pourtant, cette idée ne résiste pas aux stories et autres TikToks publiés par ce même candidat.
Comment comprendre que l’on puisse faire campagne tout en dédaignant ces commerçants, de plus en plus nombreux, qui investissent leur temps et leur énergie dans la ville ? Ce discours est également dédaigneux envers les centaines de bénévoles investis dans les associations, les clubs de services et les commerces locaux. Un simple coup d’oeil sur la page de « Momo Dut » (et ses bons plans)il suffirait de voir que ces gens font vivre Arlon chaque semaine.
Tout n’est pas parfait à Arlon, loin de là. Les sujets de campagne ne manquent pas. La précarité croissante des jeunes travailleurs, la difficulté d’accès au logement – un problème dont on parlait encore récemment – ou encore l’impossibilité pour certains d’accéder aux soins, faute de praticiens ou de moyens. Ce sont de véritables thèmes, historiquement portés par les socialistes, qui auraient permis au PS de retrouver ses lettres de noblesse dans la capitale.
Arlon mérite aussi une politique de gauche… mais une gauche ancrée dans la réalité locale, loin des clichés.
