L’agence spatiale japonaise teste le service de « ramasseur d’ordures spatiaux » pour traiter les débris en orbite

Après la pollution sur Terre, on s’intéresse désormais à la pollution dans l’espace. Une sorte de camion poubelle spatial tente actuellement de ramasser les déchets en orbite.

Publié le 19/04/2024 07:28

Mise à jour le 19/04/2024 07:31

Temps de lecture : 2 minutes

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La fusée transportant le satellite commercial de démonstration d’élimination des débris Astroscale « ADRAS-J » décolle du Rocket Lab Launch Complex 1 sur la péninsule de Mahia en Nouvelle-Zélande, le 19 février 2024. (DOCUMENT / ASTROSCALE / ROCKET LAB / ASTROSCAL)

Il existe dans l’espace une véritable décharge composée de morceaux de fusées, de satellites abandonnés ou en panne, ainsi que d’épaves de missions ratées. Au total, on estime qu’il y a plus de 30 000 gros objets en orbite, dont seulement 4 000 utiles fournissent encore un service.

C’est pour cette raison que l’agence spatiale japonaise teste depuis la mi-février une mission de nettoyage de l’espace. La mission ADRAS-J. Cela se passe au-dessus de nos têtes. Leur camion poubelle tente actuellement de s’accrocher à un reste d’une fusée, qui erre en orbite depuis 2009. Il doit ensuite l’abattre doucement, pour l’envoyer se désintégrer dans l’atmosphère.

Pour l’instant, il s’agit simplement de tester la procédure. Mais à terme, l’objectif est clairement de créer une sorte de « service de ramasse-miettes spatial » auquel chacun peut faire appel. Avec la baisse des coûts de mise en orbite et les méga-constellations comme celles de Starlink ou OneWeb, celles qui permettent d’avoir internet partout dans le monde, les déchets dans l’espace ne feront que s’accumuler. Problématique car ils se déplacent à près de 30 000 km/h, soit 30 fois la vitesse d’une balle. Imaginez les dégâts si nous en touchions un.

Jusqu’à présent, il n’y a pas eu beaucoup d’accidents, seulement une dizaine. Mais un satellite chinois a déjà été entièrement détruit par des débris. S’il n’y a pas plus de collisions, c’est tout simplement parce que les opérateurs passent leur temps à surveiller le ciel pour repositionner leurs satellites. Une technique qui a ses limites. Les agences spatiales doivent désormais garder le contrôle de leurs satellites lorsqu’ils arrivent en fin de vie. Soit pour les envoyer se désintégrer dans l’atmosphère, soit pour les faire retomber au milieu du Pacifique, dans ce qu’on appelle déjà le cimetière des satellites, mais il peut toujours y avoir des pannes ou des ratés. C’est donc plutôt une bonne chose qu’ils puissent être pris en charge par des éboueurs spatiaux.

 
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